Article de référence | Réf : M3670 v1

Nuisances liées aux procédés
Santé et sécurité en fonderie

Auteur(s) : Alain LE DÉAUT, Nicole LAPLAICHE

Date de publication : 10 mars 2002

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INTRODUCTION

Se préoccuper de la santé et de la sécurité n’est pas le luxe des grandes entreprises, mais bien au contraire, aujourd’hui, une nécessité qui s’inscrit dans une démarche de qualité totale.

La non-qualité, en matière de ressources humaines, a pour corollaire une augmentation de l’absentéisme, du nombre de déclaration de maladies professionnelles, de la fréquence des accidents du travail : autant de critères dont le coût direct et indirect pénalisent l’entreprise. À l’extrême, elle peut se solder par une démotivation du personnel induisant des effets moins quantifiables, mais tout aussi néfastes à la performance.

En fonderie, comme ailleurs, la réussite passe par l’homme ; créer, innover, manager, produire sont le fruit du dynamisme d’une société et de l’engagement de tous ses acteurs dans une véritable culture d’entreprise.

Dans ce contexte, manager la santé et la sécurité est un impératif de direction. Il s’appuie sur la connaissance des experts, que sont les médecins du travail, les responsables des services sécurité, les responsables des ressources humaines, et engage chaque membre du personnel à s’inscrire dans cette démarche globale de qualité totale.

Nous tenterons dans cet article de faire un état des lieux des principales questions concernant la santé et la sécurité en fonderie.

Nécessairement succinct, ce texte ne prétend pas être exhaustif, mais plutôt s’inscrire dans une réflexion en cohérence avec les démarches de progrès développées dans nos entreprises.

Nous développerons successivement :

  • les principales nuisances liées au process ;

  • le risque chimique et sa gestion ;

  • le risque sécurité machine ;

  • enfin, nous évoquerons le risque accident.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m3670


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2. Nuisances liées aux procédés

2.1 Risque métal liquide

Malgré toutes les évolutions techniques, les métiers de fondeur et de couleur sont toujours des métiers à risque élevé.

Ces risques sont multiples :

  • le risque de projections dû à des ferrailles humides introduites dans le bain liquide ;

  • le risque d’explosion violente provoqué par l’introduction d’un tube fermé ou d’une bombe aérosol lors du chargement du four ;

  • le risque d’une percée d’un four ou d’une poche de coulée dû à une dégradation non maîtrisée du réfractaire ;

  • le risque lié au transport du métal liquide (défaillance des équipements ou erreur humaine) ;

  • le risque de rayonnement émis par le métal incandescent susceptible de provoquer à long terme une cataracte du cristallin. Une bonne information du personnel s’impose pour que les protections visuelles soient correctement portées.

Ces risques identifiés ne peuvent être complètement maîtrisés par des équipements de sécurité adaptés (figure 4). La meilleure prévention du personnel et des installations passe par une parfaite connaissance du métier et de ses dangers.

L’application stricte des consignes et des procédures de travail et de sécurité est la seule garantie d’une prévention optimale.

HAUT DE PAGE

2.2 Noyautage

Le noyautage (figure 5) est générateur de risques pour la santé, dont il faut être conscient.

Il ne s’agit pas de faire ici une analyse théorique des risques potentiels en fonction du procédé de noyautage utilisé, mais plutôt d’insister sur le rôle fondamental de l’ingénieur qui saura concevoir des installations bien aspirées (figure 6) et fera assurer une maintenance de qualité.

HAUT DE PAGE

2.3 Pathologie du geste répétitif

En septembre 1991, le législateur élargissait...

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