Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Si la fonction maintenance a souvent été le parent pauvre en termes d’informatisation, elle a aujourd’hui rattrapé son retard, avec notamment l’utilisation de plus en plus répandue de l’outil Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO). Notons toutefois que sa mise en place n’est pas toujours couronnée de succès. Cet article a pour objet l’identification et l’évaluation des objectifs et des enjeux liés à cette démarche. Il souligne les apports de cet outil stratégique, mais également les erreurs les plus rencontrées, et dégage un certain nombre de recommandations.
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Yves LE CAZ : Directeur de Triskel Consulting
INTRODUCTION
La fonction maintenance a été l’une des dernières fonctions de l’entreprise, sinon la dernière, à bénéficier de l’apport de l’outil informatique et, actuellement encore, un certain nombre de services de maintenance, principalement dans les PME, n’y ont toujours pas accès. C’est dire combien le chemin parcouru depuis la mise en œuvre des premiers systèmes informatiques en maintenance dans les années 1980 a été semé d’embûches et combien, encore aujourd’hui, la cause de l’informatique de maintenance n’est pas gagnée d’avance. Certes, ce que l’on appelle couramment la gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO), mais que l’on devrait plutôt appeler gestion de maintenance améliorée par l’ordinateur, n’est plus une nouveauté mais le nombre d’échecs est presque aussi important que le nombre de succès.
Il convient donc de tirer les enseignements d’une pratique déjà ancienne afin de mener à bien, avec toutes les chances de succès, un projet de GMAO. Dans la conception et la mise en œuvre d’un tel projet, il faut bien se garder de succomber à quelques idées reçues qui tendraient à faire croire par exemple que l’informatique peut résoudre tous les problèmes. Rappelons simplement que si l’informatique peut contribuer à solutionner, entre autres, des problèmes techniques ou des problèmes de gestion, elle n’a jamais été en mesure de lever des difficultés organisationnelles ou managériales.
Le développement extrêmement rapide de la micro-informatique et des systèmes d’exploitation associés offrant actuellement des possibilités et une convivialité inconnues jusqu’alors. Système ouvert et accessible à tous ceux qui peuvent en avoir besoin, le système informatique de maintenance induit une façon de travailler particulière, conditionnant le comportement des utilisateurs.
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Présentation
3. Enjeux et objectifs
3.1 Démarche
Pour atteindre les objectifs fixés en matière de disponibilité et de fiabilité des matériels, les trois conditions suivantes doivent être réunies :
-
inscrire la politique de maintenance dans la politique générale de l’entreprise ;
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traduire cette politique en stratégie puis en tactique opérationnelle par des enjeux ciblés qui se traduisent eux-mêmes en objectifs opérationnels valorisés ;
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différencier les activités proprement de maintenance de celles qui sont réalisées par la structure de maintenance en tant que prestataire interne privilégié de l’entreprise mais qui ne répondent pas à la définition de la maintenance.
Il ne faut cependant pas perdre de vue que le coût global de la mise en place d’un système de GMAO est très supérieur au coût direct de l’achat ; c’est donc une action en profondeur et de longue haleine qui mobilisera toutes les énergies. La GMAO ne peut donc pas se justifier, comme c’est le cas pour d’autres logiciels industriels, par les gains administratifs ou de gestion qu’elle entraîne ou par une amélioration du système d’information de la maintenance. Les enjeux et les gains associés sont ailleurs.
HAUT DE PAGE3.2 Identification des enjeux
La rentabilité de la GMAO s’inscrit dans le processus de mutation d’une maintenance subie vers une maintenance gérée. Dans cette optique, la GMAO est un pari sur l’avenir car le temps de retour d’investissement se situe entre 18 mois et 2 ans à partir du début de son exploitation et à condition que sa mise en œuvre globale ait fait l’objet d’un projet dès la définition du besoin. En regard de chacun des axes d’amélioration de la fonction maintenance, la GMAO permet d’apporter des réponses et des possibilités nouvelles.
HAUT DE PAGE3.2.1 Disponibilité et taux de rendement synthétique
Les analyses du taux de rendement synthétique (TRS, ou taux de rendement global : TRG) menées sur des installations entièrement automatisées...
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Enjeux et objectifs
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - Maintenance industrielle. Fonction maintenance. - FD X60-000, Afnor (mai 2002).
-
(2) - DESPUJOLS (A.) - Approche fonctionnelle de la maintenance. - Approche fonctionnelle de la maintenance, Maintenance (2004).
-
(3) - RIDOUX (M.) - AMDEC – Moyen. - AMDEC - Moyen, Maintenance (1999).
-
(4) - GATTI (T.) - TPM – Total Productive Management. - TPM- Total Productive Management, Maintenance (2003).
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