Présentation
EnglishNOTE DE L'ÉDITEUR
Cet article est la réédition actualisée de l'article éponyme du même auteur paru en 1999.
RÉSUMÉ
Cet article commence par l'étude des caractéristiques des produits permettant de déterminer la meilleure phase de transport apte à satisfaire aux exigences du procédé. Suit la description théorique des écoulements diphasiques gaz/solide qui conduisent au calcul des débits de gaz à mettre en jeu, et l'évaluation des pertes de pression associées. Puis, sont indiqués les paramètres de choix du mode de fonctionnement (aspiration, refoulement, circuit fermé), de la technologie des dispositifs d'introduction du produit dans le circuit , des tuyauteries et de leurs aiguillages, et des systèmes de séparation gaz/solide. L'article se termine par la présentation d'une application, accompagnée de conseils sur l'exploitation, l'entretien et la sécurité.
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Thierry destoop : Ingénieur de l'École universitaire d'ingénieurs de Lille (EUDIL) - Docteur en mécanique - Directeur technique à la société NEU International Process - Cet article est la réédition actualisée de l'article éponyme du même auteur paru en 1999
INTRODUCTION
Dans les procédés du vrac, on trouve généralement les opérations de :
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séchage ;
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granulation ;
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broyage ;
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tamisage ;
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dosage ;
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mélange ;
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homogénéisation ;
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stockage ;
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ensachage…
Ces opérations sont reliées entre elles par des systèmes de manutention pneumatique. Ces systèmes consistent à effectuer les opérations de transport à l'aide d'appareils, dont le principe est basé sur l'entraînement d'un produit solide en vrac, au moyen d'un courant gazeux dans une conduite étanche.
Le développement de cette technologie a suivi la formidable évolution de la chimie minérale, de la chimie organique, de l'agroalimentaire et de la pharmacie.
Dans le domaine de la chimie minérale, tous les produits sous la forme pulvérulente ou granuleuse sont aujourd'hui transportés grâce à cette technique :
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ciment ;
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sable ;
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minerais et minéraux ;
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cendres issues de la combustion ;
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minerais uranifères ;
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dioxyde de titane ;
-
constituants des produits lessiviers…
Dans le domaine de la chimie organique, on retrouve principalement les matières plastiques sous la forme de poudre ou de granulés (PP, PE, PVC, PS, PET, PC, PA…), mais également la biomasse sous de nombreuses formes.
Dans le domaine de l'agroalimentaire, le fait le plus marquant aura été l'évolution vers la restauration rapide. Pour alimenter les différentes machines de fabrication de ces produits, il a fallu imaginer toutes les opérations de logistique et de gestion des flux. On retrouve ainsi les postes suivants :
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acheminement des matières premières depuis les sites de production vers les sites de transformation et stockage ;
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distribution, dosage et mélange de ces différentes matières vers la fabrication de produits finis ;
-
conditionnement et acheminement vers les magasins de distribution.
Dans le domaine de la pharmacie, les règles d'hygiène et de sécurité, ainsi que l'augmentation des capacités de production, ont imposé cette technologie dans bien des cas.
Qui aurait pu imaginer, en 1900, que l'on transporterait pneumatiquement des granulés de plastique, des céréales pour le petit-déjeuner, des fraises, des paillettes de glace, des cacahuètes enrobées de chocolat, ou encore des médicaments en comprimés à des débits de matière pouvant dépasser 50 t/h, sur des distances pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres ?
Aujourd'hui, il est d'usage de distinguer trois grandes familles de manutention pneumatique :
-
les transports en phase diluée (vitesse du gaz élevée : 15 à 35 m/s, faible concentration) ;
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les transports en phase dense continue (vitesse du gaz moyenne : 8 à 15 m/s, concentration moyenne) ;
-
les transports en phase dense discontinue (vitesse du gaz faible : 1 à 8 m/s, forte concentration).
Ces systèmes de transport pneumatique doivent être mis en œuvre dans des conditions qui garantissent, à l'industriel : l'obtention des performances souhaitées, le respect de qualité des produits et la préservation de l'environnement. En effet, des opérations de transport mal maîtrisées peuvent réduire à néant tous les efforts réalisés pendant la fabrication pour l'obtention du produit souhaité. Les caractéristiques physiques du produit peuvent ainsi être totalement modifiées si, par exemple, le transport est réalisé à des vitesses inadaptées. On peut constater alors :
-
une modification du spectre granulométrique ;
-
des changements de couleur ;
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des modifications de surface ;
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la production de fines ;
-
la modification de la masse volumique en vrac et de la coulabilité…
Une des solutions permettant d'éviter ces désagréments est de transporter les produits en phase dense discontinue à basse vitesse. Toutefois, ces systèmes de transport ont parfois un coût d'investissement plus élevé. Surtout, pour des distances et/ou des débits de matière importants. Pour certaines applications, une installation fonctionnant en phase continue (diluée ou dense), bien dimensionnée (pas de risques de bouchage, pas d'usure de la tuyauterie, dégradation minimale du produit, consommation d'énergie optimale…), peut répondre parfaitement aux exigences du procédé. La combinaison d'un système fonctionnant en phase diluée, et d'un système fonctionnant en phase dense à basse vitesse, peut également s'avérer une bonne solution.
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 1999 par Thierry DESTOOP
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3. Notions sur les écoulements bi-phasiques
Dans les systèmes de manutention pneumatique fonctionnant en phase diluée, les particules solides s'écoulent dans la tuyauterie en étant en suspension dans le gaz. L'entraînement des particules par le gaz est dû à un transfert d'énergie du gaz vers les particules. Le comportement de ces particules en suspension dans un gaz est caractérisé par l'influence des forces gravitationnelles. Leur inertie ne leur permet pas de suivre l'écoulement du fluide, et il en découle une différence de vitesse, entre le gaz et les particules, qui est appelée « vitesse relative de glissement ». Elle est fonction d'un grand nombre de facteurs et, en particulier, des dimensions des particules, de leur masse volumique, de leur forme, de la concentration.
Le calcul de cette vitesse U r est simple dans le cas particulier de la vitesse limite de chute d'une particule isolée dans l'air immobile U c . Il peut s'étendre au cas de la chute d'un nuage de particules non isolées.
3.1 Vitesse limite de chute d'une particule
Une particule en chute libre atteint rapidement une vitesse limite V c à laquelle la force de traînée exercée par l'air sur la particule équilibre la force de pesanteur :
D'où la vitesse limite de chute pour une particule sphérique :
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