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Article

1 - COTATION ISO DANS LE CONTEXTE NUMÉRIQUE

2 - ZONES DE TOLÉRANCES AVANCÉES

3 - SYSTÈMES DE RÉFÉRENCES AVANCÉS

4 - ÉLÉMENTS DE SITUATION

5 - ÉLÉMENTS DE CONTACT

6 - DUPLICATION DE SPÉCIFICATIONS SUR PLUSIEURS ENTITÉS

7 - CONCLUSION

8 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : AG2465 v1

Duplication de spécifications sur plusieurs entités
Cotation ISO avancée

Auteur(s) : Bernard ANSELMETTI

Date de publication : 10 déc. 2018

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RÉSUMÉ

Les bases du langage de cotation avec les normes ISO ont été décrites dans [AG2464].

Cet article complémentaire présente les nouveaux outils introduits principalement dans les normes 1101, 5459 et 2692 depuis 2011 (zones de tolérance spécifiques, références au minimum de matière, décalages dans les systèmes de références, duplication, éléments de contact, élément de situation), avec des exemples montrant leurs domaines d’emploi et leurs exploitations.

Certains concepts qui doivent bientôt paraître, sont présentés en montrant les limites et les compléments qu’il faut apporter pour répondre aux besoins industriels.

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Auteur(s)

  • Bernard ANSELMETTI : Ancien Professeur des universités - Université Paris Saclay (Cachan, France)

INTRODUCTION

L’avenir étant assurément dans le contexte de la CAO 3D, les spécifications doivent être complètement définies dans ce modèle numérique, sans attacher de signification à la représentation graphique, comme à la présence ou non d’une cote encadrée, la vue dans laquelle la spécification est dessinée ou la direction d’une ligne repère.

Les surfaces spécifiées et les références sont parfaitement identifiées dans le modèle 3D. Cela permet d’exprimer complètement la spécification dans une base de données ou par un autre langage.

La cotation ISO classique suppose qu’un mécanisme est composé de pièces rigides assemblées sans déformation, ni réglage, et que les références sont des plans, des cylindres, des sphères, des révolutions, des prismatiques ou des surfaces complexes d’étendues suffisantes pour bloquer les degrés de liberté correspondants. Le besoin des entreprises est beaucoup plus vaste. Un plan peut être de très faible largeur, une surface gauche peut être presque plate, une surface peut avoir une forte influence sur une exigence dans une seule direction, la flexion des pièces ou des réglages peuvent compenser certains défauts, la pièce à fabriquer peut être peinte ultérieurement….

Pour réduire les coûts de production en maximisant les tolérances, il faut optimiser la cotation au juste nécessaire et ce, quitte à avoir une écriture un peu plus lourde.

Pour répondre à ces multiples besoins des entreprises, les normes ISO de cotation NF EN ISO 1101 : 2017, et NF EN ISO 5459 : 2011 décrivent, souvent très succinctement, de nouveaux modificateurs qui offrent de multiples possibilités. Pour les utiliser, il est parfois nécessaire de définir de la géométrie complémentaire dans le modèle nominal (élément de situation, éléments de contact, élément de direction…).

Ces avancées sont encore très peu détaillées dans les normes, ce qui laisse une grande liberté d’exploitation. La réelle difficulté est que certaines propositions ont sans doute été publiées prématurément, avec de très nombreuses limitations qu’il faut pouvoir contourner en apportant des compléments pour répondre aux besoins industriels.

Le paradoxe, c’est que ces besoins existent depuis longtemps et que chaque entreprise a déjà développé sa propre écriture avec plus ou moins de réussite. Pour permettre aux entreprises de travailler sur des cas réels, parfois complexes, il faut mettre en forme ces différents usages dans le contexte des nouvelles normes.

Le premier objectif de cet article est de décrire les domaines d’emploi des nouveaux outils définis par les normes, les limitations et les règles d’écriture, en complétant cela par des extensions utiles non décrites dans la norme, mais a priori compréhensibles et exploitables actuellement.

Le second objectif est de montrer les informations nécessaires pour répondre à des besoins recensés qui ne sont pas couverts par les normes. Pour cela, de nouvelles indications hors normes sont proposées dans l’esprit de la norme. Leurs utilisations imposeraient des commentaires explicatifs.

Face à tout cela, il appartiendra toujours au concepteur de suivre l’évolution de ces normes, de prendre la responsabilité de ses spécifications et de bien définir ce qu’il veut en nota, lorsqu’il adopte une spécification hors norme, pour éviter les incompréhensions et les litiges.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag2465


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6. Duplication de spécifications sur plusieurs entités

6.1 Duplication dans un groupe

Lorsque la pièce comporte plusieurs surfaces similaires et indépendantes, il est actuellement nécessaire de recopier les spécifications sur chaque surface. Les simplifications d’écritures disponibles dans les normes actuelles sont très limitées.

Dans la figure 52 a , les indications nx constituent des groupes. Les entités sont centrées sur le modèle nominal.

Les spécifications de forme, les dimensions locales, les états de surfaces, les congés et les chanfreins sont des spécifications indépendantes des surfaces nominales. Ces spécifications s’appliquent indépendamment à chaque entité des groupes.

La planéité (1) avec UF est définie au sein d’un groupe de quatre entités, chaque entité étant constituée des deux surfaces planes désignées par les deux lignes repère. Chaque entité doit être dans une zone de tolérance (figure 52 b ). La lettre A est l’ensemble des quatre entités du groupe.

HAUT DE PAGE

6.2 Duplication avec plusieurs surfaces spécifiées ou références

Sans indication UF (United Feature) ou nx (groupe) ou zone commune au-dessus du cadre de tolérance, ou bien CZ dans le cadre de tolérance, une spécification reliée à plusieurs surfaces spécifiées est équivalente à la recopie de cette spécification sur chaque surface.

La figure 53 représente une pièce qui peut tourner autour de B et s’indexer, selon les besoins, dans l’un des trois trous C, D ou E. La localisation (3) est reliée par trois lignes repères à ces trois trous.

Cette écriture est équivalente à la recopie trois fois de la même spécification sur chacun des trous. Chaque spécification prise indépendamment des autres est alors très simple à analyser. Par contre, un indicateur de référence T sous le cadre de tolérance n’a aucun sens, car le nom T serait donné à trois surfaces différentes.

Depuis 2017, la norme 1101 propose l’écriture équivalente (4) avec le modificateur SZ (Zones séparées)...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ANSELMETTI (B.) -   Tolérancement.  -  Éditions Hermes Sciences, Lavoisier, Vol. 1 : Langage des normes ISO de cotation, 252 p. (2007), Vol 5 : Métrologie avec les normes ISO, 399p (2011).

  • (2) - RADOUANI (M.), ANSELMETTI (B.) -   « Application d’un solveur à l’identification de surfaces réelles et au contrôle des spécifications ISO ».  -  Revue Mécanique et Industrie, vol 4/3 p 249-258, juin 2003.

  • (3) - ANSELMETTI (B.), PIERRE (L.) -   « Complementary writing of maximum and least material requirement with an extension to complex surfaces  -  Procedia CIRP 43 (2016 ) 220 – 225 ELSEVIER (mai 2016 Suède), https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01335595, http://doi:10.1016/j. procir.2016.02.153.

  • (4) - PIERRE (L), ANSELMETTI (B.), ANWER (N.) -   « On the usage of Least Material Requirement for Functional Tolerancing »  -  Procedia CIRP 44 (2018) (mai 2018 Italie).

NORMES

  • Spécification géométrique des produits (GPS) – Système de codification ISO pour les tolérances sur les tailles linéaires – Partie 1 : bases des tolérances, écarts et ajustements - NF EN ISO 286-1 - 2010

  • ISO 965 Filetages métriques ISO pour usages généraux – Tolérances – Partie 1 : principes et données fondamentales - NF ISO 965-1 - 2013

  • Spécification géométrique des produits (GPS) – Tolérancement géométrique – Tolérancement de forme, orientation, position et battement - NF EN ISO1101 - 2017

  • Spécification géométrique des produits (GPS) – Tolérancement géométrique – Tolérancement des profils - NF EN ISO 1660 - 2017

  • Spécification géométrique des produits (GPS) – Tolérancement géométrique – Exigence du maximum de matière (MMR), exigence du minimum de matière (LMR) et exigence de réciprocité (RPR) - NF EN ISO 2692 - 2015

  • Tolérances des éléments de fixation – Partie 1 : Vis, goujons et écrous – Grades A,...

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