Présentation
RÉSUMÉ
L'ergonomie est une discipline qui utilise une approche systémique dans l'étude de tous les aspects de l'activité humaine dans le travail. La démarche ergonomique mise en oeuvre le plus tôt possible dans la conception (d’équipements ou d’aménagements) pourrait permettre une certaine prévention des accidents et des maladies professionnelles. Une analyse en amont du travail et de l’activité future est alors indispensable. Cet article propose un récapitulatif de cette démarche. Après un bref rappel sur la notion d’ergonomie, un paragraphe est consacré à la démarche en ergonomie, un autre à l’analyse de la situation de travail. Pour terminer, l’étape de la validation des principes de solution est abordée.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Florence HELLA : Psycho-ergonome, responsable de laboratoire à l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité)
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Jean-Louis POMIAN : Expertise et conseil technique (ECT), INRS
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Alain MAYER : Chargé of European Missions, INRS
INTRODUCTION
La démarche ergonomique se veut être une action a priori, à mettre en œuvre le plus en amont possible de tout projet de conception d'équipements ou d'aménagement des situations de travail. Elle repose à cet effet sur une analyse préalable du travail qui vise à mieux prendre en compte l'activité future dans les décisions de conception et, en conséquence, la prévention des accidents et des maladies professionnelles. Les notions de confort et de bien-être au travail, ou relatives à l'organisation du travail, ne sont pas ignorées. Elles sont traitées en établissant les croisements utiles avec les autres déterminants de la prévention.
La nécessité d'intégrer très précocement la prévention dans la démarche de conception des lieux, des équipements et des situations de travail tient à ce que certaines décisions ont un caractère quasiment irréversible. La méthode proposée par l'ergonomie et les connaissances qu'elle contribue à produire sur le travail réel, avec la participation des utilisateurs concernés, viennent ainsi arbitrer le dialogue établi entre la volonté du demandeur (maître d'ouvrage, chef d'entreprise, concepteur...) et la faisabilité technique ou organisationnelle pour intégrer au coup par coup les données n'ayant pas été formulées au départ. Ce qui est recherché, c'est le questionnement et l'intégration de la réalité d'usage afin d'apporter une meilleure qualité de vie aux utilisateurs tout en améliorant la performance globale de l'entreprise.
En complément des apports en matière de fiabilité industrielle et de sociologie industrielle, la démarche ergonomique est de plus en plus couramment proposée comme matière d'enseignement dans les écoles d'ingénieurs. Elle demande aujourd'hui à être appréhendée comme une technique de base de l'ingénierie.
l'action INRS « Enseignement de la prévention dans l'enseignement supérieur », projet soutenu par la Commission des accidents du travail et des maladies professionnelles (CAT/MP), contribue à cet objectif.
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4. De la production de connaissances à la validation des principes de solution
Les connaissances produites sur la situation et sur les activités de travail doivent être validées à chaque étape du processus de transformation de la situation de travail.
La validation s'effectue avec le concours des groupes de travail. Elle permet de généraliser les connaissances produites par les interprétations individuelles et, sur cette base, d'éveiller des principes de solutions qui seront soumis au comité de pilotage.
Suivant le cas, des études complémentaires de faisabilité seront nécessaires, demandant la mise en œuvre de simulations de l'activité future probable et l'élaboration de maquettes.
Les résultats produits sont consignés dans un cahier des charges expression du besoin pour permettre d'enrichir le document de programme, faciliter la transition avec la phase de réalisation et effectuer, par la suite, les évaluations jugées utiles.
Il n'est pas de situation de travail, existante ou au stade de projet, au sein de laquelle la démarche, telle que précédemment décrite, ne puisse s'appliquer. La démarche vaut autant pour la conception de produits, pour l'insertion de travailleurs handicapés, pour des projets de modernisation en PME-PMI, que pour des projets structurés sur des collectifs importants et des technologies complexes. Elle a naturellement toute sa place dans des projets pluridisciplinaires de conception.
Deux exemples, qui ne prétendent pas réduire la variété des situations d'intervention ergonomique, sont donnés ci-après.
la sécurité lors de l'utilisation de meuleuses portatives
L'exemple suivant s'inscrit dans le cadre d'un projet mené par l'INRS visant à réduire les nuisances (vibrations, bruit, poussières...) et contraintes (efforts répétés, gestes répétitifs...) multiples générées lors de l'utilisation de machines portatives, ainsi qu'optimiser la sécurité des machines.
Appliquer une stratégie efficace de réduction des risques physiques et chimiques liés à l'utilisation d'outils portatifs implique de prendre en compte ces aspects dès le stade de la conception. Ceci impose de développer des méthodes de diagnostic et de mesure pour étudier et évaluer l'exposition aux risques. Or, la fiabilité de ces méthodes tient à la manière dont est appréhendée l'utilisation réelle des machines.
Deux fonderies de l'est de la France ont accepté de participer au projet. Une analyse d'activité...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - DARSES (F.), MONTMOLLIN (M. de) - L'ergonomie - . Éd. La Découverte, Col. Repères, Paris, p. 6 et 10 à 11 (2006).
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(2) - DANIELLOU (F.) - Peut-on être chercheur en ergonomie ? - Actes du colloque « Recherche et ergonomie », Toulouse, p. 216 à 224 (février 1998).
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(3) - GUERIN (F.) et al - Comprendre le travail pour le transformer. La pratique de l'ergonomie - . Éditions de l'ANACT, 287 p. (2006).
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(4) - ISO 6385 (2004) - Principes ergonomiques de la conception des systèmes de travail - .
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(5) - EN 614-1 (juillet 2006) - Sécurité des machines – Principes ergonomiques de conception – Partie I : Terminologie et principes généraux - .
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(6) - Ouvrage Collectif ANACT/INRS - Repères sur le...
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