Présentation

Article

1 - CONTEXTES ET DÉFINITIONS DE LA FRAUDE DANS LES ORGANISATIONS

  • 1.1 - Définitions réglementaires et normes applicables
  • 1.2 - Enjeux de la fraude (économique, réputationnel, de conformité, humain)

2 - TYPOLOGIE ET PÉRIMÈTRE DES FRAUDES

  • 2.1 - Fraude externe et fraude interne – Tableau illustratif de classification des fraudes
  • 2.2 - Processus liés à l’activité de lutte contre la fraude

3 - STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE

  • 3.1 - Définir les objectifs du processus : quelles stratégies ?
  • 3.2 - Définir des limites de risque pour orienter le processus de lutte contre la fraude
  • 3.3 - Politique de lutte contre la fraude et indicateurs d'appétence

4 - ACTEURS CLÉS DU PROCESSUS DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE

  • 4.1 - Acteurs internes à l’organisation
  • 4.2 - Acteurs externes à l’organisation
  • 4.3 - Approche ressources et compétences

5 - CINQ ÉTAPES CLÉS DU PROCESSUS DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE

6 - DIFFÉRENTS MOYENS DE MAÎTRISE ET LEURS IMPACTS SUR LES ÉTAPES CLÉS DU PROCESSUS

7 - RETOUR D’EXPÉRIENCE PAR SECTEURS D’ACTIVITÉS

8 - CONCLUSION

9 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : SE1214 v1

Contextes et définitions de la fraude dans les organisations
Processus de lutte contre la fraude pour la protection des organisations

Auteur(s) : Nicolas DUFOUR

Date de publication : 10 janv. 2019

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RÉSUMÉ

L’objet de cet article est de détailler les éléments clés permettant de structurer un processus de lutte contre la fraude dans les organisations. En s’attachant à définir les contours de la notion de fraude, et à l’aide d’exemples précis, les étapes clés d’un processus de lutte antifraude ainsi que les prérequis et écueils à éviter d’une telle démarche sont également précisés.

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ABSTRACT

Fraud Risk Management Process : how to protect Organizations ?

The aim of this paper is to precise the key components of a fraud risk management process within organizations. By the definition of fraud concept, with sectorial case studies, the main steps of the anti-fraud process are described. We also give our feedback of the mistakes and human error made in this kind of approaches.

Auteur(s)

  • Nicolas DUFOUR : Docteur en sciences de gestion, Risk Manager, secteur assurance - Professeur des universités associé, CNAM LIRSA, Paris, France

INTRODUCTION

La gestion de la fraude dans les organisations, qu’elles soient publiques ou privées, constitue un enjeu prenant une véritable ampleur depuis une dizaine d’années. La prise de conscience de la gouvernance des entreprises que ce risque opérationnel peut constituer une véritable source de coûts mettant en danger la préservation de la marge des entreprises amène peu à peu à une réponse organisée se traduisant par un processus structuré de lutte contre la fraude. Ce processus suppose préalablement d’avoir défini une stratégie de lutte contre la fraude. Sa structuration implique quant à elle d’éviter certains écueils et de bien définir les rôles et les responsabilités, ce à l’appui des compétences et des ressources suffisantes, ce qui en soi constitue une difficulté récurrente dans bon nombre de secteurs d’activités face au risque de fraude parfois difficilement quantifiable, voire mesurable.

Certains secteurs tels que la banque, l’assurance, les mutuelles, ont structuré peu à peu leurs réponses aux risques de fraudes, expression volontairement plurielle car la fraude est protéiforme et évolutive. Les fraudeurs s’adaptent et les schémas de fraudes soit se complexifient, soit de démultiplient. Il est encore intéressant de noter que le risque de fraude connaît quelques récurrences dans le temps et que certains schémas de fraudes désormais bien connus continuent d’opérer (la fraude monétique, la fraude par hameçonnage ou « phishing », la fraude aux faux ordres de virements internationaux dite « fraude à la gouvernance » par exemple).

De nombreuses affaires médiatiques récentes illustrent la nécessité de ne pas relâcher les efforts en matière de lutte contre la fraude. Les différents baromètres du Risk Manager   situent la fraude dans les premières préoccupations des Risk Managers, bien avant les risques de gouvernance ou en bonne position au même titre que d’autres risques tels que les risques stratégiques et financiers. D’autres études et rapports   insistent sur le fait que la fraude est un enjeu majeur, bien souvent sous-estimé, et pour lequel une attention continue reste nécessaire, les schémas de fraude évoluant et les fraudeurs se professionnalisant.

Par conséquent, l’objet de cet article est d’envisager comment structurer une réponse organisationnelle face aux risques de fraude. Nous définissons la fraude comme un risque opérationnel (inhérent à une activité donnée) se traduisant par une tentative d’enrichissement illégale, indue, par une personne (physique ou morale) externe à l’organisation ou interne à celle-ci ; il est alors question de fraude interne, et ce au détriment de l’organisation victime de ladite fraude.

Le processus de lutte contre la fraude est quant à lui défini comme l’ensemble des étapes et sous-étapes d’une activité coordonnée et pilotée par l’organisation (le plus souvent la direction des risques ou le département en charge des contrôles dans l’organisation). Ce processus se définit comme un enchaînement d’activités (détection de cas de fraude, investigations, constitution de preuves, analyse des risques encourus, traitement des cas avérés par le biais de mesures de recouvrement des sommes fraudées, action en justice, sécurisation de l’organisation etc.). Ces étapes seront décrites ultérieurement.

Sans prétendre à l’exhaustivité, cet article insiste sur le caractère complémentaire des stratégies évoquées ainsi que sur l’intérêt de décliner ces dernières en pratique via des processus dédiés tout en les intégrant dans un dispositif plus large de gestion des risques.

Ces éléments amènent différentes problématiques que les développements ci-après aborderont : quelles stratégies face à la fraude ? S’agit-il nécessairement d’un risque subi ? Peut-on mettre en place des moyens de maîtrise efficaces et une organisation suffisamment précise et claire ? La confidentialité d’un tel sujet permet-elle une communication dédiée ?

De telles problématiques sont d’autant plus essentielles qu'elles restent d’actualité et sont récurrentes dans l’histoire des fraudes dans l’organisation, qu’il s’agisse de fraudes comptables, de fraudes aux faux ordres de virements, de fraudes de type abus de marché, etc.

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KEYWORDS

process   |   risk management   |   external fraud   |   internal fraud   |   internal control

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-se1214


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1. Contextes et définitions de la fraude dans les organisations

1.1 Définitions réglementaires et normes applicables

La fraude dans les organisations est généralement envisagée comme un acte illicite ayant pour but, pour un agent économique, de s’enrichir personnellement au détriment d’une organisation. Plusieurs définitions de la fraude reprennent ce critère d’acte illicite avec enrichissement indu (Code pénal, Code des assurances, etc.).

Sur le plan réglementaire, la fraude est peu définie par la réglementation des différents secteurs d’activités. La majorité des praticiens se réfère donc à la définition donnée par le Code pénal ; relativement extensive, elle est complétée ici par différentes définitions.

Une première définition du sens commun envisage la fraude comme un acte malhonnête fait dans l’intention de tromper.

Sur le plan juridique, la fraude est envisagée par le Code pénal à l’article 313-1 via l’escroquerie comme le fait de s’enrichir en profitant indument des biens d’autrui (tout en cherchant à se soustraire aux lois et règlements). Il s’agit d’un acte accompli en vue de porter atteinte délibérément aux droits et intérêts d'autrui. L'escroquerie est le fait pour une personne, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité (identité, fonctions par exemple), soit par l'abus d'une qualité vraie (dépassement d’une autorisation de signature engageant l’entreprise sur des montants élevés, réalisation d’une opération non autorisée pour un collaborateur donné faisant croire qu’il est apte à réaliser cette dernière), soit par l'emploi de manœuvres frauduleuses (falsification d’opérations, de tableaux de suivi d’activités, d’informations comptables, etc.), de tromper une personne physique ou morale.

Cette fraude est sanctionnée par la loi de 5 ans de prison et de 375 000 € d’amende.

Sur le plan organisationnel, la fraude est encore le fait de détourner les actifs d’une organisation en profitant des failles de sécurité, défaillances ou inapplication des procédures ou d’un défaut de vigilance et de contrôle.

Certaines recherches académiques associent la fraude à la notion de transgression, incontournable à ce type de risque et caractérisant la fraude elle-même et l’intention de son auteur (...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AMRAE -   *  -  . – Baromètre du Risk Manager (2015).

  • (2) - AMRAE -   *  -  . – Baromètre du Risk Manager (2017).

  • (3) - DUFOUR (N.), BELMA (O.) -   La diversité des stratégies de lutte antifraude.  -  Face au risque, n° 524, p. 30-32 (2016).

  • (4) - DUFOUR (N.), BENISTI (M.) -   La gestion de la fraude dans le secteur du e-commerce,.  -  Revue Préventique, n° 157, p. 80-81 (2018).

  • (5) - DUFOUR (N.), CATEAUX (B.) -   Comment la fonction gestion des risques traite-t-elle les fuites de données ?  -  Face au risque, n° 539, p. 17-19 (2018).

  • (6) - DUFOUR (N.), CATEAUX (B.) -   Fraudes internes, les mesures à mettre en place face aux fuites de données.  -  Face...

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