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Article

1 - ENJEUX DE LA SURVEILLANCE DU BRUIT DES AVIONS POUR LE TRANSPORT AÉRIEN

  • 1.1 - Acceptabilité du transport aérien
  • 1.2 - Connaissance des impacts du transport aérien
  • 1.3 - Acteurs : prescripteur, constructeur, opérateur, médiateur... et les autres

2 - SYSTÈMES DE SURVEILLANCE INTÉGRÉS BRUIT/TRAJECTOIRES DES AVIONS

3 - EXPLOITATION DES STATIONS

4 - TRAITEMENT DES DONNÉES

5 - CARACTÉRISTIQUES DU BRUIT DES AVIONS

6 - INGÉNIERIE DU MONITORAGE : LA GESTION DU LONG TERME

7 - COMMUNICATION

  • 7.1 - Communication des données bruit en France : par qui
  • 7.2 - Communication des données : quel contenu

8 - PRINCIPAUX ACTEURS

9 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : BR2021 v1

Communication
Surveillance du bruit du trafic aérien

Auteur(s) : Jean-Marie MACHET

Date de publication : 10 oct. 2014

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RÉSUMÉ

Après avoir rappelé le contexte réglementaire français et la norme ISO 20906, l'article décrit la consistance d'un réseau de surveillance et les fonctionnalités correspondantes permettant de respecter cette norme. L'article aborde ensuite la raison d'être d'un tel système, sa valeur ajoutée, en présentant la surveillance du bruit des avions dans le contexte de la gestion globale de l'impact environnemental du trafic aérien. Après une description des spécificités de la circulation aérienne aux abords des aéroports, l'article montre comment un système de surveillance intégré, c’est-à-dire portant sur le bruit mesuré et sur les trajectoires réelles des avions, permet de rendre compte aux populations impactées – les riverains d'aéroport – de la variabilité, souvent incomprise, de l'impact environnemental du trafic aérien en le corrélant aux sources (identification des avions) et en tenant compte des facteurs d'influence. 

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Auteur(s)

INTRODUCTION

Le progrès technique est un progrès, il a donc par définition des effets positifs. Cependant, on observe souvent des effets secondaires ou collatéraux qui peuvent être négatifs pour la société. Avec l'aviation civile, les possibilités offertes pour le transport des personnes à l'échelle intercontinentale ont révolutionné nos civilisations, et notamment l'économie ; l'aérien est au transport des personnes ce que l'informatique est à la circulation de l'information. Simultanément, l'impact environnemental du trafic aérien ne peut être contesté. Il est aujourd'hui bien documenté et ses conséquences négatives sont même évaluées monétairement (la politique du pollueur-payeur vise à internaliser ces coûts qui sont actuellement des externalités). À l'échelle mondiale, on connaît les émissions des moteurs d'avions et donc la contribution du transport aérien au réchauffement climatique. À l'échelle locale, l'impact du bruit des avions sur la vie des riverains d'aéroports a nécessité la mise en place de mesures visant à le maîtriser, c'est-à-dire en premier lieu à le quantifier, puis en garantir le plafonnement, voire la décroissance. La maîtrise de l'impact du bruit des avions nécessite de le surveiller. Surveiller, pour prévenir, c'est avoir à l'œil, épier ou guetter, et pour prouver il faut conserver la trace de la surveillance. Tout contrôle est contre rôle, enregistrement, car seule la mémoire de la surveillance peut témoigner de l'évolution des situations et des éventuelles rétroactions.

Surveiller, c'est veiller sur. Dans la vision orwellienne du Big Brother is watching you, surveiller présuppose une menace. Dans le cas du bruit des avions, la menace pour les populations riveraines d'aéroport n'est pas que la gêne sonore ressentie. En arrière-plan, il y a d'autres facteurs, comme la hantise de la perte de valeur du patrimoine, voire la crainte de l'accident. Pour la majorité des riverains d'aéroport, le survol est aujourd'hui un facteur de gêne globale plus souvent exprimé que le bruit lui-même. C'est la raison pour laquelle les systèmes de surveillance intègrent les trajectoires des avions, on parle de « systèmes de monitorage intégré ». Surveiller le bruit, c'est donc aussi surveiller le ciel, et entrer par-là dans le domaine de la gestion de l'espace aérien, un espace dont l'usage est mixte, civil et militaire, et donc nécessairement régalien.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-br2021


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7. Communication

Les rares tentatives d'utiliser les données acoustiques à des fins répressives se sont soldées par un échec. La raison en est évidente, liée au nombre de facteurs d'influence du bruit mesuré au sol. C'est pourquoi les réglementations environnementales ont été orientées sur des restrictions d'usage de certains appareils les plus bruyants ou sur des contraintes trajectographiques (limites spatiales), soit enfin sur le respect de procédures opérationnelles spécifiques, comme celles dites « à moindre bruit ».

7.1 Communication des données bruit en France : par qui

Comme cela a déjà été évoqué, le transport aérien présente une spécificité régalienne, la gestion de l'espace aérien. C'est l'État qui en réglemente l'usage et fixe les règles de navigation aérienne ; c'est lui aussi qui porte la responsabilité de la sécurité du transport aérien et de la sûreté, et par voie de conséquence la responsabilité de l'impact environnemental. C'est donc l'État qui assure la maîtrise d'ouvrage de la communication entre les différentes parties prenantes : compagnies aériennes, autorités aéroportuaires, élus, riverains, associations, etc. Dans la pratique, l'État assure en propre la responsabilité des contenus et délègue aux autorités aéroportuaires les moyens de communication.

En France, l'existence d'une autorité indépendante des acteurs du transport aérien vise à assurer une médiation transactionnelle pour les demandes de mesures particulières, par exemple en matière de restrictions d'avions bruyants. L'ACNUSA garantit l'objectivité des évaluations coûts-bénéfices. L'autorité a également pour rôle important, en matière de communication sur les nuisances sonores, de définir le niveau de robustesse et de fluidité nécessaire ; elle prescrit les moyens à mettre en œuvre pour en garantir la qualité.

Le maître d'ouvrage du système de surveillance du bruit des avions peut être, comme on l'a vu, soit l'ANSP (Air Navigation Services Provider), soit l'autorité aéroportuaire. C'est lui qui déploie les moyens de la communication, avec un double objectif de conformité aux exigences de l'État – et de l'ACNUSA dans le cas de la France – et d'amélioration (ou de non-détérioration) de l'acceptabilité du...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - COHEN (J.-M.) (Rapporteur) -   Étude Bruit et Santé en Île de France.  -  Open Rome (2007).

  • (2) - OMS-Europe Organisation mondiale de la santé (WHO-Europe) -   Night Noise Guidelines in Europe  -  (2007).

  • (3) - FABUREL (G.) -   Le bruit des avions, évaluation du coût social  -  (2001).

  • (4) - VALLET (M.) -   Caractéristiques et indicateurs de la gêne due au bruit des avions  -  . INRETS (1996).

  • (5) - KHARDI (S.) (coordination scientifique) -   Réduction des bruits des avions commerciaux au voisinage des aéroports civils  -  . INRETS, journée spécialisée (2003).

  • (6) - European Commission -   Directive 2002//EC of the European Parliament and of the Council of 25 June 2002 relating to the assessment and management of environmental noise  -  2002/49/EC...

1 Outils logiciels

INM Integrated Noise Model 7.0 Logiciel de modélisation du bruit au sol permettant sa cartographie. Édité par la Federal Aviation Administration, États-Unis. Le logiciel est aujourd'hui utilisé par la plupart des pays dans le monde.

HAUT DE PAGE

2 Annuaire

Bruel & Kjaer : http://www.bksv.fr/

Norsonic : http://www.norsonic.com

Topsonic : http://www.topsystem.de

ACOEM : http://www.01db-metravib.com

Exelis : http://www.exelisinc.com

NLR, Laboratoire aérospatial des Pays-Bas : http://www.nlr.nl/

ONERA, centre de Recherche (France) : http://www.onera.fr/

HAUT DE PAGE

3 Événements

INTER-NOISE : http://www.internoise2014.org/

Congrès français d'acoustique (CFA) :...

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