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1 - ENJEUX ET STRATÉGIES

2 - CARACTÉRISTIQUES DES COMBUSTIBLES À TRAITER

3 - OBJECTIFS ET CONTRAINTES SPÉCIFIQUES

4 - GÉNÉRALITÉS SUR LES PROCÉDÉS

  • 4.1 - Évolution
  • 4.2 - Principales étapes du retraitement

5 - OPÉRATIONS DE TÊTE

6 - SÉPARATION ET PURIFICATION

7 - ÉLABORATION DES PRODUITS FINIS

Article de référence | Réf : BN3650 v1

Opérations de tête
Retraitement du combustible - Principales opérations

Auteur(s) : Michel BOURGEOIS

Date de publication : 10 juil. 2000

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Auteur(s)

  • Michel BOURGEOIS : Ingénieur de l’École nationale supérieure des industries chimiques de Nancy (ENSIC) - Ancien Conseiller auprès du Directeur du cycle du combustible au Commissariat à l’énergie atomique

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INTRODUCTION

Le devenir des combustibles déchargés des réacteurs nucléaires constitue pour l’industrie nucléaire une des préoccupations majeures, avec comme alternative leur retraitement ou leur stockage définitif en l’état (stockage direct). Le choix entre ces deux stratégies comporte des enjeux d’ordre politique, économique et écologique.

Contrairement au stockage direct, le retraitement — expression abrégée tirée de l’anglais « reprocessing » pour « traitement des combustibles irradiés » — présente, certes au prix d’opérations très complexes, le double intérêt de récupérer, à un degré de pureté autorisant leur recyclage dans de nouveaux combustibles, les matières nucléaires énergétiques (uranium, plutonium ; thorium le cas échéant) et de conditionner les déchets radioactifs sous la forme la mieux adaptée à leur stockage définitif, avec une réduction significative de leur volume total et de leur radiotoxicité.

Cette solution ouvre également la voie à une réduction encore plus importante de la nuisance potentielle à long terme des déchets en séparant de manière plus complète les éléments radioactifs à vie longue et en les transmutant en éléments stables ou à vie courte.

À l’origine, le retraitement a eu pour unique but l’obtention de plutonium destiné à la fabrication d’armes nucléaires. Le développement du retraitement à des fins civiles est étroitement lié à celui des réacteurs électronucléaires, en tenant compte notamment des quantités et des caractéristiques des combustibles irradiés déchargés et des besoins en matières énergétiques.

Actuellement, les réacteurs à eau ordinaire constituent la grande majorité du parc électronucléaire mondial et la totalité du parc français, si l’on excepte le réacteur prototype à neutrons rapides Phénix, depuis l’extinction de la filière à uranium naturel graphite-gaz en 1994 et l’abandon du réacteur à neutrons rapides Superphénix en 1998.

Le procédé PUREX (Plutonium Uranium Refining by Extraction), consistant à une mise en solution nitrique du combustible irradié suivie d’une série d’extractions sélectives par le phosphate tributylique, a rapidement supplanté tous les autres. Il reste depuis près de cinquante ans à la base des procédés retenus dans les installations industrielles. C’est le cas actuellement pour les usines en service (La Hague en France et Sellafield au Royaume-Uni), ou en construction (Rokkasho-Mura au Japon), dédiées au retraitement des combustibles des réacteurs à eau ordinaire.

Cette première partie, consacrée à la description des principales étapes du procédé, allant de la réception des combustibles à l’élaboration des produits finis (uranium et plutonium), est axée sur leur mise en œuvre dans ces usines, en mentionnant cependant les principales variantes qui ont été utilisées dans des installations antérieures ainsi que les aspects spécifiques du retraitement d’autres types de combustibles, en particulier ceux des autres réacteurs qui ont été développés en France : uranium naturel graphite-gaz et neutrons rapides.

Nota :

L’étude complète du sujet comprend les articles :

— Retraitement du combustible- Principales opérations – Retraitement du combustible. Principales opérations (le présent article) ;

Retraitement du combustible- Traitement des déchets – Retraitement du combustible. Traitement des déchets ;

— Retraitement du combustible- Procédés, ingénierie et usines – Retraitement du combustible. Procédés, ingénierie et usines ;

– Retraitement du combustible.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bn3650


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5. Opérations de tête

La tête du procédé (en anglais head‐end ) couvre l’ensemble des opérations (figure 3) qui, du combustible irradié, aboutissent à une solution claire contenant le plus quantitativement possible les éléments à récupérer (uranium et plutonium) et possédant les caractéristiques optimales pour subir les opérations d’extraction qui permettront la séparation et la purification de ces éléments.

À ces opérations de tête proprement dites ont été regroupées celles effectuées en amont sur les combustibles usés depuis leur sortie du réacteur (entreposage, transport, réception) qui pourraient être qualifiées d’interface réacteur/usine de retraitement.

5.1 Opérations amont

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5.1.1 Opérations sur le site du réacteur

Le combustible usé déchargé du réacteur est d’abord entreposé à proximité de celui‐ci pour laisser décroître sa puissance thermique et sa radioactivité à un niveau acceptable pour son transport à l’usine de retraitement.

Cet entreposage d’une durée variable selon le type de combustible (généralement supérieure à 1 an pour les combustibles oxydes, 2 à 3 mois pour les UNGG) est en règle générale effectué sous eau, en piscine.

Les combustibles des réacteurs rapides doivent cependant être au préalable débarrassés du sodium dans lequel ils étaient plongés durant leur séjour en réacteur par des opérations de neutralisation (dioxyde de carbone humide), de lavage et de rinçage avant d’être placés en piscine.

Le combustible peut être également débarrassé sur le site du réacteur de certains composants ne contenant pas de matières fissiles ou fertiles : grappes de commande des assemblages REP, chemises de graphite des UNGG, etc. Le combustible Phénix est même démantelé dans la cellule d’examen de la centrale, les aiguilles étant mises en étui étanche avant entreposage en piscine.

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