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1 - LUMIÈRE

2 - LUMIÈRE POLARISÉE

3 - ROTATION. DICHROÏSME CIRCULAIRE

4 - MOLÉCULES OPTIQUEMENT ACTIVES

5 - MÉTHODES DE MESURE

6 - APPLICATIONS

7 - CONCLUSION-PERSPECTIVE

Article de référence | Réf : R6470 v2

Rotation. Dichroïsme circulaire
Activité optique : dichroïsme circulaire

Auteur(s) : Jean-Claude MAURIZOT

Date de publication : 10 déc. 2009

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RÉSUMÉ

L’utilisation de l’activité optique, en particulier à travers le dichroïsme circulaire, fait aujourd’hui partie des approches physico-chimiques classiquement utilisées dans les laboratoires de chimie et surtout des sciences de la vie. La connaissance de ce paramètre permet une meilleure compréhension des phénomènes fondamentaux du vivant. Après avoir introduit les différentes formes de polarisation de la lumière, cet article présente les principales caractéristiques de l’activité optique. Sont décrits ensuite les deux phénomènes essentiels et intimement liés, qui sont la rotation optique et surtout le dichroïsme circulaire. Différentes applications du dichroïsme circulaire pour l’étude des petites molécules et des biomolécules sont présentées.

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Auteur(s)

  • Jean-Claude MAURIZOT : Ingénieur ENSCS - Directeur de recherche au CNRS - Centre de biophysique moléculaire (Orléans)

INTRODUCTION

Pratiquement tous les produits naturels, protéines, acides nucléiques, sucres, hormones, lipides, vitamines, antibiotiques, etc., manifestent le phénomène d’activité optique. Compte tenu du rôle important joué par les interactions entre ces différents types de molécules dans les processus biologiques, la connaissance de leur activité optique est cruciale pour la compréhension des phénomènes fondamentaux du vivant. De même la détermination de la chiralité ou de la pureté optique de certains composés est un élément extrêmement important dans l’industrie pharmaceutique ou alimentaire en raison des différences d’effets que peuvent présenter des isomères optiques.

La découverte de l’activité optique naturelle remonte au début du XIXe siècle avec Biot et Fresnel, et la première explication de l’origine de ce phénomène est due à Pasteur, en 1848. Ces avancées ont permis aux données de l’activité optique d’être parmi les premières utilisées, en particulier pour la caractérisation des molécules. La rotation molaire à la longueur d’onde de la raie D du sodium a longtemps été l’un des paramètres fournis dans la description d’un nouveau produit. Cependant, il a fallu attendre le milieu du XXe siècle pour que les mesures spectrales, en particulier la dispersion optique rotatoire, deviennent un outil utilisé en routine dans les laboratoires de chimie. Petit à petit, cette spectroscopie a laissé la place au dichroïsme circulaire qui est capable de fournir une information équivalente mais plus facile à mesurer et à interpréter que les spectres de dispersion optique rotatoire.

Dans un premier temps, nous décrirons la lumière (§ 1.) et ses différentes formes de polarisation (§ 2.) en nous basant principalement sur la théorie ondulatoire.

Après avoir décrit les principales caractéristiques de l’activité optique, nous présenterons les deux méthodes essentielles qui permettent de la mettre en évidence, la rotation optique et surtout le dichroïsme circulaire (§ 3.). Après avoir abordé les bases moléculaires de l’activité optique (§ 4.), nous donnerons des indications sur la manière de mesurer le dichroïsme circulaire (§ 5.). Enfin nous présenterons différentes applications du dichroïsme circulaire pour l’étude des petites molécules et des biomolécules (§ 6.).

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-r6470


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3. Rotation. Dichroïsme circulaire

Certains milieux sont dits « optiquement actifs » ; on dit également qu’ils possèdent de l’activité optique ou encore qu’ils sont doués de pouvoir rotatoire. Cela va se traduire par deux phénomènes intimement liés : la rotation optique et le dichroïsme circulaire.

3.1 Rotation optique

Les milieux optiquement actifs possèdent la propriété de faire tourner le plan de polarisation de la lumière qui les traverse.

Considérons, selon la construction de Fresnel, qu’une onde plane est la superposition de deux ondes polarisées circulairement, droite et gauche, d’égales amplitudes. Si dans le milieu l’une des ondes se déplace à une vitesse supérieure à l’autre, à la sortie du milieu l’un des deux vecteurs, E d ou E g va se trouver déphasé par rapport à l’autre, et la construction de Fresnel donnera une lumière polarisée dans un plan, mais ce plan sera différent du plan de polarisation à l’entrée du milieu (figure 7).

Le milieu possède donc deux indices de réfraction, l’un pour la lumière polarisée circulairement gauche, n g, et l’autre pour la lumière polarisée circulairement droite, n d. Cette différence d’indice de réfraction est appelée biréfringence circulaire.

Si le trajet optique dans le milieu est l, on peut montrer que l’angle α dont a tourné le plan de polarisation de la lumière est relié à la biréfringence par la relation :

α= π λ ( ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - DRAKE (A.F.) -   Polarisation modulation-the measurement of linear and circular dichroism  -  J. Phys. E : Sci. Instrum. 19 170-181 (1986).

  • (2) - LEWIS (J.W.), TILTON (R.F.), EINTERZ (C.M.), MILDER (S.J.), KUNTZ (I.D.), KLIGER (D.S.) -   New technique for measuring circular dichroism changes on a nanosecond time scale  -  Application to (carbonmonoxy)myoglobin and (carbonmonoxy)haemoglobin. J. Phys. Chem. 89 (2), 289-294 (1985).

  • (3) - MOFFITT (W.), WOODWARD (R.B.), MOSCOWITZ (A.), KLYNE (W.), DJERASSI (C.) -   Structure and the Optical Rotatory Dispersion of Saturated Ketones  -  J. Am. Chem. Soc. 83 (19) 4013–4018 (1961).

  • (4) - WELLMAN (K.M.), BRIGGS (W.S.), DJERASSI (C.) -   Optical Rotatory Dispersion Studies. C. Variable-Temperature Circular Dichroism Studies of Ring-Conformational and Rotational Equilibria in Cyclohexanones  -  J. Am. Chem. Soc., 87 (1) 73-81 (1965).

  • (5) - GAWRONSKY (J.K.) -   Circular Dichroism and Chirality of Dienes. In Circular Dichroism : Principles and Appplications  -  Second Edition N Berova, K. Nakanishi, RW Woody Eds. Wiley-VCH publishers, New York, p 305-335 (2000).

  • ...

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