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Article

1 - MODES D’ACTIONS DE L’EAU

2 - EAUX D’ORIGINE EXTERNE

3 - EAUX D’ORIGINE INTERNE

4 - ENSEIGNEMENTS À TIRER – RECOMMANDATIONS

  • 4.1 - Conception – Réalisation d’un ouvrage
  • 4.2 - Actions mécaniques de l’eau
  • 4.3 - Toitures
  • 4.4 - Murs en superstructure
  • 4.5 - Altérations
  • 4.6 - Ouvertures
  • 4.7 - Murs contre les terres (et soubassements)
  • 4.8 - Fondations
  • 4.9 - Ouvrages spécifiques
  • 4.10 - Canalisations
  • 4.11 - Eaux et milieux agressifs – sols pollués
  • 4.12 - Condensation
  • 4.13 - Gel

5 - CONCLUSION

6 - LEXIQUE GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : C7302 v1

Modes d’actions de l’eau
Les effets pathogènes de l’eau dans le bâtiment

Auteur(s) : Jean DELEFOSSE

Date de publication : 10 oct. 2021

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RÉSUMÉ

Si l’eau dans la construction est nécessaire à bien des égards (mise en œuvre du béton, du plâtre, etc.), quelle que soit sa forme solide, liquide, gaz, c’est aussi un facteur d’agression et parfois même un ennemi redoutable.

Une telle étude, en raison de son étendue, peut donc être difficilement exhaustive. Dans celle-ci, qui n‘est pas théorique mais effectuée à partir de plusieurs milliers de dossiers de sinistres et d’expertises, nous chercherons à identifier les différents types de pathologies parfois importantes liées à l’eau sous toutes ses formes et les moyens d’y remédier avec, parfois, des conséquences financières très lourdes.

Nous tenterons de tirer de cette étude quelques enseignements et/ou recommandations utiles aux constructeurs en permettant d’améliorer la prévention des désordres.

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ABSTRACT

Pathogenic effects of water in construction

If water is necessary for many reasons (implementation of concrete, plaster, etc.) whatever its form (solid, liquid, gas) it is also an aggressive factor and even and sometimes a dangerous enemy. Because of its extent, such a study can’t necessarily be exhaustive.

In the one, which is not theoretical but based on thousands of records concerning damages and expert evaluations, we will try to identify the different types of pathologies, sometimes important, linked to water in whatever shape, and the means to remedy to it and sometimes with very important financial consequences. We will note that, most of the time, it concerns flagrant mistakes due to the oversight of fundamental, sometimes elementary principles.

We will try do draw from this study some rules or references useful for builders in order to improve the prevention of industrial damages.

Auteur(s)

  • Jean DELEFOSSE : Ingénieur ETP – Diplômé du Centre des hautes études de la Construction - Expert HON. près de la Cour d’Appel de Paris et des Cours Administratives d’Appel de Paris et de Versailles - Ancien Assistant à l’ESTP

INTRODUCTION

Li l’eau dans la construction est nécessaire à bien des égards (mise en œuvre du béton, du plâtre etc.), quelle que soit sa forme solide, liquide, gaz, c’est aussi un facteur d’agression et parfois même un ennemi redoutable.

Une telle étude en raison de son étendue peut donc être difficilement exhaustive.

Dans celle-ci, qui n’est pas théorique mais effectuée à partir de plusieurs milliers de dossiers de sinistres et d’expertises, nous chercherons à identifier les différents types de pathologies parfois importantes liées à l’eau sous toutes ses formes et les moyens d’y remédier avec parfois des conséquences financières très lourdes.

Là encore, nous pourrons constater qu’il s’agit le plus souvent de fautes grossières ayant pour origine l’oubli de principes fondamentaux, parfois élémentaires.

In fine, nous tenterons de tirer de cette étude quelques enseignements et/ou recommandations utiles aux constructeurs en permettant d’améliorer la prévention des désordres.

Pour les constructeurs, l’eau est à la fois un auxiliaire précieux, mais peut être aussi un danger redoutable lequel peut se manifester sous des aspects variés en tous points ou presque de la construction.

L’eau est indispensable entre autres à la mise en œuvre des bétons et mortier, du plâtre etc…

Mais d’un autre point de vue, l’agressivité de l’eau apparait à tous les stades de la construction et pendant toute l’existence des ouvrages.

L’humidité est aussi parfois la hantise des habitants.

Que ce soit sous forme de :

  • solide (glace) ;

  • liquide (pluie, fuites, circulation dans le sol) ;

  • gaz (donnant lieu à condensation).

Pouvant se manifester en tous points de la construction et affecter tous les ouvrages, l’eau est le principal agent d’agression des bâtiments.

Les altérations qu’elle provoque sont multiples, son action néfaste est souvent visible mais peut aussi rester cachée jusqu’à l’apparition de désordres importants voir irréparables.

L’eau est un liquide atypique comparé aux autres liquides, l’eau a des propriétés surprenantes.

Par exemple :

  • l’eau se solidifie à 0° avec augmentation de volume (9 à 10 %) ;

  • l’eau dissout les gaz et de nombreux sels ;

  • la viscosité de l’eau sous pression diminue ;

  • sa chaleur spécifique est très importante, etc.

Les propriétés de l’eau sont parfois mal connues des techniciens.

Les origines de l’humidité sont nombreuses, nous noterons principalement :

  • les eaux d’origine externe :

    • il s’agit tout d’abord des précipitations atmosphériques : pluie, neige et grêle auxquelles vient s’ajouter le vent. Ce sont les charges climatiques,

    • eaux venant du sol :

      • eaux de circulation superficielle (pouvant donner lieu à des remontées capillaires),

      • eaux de la nappe phréatique (dont le niveau peut varier),

    • eaux venant de fuites sur canalisations intérieures,

    • humidité de l’air ;

  • eaux d’origine interne :

    • c’est principalement l’eau provenant de l’activité humaine (condensation, etc.)

    • mais parfois des matériaux eux-mêmes (eau de constitution) etc.

Les effets de l’humidité sont multiples, l’eau en s’infiltrant dans les maçonneries et le béton armé étant une des causes principales de l’altération des constructions.

Les infiltrations peuvent provoquer :

  • l’aggravation de la fissuration ;

  • la corrosion des armatures ;

  • des efflorescences ;

  • des moisissures, etc.

Mais l’eau peut avoir aussi des effets chimiques comme la dissolution des sels. C’est la Lixiviation.

Il est donc essentiel de prendre lors de la construction toutes les dispositions pour protéger les ouvrages de l’humidité.

L’eau agit également sur les terrains dont le taux de travail diminue et qui augmentent de volume dans le cas de gel.

Nous avons cherché à donner dans le cours de cette étude des exemples des différents types de désordres.

Dans la suite de cet article, nous distinguerons :

  • les eaux d’origine externe (voir § 2) ;

  • et les eaux d’origine interne (voir § 3).

Et d’autre part, les parties de construction :

  • en superstructure (voir § 2.1) ;

  • en infrastructure (voir § 2.2).

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KEYWORDS

condensation evaporation   |   waterproof containment   |   porosity   |   capillarity   |   Roofing   |   crack   |   drainage   |   candlot salt   |   water table   |   pile

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c7302


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1. Modes d’actions de l’eau

Les modes d’action de l’eau sont multiples.

1.1 Charges climatiques

Ce sont les charges dues :

  • à la pluie et à la grêle ;

  • à la neige ;

  • et au vent.

C’est-à-dire celles qui affectent principalement les couvertures et qui sont définies par le règlement « Neige et Vent ».

Elles relèvent d’études statistiques, mais peuvent être périodiquement ou exceptionnellement dépassées.

  • Pluie

    Les précipitations répétées sont un facteur de désordres affectant les ouvrages exposés et non étanchés, l’eau pouvant dégrader les matériaux à porosité ouverte et/ou fissurés et venir corroder les aciers des parois extérieures. C’est évidemment le cas des façades et pignons. Il faut donc suivre les recommandations suivantes.

    • Pour les ouvrages en maçonnerie :

      Utiliser si possible des matériaux à porosité fermée.

    • Pour ceux en béton :

      • réaliser un béton le plus compact possible ;

      • prévoir un enrobage suffisant (3 cm au moins) et une bonne compacité, ce qui nécessite une étude de la composition (granulométrie, dosage en eau et ciment) ;

      • assurer une mise en place avec une vibration adaptée.

    Exemple

    Nombreuses façades, corniches, acrotères dégradés par le sinistre très fréquent dit de « fers apparents » en particulier en atmosphère marine ou polluée.

    S’il s’agit d’ouvrages horizontaux non étanchés, prévoir un système de pente.

  • Neige

    La neige occasionne de nombreux sinistres, et ce, non seulement en montagne. Il s’agit le plus souvent d’accumulation de neige par l’effet du vent sur les couvertures mais aussi de neige dite « tolée ».

    Outre les conditions générales fixées réglementairement, il faut tenir compte des conditions locales et particulières.

  • Vent

    Le vent peut venir accentuer l’effet de l’eau (pluie, grêle et neige).

Rappelons que la pression dynamique qui dépend de la vitesse du vent est donnée par la formule...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - LHERMITTE (R.) -   Au pied du mur  -  SDTBTP.

  • (2) - LOGEAIS (L.) -   Toitures terrasses  -  Ed. Sycodes.

  • (3) - LOGEAIS (L.) -   Murs de soutènement  -  -Qualité construction Ed.

  • (4) - DURIEZ (M.) -   Matériaux de construction  -  Ed. Dunod.

  • (5) - BRIGAUX (G.), DELEFOSSE (J.), VENIEN (J.) -   Maçonnerie  -  Ed. Eyrolles.

  • (6) - DELEFOSSE (J.), VENIEN (J.) -   Construire sa maison  -  (3 volumes) Ed Eyrolles.

1 Normes et standards

Documents techniques unifiés – DTU

Règles NV définissent l’action de la neige et du vent sur les constructions

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