Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Si l’eau dans la construction est nécessaire à bien des égards (mise en œuvre du béton, du plâtre, etc.), quelle que soit sa forme solide, liquide, gaz, c’est aussi un facteur d’agression et parfois même un ennemi redoutable.
Une telle étude, en raison de son étendue, peut donc être difficilement exhaustive. Dans celle-ci, qui n‘est pas théorique mais effectuée à partir de plusieurs milliers de dossiers de sinistres et d’expertises, nous chercherons à identifier les différents types de pathologies parfois importantes liées à l’eau sous toutes ses formes et les moyens d’y remédier avec, parfois, des conséquences financières très lourdes.
Nous tenterons de tirer de cette étude quelques enseignements et/ou recommandations utiles aux constructeurs en permettant d’améliorer la prévention des désordres.
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Jean DELEFOSSE : Ingénieur ETP – Diplômé du Centre des hautes études de la Construction - Expert HON. près de la Cour d’Appel de Paris et des Cours Administratives d’Appel de Paris et de Versailles - Ancien Assistant à l’ESTP
INTRODUCTION
Li l’eau dans la construction est nécessaire à bien des égards (mise en œuvre du béton, du plâtre etc.), quelle que soit sa forme solide, liquide, gaz, c’est aussi un facteur d’agression et parfois même un ennemi redoutable.
Une telle étude en raison de son étendue peut donc être difficilement exhaustive.
Dans celle-ci, qui n’est pas théorique mais effectuée à partir de plusieurs milliers de dossiers de sinistres et d’expertises, nous chercherons à identifier les différents types de pathologies parfois importantes liées à l’eau sous toutes ses formes et les moyens d’y remédier avec parfois des conséquences financières très lourdes.
Là encore, nous pourrons constater qu’il s’agit le plus souvent de fautes grossières ayant pour origine l’oubli de principes fondamentaux, parfois élémentaires.
In fine, nous tenterons de tirer de cette étude quelques enseignements et/ou recommandations utiles aux constructeurs en permettant d’améliorer la prévention des désordres.
Pour les constructeurs, l’eau est à la fois un auxiliaire précieux, mais peut être aussi un danger redoutable lequel peut se manifester sous des aspects variés en tous points ou presque de la construction.
L’eau est indispensable entre autres à la mise en œuvre des bétons et mortier, du plâtre etc…
Mais d’un autre point de vue, l’agressivité de l’eau apparait à tous les stades de la construction et pendant toute l’existence des ouvrages.
L’humidité est aussi parfois la hantise des habitants.
Que ce soit sous forme de :
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solide (glace) ;
-
liquide (pluie, fuites, circulation dans le sol) ;
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gaz (donnant lieu à condensation).
Pouvant se manifester en tous points de la construction et affecter tous les ouvrages, l’eau est le principal agent d’agression des bâtiments.
Les altérations qu’elle provoque sont multiples, son action néfaste est souvent visible mais peut aussi rester cachée jusqu’à l’apparition de désordres importants voir irréparables.
L’eau est un liquide atypique comparé aux autres liquides, l’eau a des propriétés surprenantes.
Par exemple :
-
l’eau se solidifie à 0° avec augmentation de volume (9 à 10 %) ;
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l’eau dissout les gaz et de nombreux sels ;
-
la viscosité de l’eau sous pression diminue ;
-
sa chaleur spécifique est très importante, etc.
Les propriétés de l’eau sont parfois mal connues des techniciens.
Les origines de l’humidité sont nombreuses, nous noterons principalement :
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les eaux d’origine externe :
-
il s’agit tout d’abord des précipitations atmosphériques : pluie, neige et grêle auxquelles vient s’ajouter le vent. Ce sont les charges climatiques,
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eaux venant du sol :
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eaux de circulation superficielle (pouvant donner lieu à des remontées capillaires),
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eaux de la nappe phréatique (dont le niveau peut varier),
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eaux venant de fuites sur canalisations intérieures,
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humidité de l’air ;
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-
eaux d’origine interne :
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c’est principalement l’eau provenant de l’activité humaine (condensation, etc.)
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mais parfois des matériaux eux-mêmes (eau de constitution) etc.
-
Les effets de l’humidité sont multiples, l’eau en s’infiltrant dans les maçonneries et le béton armé étant une des causes principales de l’altération des constructions.
Les infiltrations peuvent provoquer :
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l’aggravation de la fissuration ;
-
la corrosion des armatures ;
-
des efflorescences ;
-
des moisissures, etc.
Mais l’eau peut avoir aussi des effets chimiques comme la dissolution des sels. C’est la Lixiviation.
Il est donc essentiel de prendre lors de la construction toutes les dispositions pour protéger les ouvrages de l’humidité.
L’eau agit également sur les terrains dont le taux de travail diminue et qui augmentent de volume dans le cas de gel.
Nous avons cherché à donner dans le cours de cette étude des exemples des différents types de désordres.
Dans la suite de cet article, nous distinguerons :
Et d’autre part, les parties de construction :
MOTS-CLÉS
condensation/évaporation étanchéité porosité capillarité Toiture-terrasse fissure drainage ettringite nappe phréatique pieu
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4. Enseignements à tirer – recommandations
4.1 Conception – Réalisation d’un ouvrage
Les problèmes liés à l’eau doivent être examinés dès la conception de l’ouvrage, donc au premier stade des études préliminaires (voire de faisabilité).
Nous retiendrons les points essentiels suivants :
Outre les caractéristiques du sol (résistance, poussée, tassements), la présence d’eau doit être recherchée. Dans tous les cas, faire procéder par un organisme spécialisé à une reconnaissance qui devra déterminer avec précision l’existence et/ou la possibilité de venues d’eau ou de nappe phréatique (niveau, puissance, composition chimique…) ce grâce à des tubes piézométriques permettant d’apprécier les variations de niveau, sondages et essais étant en nombre adaptés à la taille de l’ouvrage.
Ces tubes doivent être assez nombreux en raison de la possible variation de la perméabilité du terrain sur l’emprise générale de la construction à réaliser. Enfin le niveau de la nappe doit être relevé sur une durée assez longue, celle-ci pouvant être variable dans le temps (cycles saisonniers).
D’autre part, on doit s’assurer que l’eau et les venues d’eau s’il y a ne doivent pas déstabiliser l’ouvrage à réaliser et ses avoisinants et ce, à tous les stades de la construction et en tenant compte des conditions les plus défavorables.
D’une manière générale, chaque ouvrage doit faire l’objet d’une étude exhaustive (y compris plans de synthèse), en particulier pour les liaisons gros-œuvre/corps d’état secondaires, étanchéité, menuiserie…) établies par un bureau d’études techniques ou un ingénieur conseil compétent, les études, les plans et l’exécution elle-même devant être soumis outre la maîtrise d’œuvre,...
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Enseignements à tirer – recommandations
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - LHERMITTE (R.) - Au pied du mur - SDTBTP.
-
(2) - LOGEAIS (L.) - Toitures terrasses - Ed. Sycodes.
-
(3) - LOGEAIS (L.) - Murs de soutènement - -Qualité construction Ed.
-
(4) - DURIEZ (M.) - Matériaux de construction - Ed. Dunod.
-
(5) - BRIGAUX (G.), DELEFOSSE (J.), VENIEN (J.) - Maçonnerie - Ed. Eyrolles.
-
(6) - DELEFOSSE (J.), VENIEN (J.) - Construire sa maison - (3 volumes) Ed Eyrolles.
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
-
Pathologies du béton armé – -Actions physico-chimiques, cas particuliers et ouvrages spécifiques,
-
Pathologies du béton armé – -Erreurs de conception et de calcul,
-
Pathologies du béton armé – Origines des désordres,
ANNEXES
Documents techniques unifiés – DTU
Règles NV définissent l’action de la neige et du vent sur les constructions
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