Jean DELEFOSSE
Ingénieur ETP – Diplômé du Centre des hautes études de la Construction - Expert HON. près de la Cour d’Appel de Paris et des Cours Administratives d’Appel de Paris et de Versailles - Ancien Assistant à l’ESTP
Quelles sont les différentes pathologies des fondations ? Basée sur l'expérience, cette étude liste les pathologies en fonction de leurs origines et conclut par les enseignements à tirer de ce retour d'expérience.
Pathologies des constructions en béton armé : cas des erreurs de dessins et défauts d’exécution ainsi que des actions physico-chimiques pouvant affecter les matériaux constitutifs (béton et acier).
L'eau est un élément indispensable à toute construction... mais elle en est également le pire ennemi. Les effets de l'eau et de l'humidité sur une structure sont innombrables, tant pendant la construction que pendant la vie du bâtiment.
Après avoir traité dans la première partie de l’article [C7010] du contexte habituel des opérations de construction et de l’expertise, ainsi que des notions basiques à connaître, seront examinés dans cet article :
Enfin, dans le 3e article [C7012], sont abordés les nombreux problèmes pouvant se poser à l’expert dans le cadre de ses activités.
Dans cette première partie de l’article « Expertise et Expert » seront successivement exposés :
- le contexte habituel;
- les notions essentielles à connaître, à savoir :
Deux autres articles complètent cette présentation des expertises en Construction, les [C7011] et [C7012].
Cette étude dont le thème était : « l’expertise et l’expert dans le domaine de la construction » se poursuit dans ce 3e article par l’examen des nombreux problèmes que peut rencontrer l’expert dans son activité avant de se clore par quelques conseils aux intervenants lors d’une expertise.
Nous rappelons avoir déjà examiné :
- le contexte et les notions préalables dans l'article [C7010]
- le déroulement d’une expertise [C7011]
En dehors des fautes de conception et de calculs, des erreurs de dessins et des fautes d'exécution, les actions physico-chimiques peuvent jouer un rôle majeur dans les pathologies des ouvrages en béton armé. Parmi elles, le retrait, les variations de température et les contraintes thermiques sont à l'origine de près de la moitié de ce type de désordres, entraînant des fissurations et éventuellement la corrosion des aciers. L'installation de fluage, donc de déformations qui augmentent avec le temps, est également une source importante de sinistres. Des ouvrages plus spécifiques sont l'objet de pathologies quasi récurrentes. Citons le cas des réservoirs, des cuvelages, des ouvrages préfabriqués, ces derniers présentant pourtant une pathologie comparativement assez réduite. En conclusion, la technique du béton ne s'improvise pas et nécessite une étude spécifique qui doit être confiée à un bureau d'études.
Les soutènements font appel à une matière technique relativement complexe. Ils dépendent de nombreux paramètres dont ceux de la structure, du terrain, et même des conditions atmosphériques. Cet ensemble d'incertitudes conduit parfois, et faute de maîtrise, à des désordres plus ou moins graves. Les ouvrages de soutènement constituent donc des ouvrages à risque. En général, les pathologies de soutènements génèrent des dégâts importants : matériels et parfois corporels. La connaissance et l'expérience de la pathologie des ouvrages de soutènements permettent la mesure du risque et les contraintes à considérer pour s'en prémunir ou y remédier.