Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Malgré les progrès techniques qui permettent d'alléger les tâches les plus dures, l'activité physique reste l'une des principales sources d'accidents du travail et de maladies professionnelles. La physiologie du travail étudie l'adaptation des fonctions d'un organisme soumis à cette contrainte. Les pathologies liées à l'activité physique générale au travail sont notamment rattachées au risque traumatique, au risque musculosquelettique (TMS du membre supérieur, lombalgies) et au risque cardiovasculaire. Les facteurs d'influence sur ces risques sont liés à l'individu, mais aussi à l'environnement physique et psychosocial, ainsi qu'à l'organisation du travail et aux rythmes biologiques. L'évaluation des activités physiques de travail peut s'effectuer par observation, par évaluation subjective des salariés ou par des approches métrologiques. La prévention vise à réduire les contraintes liées à l'activité physique en modifiant les situations de travail.
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Jean-Pierre Meyer : Médecin au Département Homme au Travail à l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), Vandœuvre
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Emmanuelle Turpin-Legendre : Physiologiste au Département Homme au Travail, à l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), Vandœuvre
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François Cail : Physiologiste au Département Homme au Travail, à l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), Vandœuvre
INTRODUCTION
Malgré les progrès techniques qui permettent d'alléger les tâches les plus dures, l'activité physique reste l'une des principales sources d'accidents du travail et de maladies professionnelles. La physiologie du travail étudie l'adaptation des fonctions d'un organisme soumis à cette contrainte. Les pathologies liées à l'activité physique générale au travail sont notamment rattachées au risque traumatique, au risque musculo-squelettique (TMS du membre supérieur, lombalgies) et au risque cardio-vasculaire. Les facteurs d'influence sur ces risques sont liés à l'individu mais aussi à l'environnement physique et psychosocial, ainsi qu'à l'organisation du travail et aux rythmes biologiques. La prévention vise à réduire les contraintes liées à l'activité physique en modifiant les situations de travail.
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2. Notions d'anatomie, de physiologie et de physiopathologie de l'appareil locomoteur
L'homme bouge, s'immobilise et maintient une posture pour être précis dans ses gestes grâce au système locomoteur. Celui-ci est mis en action et coordonné par le système nerveux et nourri grâce aux adaptations cardio-circulatoires qui augmentent l'apport de nutriments aux muscles et éliminent les déchets. À ces actions et adaptations à court terme s'ajoutent des régulations biochimiques et endocriniennes à moyen terme et un effet d'entraînement à moyen et long terme. L'activité physique de l'homme dépend donc d'un système anatomique et d'adaptations physiologiques complexes en évolution constante du fait de son état interne (entraînement, santé, âge, genre...) et de l'environnement dans lequel il évolue (difficultés et durées des tâches, milieu physique ou psychologique...).
2.1 Anatomie
L'appareil locomoteur est composé du squelette osseux, d'éléments passifs de jonction entre ces os (articulations, cartilages et ligaments) et d'éléments moteurs (muscles et tendons). Le système nerveux moteur et sensitif interagit étroitement avec l'appareil locomoteur.
Les articulations sont constituées des surfaces articulaires revêtues de cartilage et de structures assurant leur liaison telles que la capsule articulaire et les ligaments. Ceux-ci sont semblables à des cordages tendus entre les structures osseuses. La capsule articulaire, elle, est formée de deux couches dont l'une, interne, est la membrane synoviale (figure 2). La cavité articulaire, volume virtuel délimité par la membrane synoviale et le cartilage, contient la synovie. Ce fluide lubrifiant s'écoule normalement entre les surfaces articulaires lorsque l'articulation est en mouvement. Il est sécrété et réabsorbé par la membrane synoviale. L'articulation du genou, qui est la plus grosse articulation du corps illustre cette schématisation.
Les muscles squelettiques, ou muscles striés, assurent les mouvements. Le muscle est constitué de fibres musculaires, elles-mêmes constituées de myofibrilles. La longueur des fibres varie selon les muscles. Elles sont souvent égales à la longueur du muscle. Les fibres musculaires sont activées par des motoneurones. L'ensemble formé par un motoneurone et les fibres musculaires qu'il innerve est appelé unité motrice. En général, les petits muscles, comme ceux qui contrôlent les mouvements oculaires, sont composés de très petites unités motrices. Les muscles plus grands, comme...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - CNAM-ts (Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des travailleurs salariés) - Statistiques Nationales des accidents du travail et des maladies professionnelles. - Paris (2005).
-
(2) - DARES - Les expositions aux risques professionnels. Les ambiances et contraintes physiques. - Document d'études, no 115, Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement. Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, Paris, juil. 2006.
-
(3) - DARES Efforts - Risques et charges mentales du travail. Résultats des enquêtes conditions de travail 1984, 1991 et 1998. - Dossiers DARES, Hors série, La documentation française, 184 p. (1999).
-
(4) - Eurofound - Les conditions de travail en Europe. - Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail http://www.eurofound.eu.int/ewco/surveys/index.htm
-
(5) - BERRYMAN (J.W) - The tradition of the « six things non-natural » : Exercise and medicine from Hippocrates through ante-bellum america. - Med. Science, Sports & Exerc.,...
ISO/DIS Projet de norme internationale ISO/DIS 8996 – Ergonomie – Détermination de la production de chaleur métabolique. Genève, 2002.
AFNOR (Association Française de Normalisation)
X 35-002 Modèles anthropométriques de la population masculine et féminine (juillet 1982). Cette norme donne des dimensions des différents segments corporels pour les 2 sexes et pour 3 classes d'individus grands, moyens et petits. L'encombrement d'un poste est un déterminant majeur des risques d'accidents et de contrainte posturale. La prise en compte de l'anthropométrie des salariés est indispensable pour assurer une bonne qualité de travail et un minimum de prévention.
X 35-102 Conception ergonomique des espaces de travail en bureaux (décembre 1998). Cette norme donne des dimensions et volumes minimum des bureaux.
X 35-104 Postures et dimensions pour l'homme au travail sur machines et appareils (avril 1983). Cette norme est équivalente de la précédente pour le travail en atelier.
NF EN X35-106-X, sécurité des machines – performances physiques humaines. Il s'agit d'une série de normes pour les concepteurs de machines qui prend en compte les produits qui alimentent et ceux qui sont produits par la machine. Les limites qu'elle propose s'appliquent donc à la majorité sinon à la totalité des produits manufacturés. Cette norme se décline en 5 parties :
Partie 1 : Termes et définitions (décembre 2001). Elle définit les postures et les repères de mouvements.
Partie 2 : Manutention manuelle de machines et d'éléments de machines (août 2003). Elle définit les limites de poids à déplacer en fonction du trajet de la charge et de la population. La charge maximale est en principe de 25 kg. La réglementation...
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