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Article

1 - ÉLASTICITÉ NON-LINÉAIRE

2 - ÉLASTOPLASTICITÉ UNIAXIALE

3 - COMPORTEMENT ÉLASTOPLASTIQUE

4 - FORMULATION DES MATRICES ÉLASTOPLASTIQUES

5 - RÉSOLUTION DU SYSTÈME NON-LINÉAIRE

6 - APPLICATIONS

7 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : C6004 v1

Conclusion
La méthode des éléments finis – Calcul non-linéaire matériel

Auteur(s) : Alaa CHATEAUNEUF

Date de publication : 10 mai 2018

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RÉSUMÉ

Lorsqu’un matériau est soumis à des niveaux de contraintes élevés, la proportionnalité entre la contrainte et la déformation se perd, laissant la place à un comportement non-linéaire de la matière. Ce comportement résulte de la dissipation de l’énergie qui se manifeste par l’apparition de déformations irréversibles. Ce phénomène est appelé "élastoplasticité". Il existe d’autres formes de comportement non-linéaire, soit en phase élastique pour certains matériaux, soit lorsqu’il y a de l’endommagement dans la structure de la matière. L’analyse par éléments finis de la non-linéarité matérielle doit ainsi adopter une formulation spécifique pour la prise en compte de ce phénomène, afin de concilier, les principes de l’équilibre mécanique et, la nature de la loi de comportement.

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Auteur(s)

  • Alaa CHATEAUNEUF : Professeur des universités - Polytech Clermont-Ferrand, Institut Pascal, université Clermont Auvergne, France

INTRODUCTION

Comme la plupart des phénomènes physiques, le comportement des matériaux est principalement non-linéaire et l’hypothèse de linéarité n’est qu’un cas particulier qui est tout à fait valable dans un intervalle et à une échelle d’observation bien définis. Lorsque l’hypothèse de linéarité induit des déviations significatives par rapport au comportement réel, il devient indispensable de prendre en compte les phénomènes non-linéaires dans la méthodologie d’analyse.

Dès le XVIIIe siècle, la notion d’irréversibilité du comportement et de capacité ultime des matériaux a suscité l’intérêt de la communauté scientifique. Au XIXe siècle, de nombreuses expériences sur le fer ont permis de mettre en évidence le seuil de plasticité, ainsi que sa variabilité en fonction du processus de fabrication. La théorie de l’élastoplasticité a été mise en place à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Grâce au progrès des méthodes numériques, notamment la méthode des éléments finis, l’application pratique de cette théorie sur des structures complexes n’est devenue possible que dans les années 1980.

D’une manière générale, la non-linéarité matérielle peut être décomposée en deux catégories principales :

  • l’élasticité non-linéaire, qui résulte de la non proportionnalité de la relation entre les contraintes et les déformations, tout en assurant la réversibilité lorsque la structure est déchargée ;

  • la plasticité, qui traduit la dissipation de l’énergie au cours de la déformation : l’énergie mécanique est transformée en énergie thermique, conduisant à l’irréversibilité du comportement du matériau ; ce mécanisme traduit également la ductilité du matériau qui permet aux métaux de subir des allongements significatifs avant de rompre.

Les difficultés de l’analyse par éléments finis du comportement non-linéaire matériel résultent du fait que la réponse du système structural (i.e. déplacements, déformations et contraintes) dépend fortement de l’histoire des chargements-déchargements, ce qui doit être intrinsèquement pris en compte dans la procédure d’analyse, en termes de formulation et de résolution numérique.

Cette procédure ne peut qu’être incrémentale et itérative. Elle doit impérativement satisfaire les trois principes suivants :

  • respect de la loi de comportement du matériau, tout au long de l’histoire du chargement ;

  • satisfaction de l’équilibre statique des forces internes et externes ;

  • contrôle de la précision de l’approximation locale à l’échelle des points matériels et globale à l’échelle de la structure.

Dans cet article, les fondements de l’analyse par éléments finis du comportement non-linéaire matériel sont développés et illustrés sur des applications simples. Nous nous intéressons essentiellement à l’élastoplasticité dans les matériaux homogènes. L’extension aux cas de l’élasticité non-linéaire et aux matériaux hétérogènes est directement obtenue en tenant compte de la spécificité de la loi de comportement au moyen d’une procédure d’homogénéisation à l’échelle macroscopique.

L’article se termine par la procédure de résolution couplée permettant l’analyse non-linéaire géométrique et matérielle des structures.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c6004


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7. Conclusion

Dans cet article, les concepts principaux de l’analyse des comportements non-linéaires matériels ont été exposés (et plus particulièrement l’élastoplasticité dans les matériaux homogènes) et illustrés au travers d’applications simples.

Les calculs non-linéaires sont devenus indispensables pour les structures modernes, compte tenu de l’optimisation de leur conception qui conduit à des structures souples et élancées et avec le moins de matériaux possibles.

Ces calculs permettent de modéliser de façon réaliste le comportement effectif des structures, d’une part, et de dégager d’éventuelles marges de dimensionnement et de sécurité, d’autre part.

Il est donc important de combiner la non-linéarité géométrique et la non-linéarité matérielle, afin de produire des résultats aussi précis que possible pour maîtriser le comportement réel des structures.

Les logiciels de calcul actuels sont très performants et permettent de traiter des problèmes de grande complexité, impliquant des couplages entre les différents types de non-linéarité.

On notera qu’aujourd’hui les Eurocodes imposent de mener ce type de calculs dès lors qu’un risque d’instabilité (comportement géométriquement non-linéaire) existe ou de prendre en compte de développement de la plasticité dans une structure (comportement non-linéaire matériel) afin de profiter au mieux des capacités de résistance au-delà du domaine élastique.

L’Eurocode 3, par exemple, relatif aux structures en acier en général très élancées, exige un calcul non-linéaire lorsque la charge de calcul exercée sur la structure atteint 10 % de sa charge de flambement critique élastique pour une analyse élastique et 15 % de cette même charge de flambement pour une analyse plastique. Cela conduit donc les projeteurs à devoir se familiariser avec ces comportements non-linéaires (ou effets du second ordre) pour ne pas les subir mais, au contraire, pour profiter au mieux des avantages qu’ils procurent en se rapprochant le plus possible des comportements réels des structures et en allant même jusqu’aux domaines post-critiques.

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BATHE (K.-J.) -   Finite Element Procedures.  -  Prentice Hall, Inc., N.J. (2006).

  • (2) - BATOZ (J.-L.), DHATT (G.) -   Modélisation des structures par éléments finis – Tomes 1, 2 et 3.  -  Hermès (1992).

  • (3) - CHATEAUNEUF (A.) -   Comprendre les éléments finis.  -  Collection : Technosup, Ellipses (2005).

  • (4) - COURBON (J.) -   Résistance des matériaux.  -  Dunod, Paris (1971).

  • (5) - CRAVEUR (J.-C.), JETTEUR (Ph.) -   Introduction à la mécanique non-linéaire, Calcul des structures par éléments finis.  -  Collection : Sciences Sup, Dunod (2010).

  • (6) - ILYUSHIN (A.-A.) -   Plasticité,  -  Eyrolles, Paris (1956).

  • ...

1 Outils logiciels

ABAQUS – Dassault Systèmes

http://www.3ds.com

ANSYS , France

http://www.ansys.com

CAST3M – Commissariat à l’Énergie Atomique,

http://www.cast3m.cea.fr

COMSOL France,

https://www.comsol.fr

ROBOT – Autodesk France

http://www.autodesk.com

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2 Normes et standards

EUROCODE 3. – Calcul des structures en acier. Partie 1-1 : Règles générales et Règles pour les Bâtiment (EN 1993-1-1 : 2005). CEN/TC 250, octobre 2005.

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