Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Après des informations générales sur l’importance économique du transport fluvial et sur son intérêt pour la société, cet article donne les principes de conception d’un projet de voie navigable, décrit les ouvrages qui la composent (chenal, écluse, barrage, ouvrages associés) et aborde les principaux aspects de son exploitation et de son entretien. Il traite enfin des principes de conception, de construction et d’exploitation des ports fluviaux qui sont des compléments indispensables de la voie navigable.
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Jean-Louis MATHURIN : Ancien directeur de l’ingénierie, en retraite Compagnie nationale du Rhône (CNR), Lyon, France
INTRODUCTION
Les voies navigables sont les infrastructures qui permettent le transport fluvial de marchandises et de voyageurs, sur des rivières (à courant libre ou aménagées avec des retenues), des canaux artificiels ou des plans d’eau.
Le transport fluvial rencontre un regain d’intérêt, en raison de la prise de conscience de la saturation du mode routier et de la préoccupation croissante pour la protection de l’environnement. Ce mode de transport est en effet le plus économe en énergie du fait de la massification qu’il opère. Utilisé le plus souvent dans un cadre intermodal, il occupe une place significative sur le plan économique dans les pays où la géographie fluviale est favorable, notamment des grands pays comme les États-Unis, la Chine ou l’Allemagne. Son rôle en forte progression dans l’acheminement des conteneurs lui permet d’élargir les types de marchandises transportées.
Ce contexte pousse à moderniser les voies navigables existantes et à réaliser de nouvelles infrastructures, en Europe et dans le monde, avec les différents types d’aménagements possibles : à courant libre pour les cours d’eau à fort débit et faible pente, par création de retenues en rivière ou par réalisation de canaux artificiels, notamment lorsqu’il s’agit de réunir deux vallées entre elles.
La conception générale d’une voie navigable dépend du bateau ou du convoi de taille maximale qui peut l’emprunter : le bateau ou l’unité fluviale de projet.
L’autre élément important pour la conception est l’hydraulique. La ressource en eau conditionne la hauteur d’eau à l’étiage pour les rivières à courant libre, et la bonne alimentation des écluses pour les rivières aménagées avec retenues et des biefs pour les canaux artificiels.
Le dimensionnement de chacun des grands ouvrages qui composent une voie navigable telles que les écluses, barrages mobiles et chenaux, comprend une forte composante hydraulique et fait appel aux techniques du génie civil et de l’électromécanique.
Les ports fluviaux, que ce soient de simples aménagements de berges ou de grands ports multifonctionnels, sont les compléments indispensables d’un projet de voie navigable.
Les méthodes de conduite, d’exploitation et de surveillance des infrastructures de navigation se sont profondément modernisées grâce aux progrès dans les systèmes d’information et de télécommunication.
MOTS-CLÉS
VERSIONS
- Version archivée 1 de août 1993 par Pierre SAVEY
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5. Exploitation de la voie navigable
5.1 Exploitation générale
Le règlement général de police de la navigation intérieure (RGPNI) fixe les règles de police de la navigation sur l’ensemble des voies navigables (fleuves, rivières, canaux, lacs, retenues et étangs d’eau douce ainsi que leurs dépendances). Il peut être complété par des règlements particuliers de police (RPP) précisant par exemple des caractéristiques d’écluses, des vitesses limites de circulation, des règles de stationnement, des restrictions de navigation ou des dérogations en des points particuliers.
Le pouvoir de police de la navigation fluviale en France relève de la compétence des préfets.
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La manœuvre des écluses et des barrages est assurée par des agents spécialisés.
Une écluse est commandée par un éclusier depuis un mirador, où il dispose d’équipements vidéo et de sonorisation.
Avec la mise en place de la téléconduite de groupes d’écluses, les opérateurs sont regroupés dans des centres de gestion fonctionnant en 3 × 8. L’opérateur en téléconduite conduit l’écluse selon les mêmes principes que localement, il dispose d’interfaces similaires.
Pour économiser le personnel sur le réseau à petit gabarit, à faible trafic, comportant une notable proportion de bateaux de plaisance, on a développé un système de commande de l’écluse par l’utilisateur. L’automatisation permet à un seul agent de contrôler le fonctionnement d’une chaîne de 5 à 10 écluses.
La commande des barrages, qui a pour but de maintenir la constance du niveau quel que soit le débit, est fréquemment automatisée. Cet automatisme peut revêtir une forme simple (maintien d’un niveau constant à l’amont) ou plus complexe (respect d’une consigne hauteur-débit). Il nécessite alors un système de captage et de transmission de l’information sur les débits.
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - AIPCN - Guidelines for the design and construction of flexible revetments incorporating geotextiles for inland waterways. - Supplement to PIANC bulletin n° 57 (1987).
-
(2) - AIPCN - Innovations in navigation lock design - . InCom report n° 106 (2009).
-
(3) - AIPCN - Guidelines and recommendations for river information services (RIS). - InCom report n° 125 (2019).
-
(4) - AIPCN - Values of inland waterways. - InCom report n° 139 (2016).
-
(5) - AIPCN - Design guidelines for inland waterways dimensions. - InCom report n° 141 (2019).
-
(6) - AIPCN - Ship behavior in locks and lock approaches. - InCom report n° 155 (2015).
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
1.1 Réglementations techniques applicables
Ministère de l’Équipement et secrétariat d’État aux Transports : circulaire n° 76-38 du 1er mars 1976 relative aux caractéristiques des voies navigables.
Secrétariat d’Etat aux Transports : circulaire n° 95-86 du 6 novembre 1995 modifiant la circulaire n° 76-38 du 1er mars 1976 relative aux caractéristiques des voies navigables.
Directorate-General for Public Works and Water Management, Rijkwaterstaat (The Netherlands) : Waterway Guidelines 2011.
HAUT DE PAGE
Accord européen sur les grandes voies navigables d’importance internationale (AGN), 19 janvier 1996.
CEMT - ECMT : résolution n° 92-2 on new classification of Inland Waterways, 11 juin 1992.
Code de l'environnement : article L. 214-1 et suivants, relatifs au régime d’autorisation des travaux pouvant porter atteinte au libre écoulement des eaux et à la qualité des eaux.
Code de l’environnement : article R. 214-112 à 128 concernant les dispositions relatives à la sécurité et à la sûreté des ouvrages hydrauliques autorisés, déclarés et concédés.
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