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EnglishRÉSUMÉ
Tout ouvrage exposé à l’œuvre du temps subit des altérations, le béton armé ne fait pas exception. En effet, ce matériau souffre de corrosion de ses parties métalliques. Ce phénomène physico-chimique débute par l’apparition de taches de rouille, de fissures et d’épaufrures, et s’amplifie jusqu’à menacer la stabilité des ouvrages. Une détection rapide permet de ralentir, voire même de stopper la progression du mécanisme de corrosion.
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Marc MAMILLAN : Ingénieur de l’École du Bâtiment et des Travaux Publics - Conseiller Technique au CEBTP (Centre Expérimental de Recherches et d’Études du Bâtiment et des Travaux Publics)
INTRODUCTION
Les matériaux de construction ont, sans exception, une durée de vie limitée. Au fil des temps, tout ouvrage connaît plus ou moins rapidement des altérations. Le béton et le béton armé, dont nous avons une expérience de durabilité de l’ordre d’un siècle, n’échappent pas à cette règle. En fin de compte, tout ouvrage exposé aux intempéries doit être entretenu, réparé, ou même refait ou remplacé.
Le point faible du béton armé, qui met le plus en péril sa pérennité, est son armature. En effet la corrosion des parties métalliques constitue un danger potentiel pour la conservation et la stabilité des bâtiments. Ce phénomène se traduit par l’apparition, en surface exposée à l’extérieur, de différentes altérations (taches de rouille, fissures, épaufrures...).
Si certaines mesures préventives ou confortatives ne sont pas appliquées, ces phénomènes physico-chimiques peuvent s’amplifier et entraîner une détérioration du béton armé qui n’assurera plus sa fonction porteuse. La détection aussi rapide que possible du début de la corrosion des aciers, avant que le processus atteigne un degré critique, est fondamentale.
La rapidité d’intervention permet, en agissant sur un matériau encore sain, de ralentir ou même d’arrêter totalement le mécanisme de corrosion.
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7. Traitement de la surface du béton
À la différence des matériaux compacts et non poreux comme la céramique, le granit et le verre, les parements en béton perdent à chaque lavage un peu de leur laitance superficielle, ce qui les rend plus sensibles et plus fragiles en surface. Il est donc nécessaire de les protéger contre les risques de dégradations provoquées par l’abrasion induite par le transit des poussières dures dans les microfissures, contre les actions cycliques du gel et du dégel et aussi contre l’accroissement de la perméabilité du béton (qui favoriserait la migration de l’humidité, facteur aggravant les risques de corrosion des armatures).
Au milieu des années 1990 les meilleures solutions de protection consistent à réaliser les deux traitements suivants : durcissement et imperméabilisation.
7.1 Traitements durcisseurs
Ils provoquent la transformation des carbonates de calcium tendres en fluorures de calcium plus durs et indécomposables. L’opération s’effectue en pulvérisant à refus une solution de fluosilicate de magnésium sur la surface nettoyée. Pour éviter les dépôts blancs, il faut protéger ou rincer pendant la projection.
Ce traitement de durcissement est définitif.
Le fluosilicate de zinc a aussi été employé comme durcisseur.
Les cristaux de chaux sont transformés en fluorure de calcium insoluble.
D’une façon générale, les procédés les plus anciens sont la silicatation et la fluatation.
La silicatation consiste à traiter la surface sèche du béton par une solution chaude de silicate de sodium 3 SiO2 , Na2 O ou de potassium 3 SiO2 , K2 O. Le carbonate de sodium Ca(OH)2 provenant de l’hydradation du ciment est transformé en silicate de calcium plus dur et insoluble. Les pores du béton sont bouchés en partie, ce qui améliore l’imperméabilité. Cette couche formée n’est pas visible. Il est recommandé d’utiliser des solutions dont le rapport silice/soude est au moins égal à 3. L’application doit s’effectuer en 2 ou 3 couches à un jour d’intervalle.
La fluatation a été proposée en 1882 par un chimiste français Kessler, initialement pour durcir les pierres calcaires, puis utilisée avec succès depuis 1905 pour le béton. Elle consiste à imprégner la surface à l’aide d’un sel fluosilicique H2SiF6 (fluosilicate de magnésium,...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - MAMILLAN (M.) - Influence de la mise en œuvre sur l’homogénéité du béton. - Revue Technique du Bâtiment no 135. Nov.-déc. 1989.
-
(2) - MAMILLAN (M.) - Hétérogénéité du béton. Mise en évidence par la vitesse du son. - Annales ITBTP no 309-310. Sept.-Oct. 1973.
-
(3) - DELOYE (F.X.), BOUSSION (R.), MASSIP (M.), OLIVIER (G.), RANGEARD (D.) - Mesure de la profondeur de carbonatation du béton. - Projet de méthode d’essai no 17. LCPC. Nov. 1986. Service chimie.
-
(4) - Mesure de la profondeur de carbonatation du béton durci. - Projet de Recommandation de la RILEM. CPC18. Vol. 17. no 102 Matériaux et Construction. 1985.
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(5) - PICHOT (C.), TROUILLET (P.) - Application de l’imagerie micro-onde à la cartographie des aciers dans le béton armé. - Bulletin de liaison du LCPC no 162. Juillet-Août 1989.
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NORMES
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DTU 59.1 – Peinture – Travaux de peinture des bâtiments – Partie 1 : cahier des clauses techniques – Partie 2 : cahier des clauses spéciales. - NF P 74-201 - 10-00
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DTU 59.2 – Travaux de bâtiment – Revêtements plastiques épais sur béton et enduits à base de liants hydrauliques. Partie 1 : cahier des charges. Partie 2 : cahier des clauses spéciales. - NF P 74-202 - 10-00
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Test Method for half-cell potentials of uncoated reinforcing steel in concrete. - C876 : 1991 -
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