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EnglishRÉSUMÉ
Tout ouvrage exposé à l’œuvre du temps subit des altérations, le béton armé ne fait pas exception. En effet, ce matériau souffre de corrosion de ses parties métalliques. Ce phénomène physico-chimique débute par l’apparition de taches de rouille, de fissures et d’épaufrures, et s’amplifie jusqu’à menacer la stabilité des ouvrages. Une détection rapide permet de ralentir, voire même de stopper la progression du mécanisme de corrosion.
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Marc MAMILLAN : Ingénieur de l’École du Bâtiment et des Travaux Publics - Conseiller Technique au CEBTP (Centre Expérimental de Recherches et d’Études du Bâtiment et des Travaux Publics)
INTRODUCTION
Les matériaux de construction ont, sans exception, une durée de vie limitée. Au fil des temps, tout ouvrage connaît plus ou moins rapidement des altérations. Le béton et le béton armé, dont nous avons une expérience de durabilité de l’ordre d’un siècle, n’échappent pas à cette règle. En fin de compte, tout ouvrage exposé aux intempéries doit être entretenu, réparé, ou même refait ou remplacé.
Le point faible du béton armé, qui met le plus en péril sa pérennité, est son armature. En effet la corrosion des parties métalliques constitue un danger potentiel pour la conservation et la stabilité des bâtiments. Ce phénomène se traduit par l’apparition, en surface exposée à l’extérieur, de différentes altérations (taches de rouille, fissures, épaufrures...).
Si certaines mesures préventives ou confortatives ne sont pas appliquées, ces phénomènes physico-chimiques peuvent s’amplifier et entraîner une détérioration du béton armé qui n’assurera plus sa fonction porteuse. La détection aussi rapide que possible du début de la corrosion des aciers, avant que le processus atteigne un degré critique, est fondamentale.
La rapidité d’intervention permet, en agissant sur un matériau encore sain, de ralentir ou même d’arrêter totalement le mécanisme de corrosion.
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4. Altération des surfaces en béton sous l’action du vent
Des particules de matières diverses en suspension dans l’air sont agitées et transportées par le vent. Lorsque ces particules heurtent une paroi, l’impact s’effectue avec une certaine énergie cinétique, qui est fonction de la masse et de la vitesse de déplacement (au carré) des grains. Selon la nature de la paroi, son élasticité, sa rugosité, les particules peuvent adhérer ou rebondir. Ces points d’impact, constamment renouvelés, peuvent provoquer une microdestruction locale. La vitesse du vent joue un rôle important qui dépend de nombreux facteurs : l’altitude, les turbulences ; les écrans créent des obstacles. Suivant l’orientation des parois aux vents dominants, l’érosion sera plus ou moins importante.
Les éléments constituant les polluants atmosphériques se divisent en deux catégories : les particules solides ou liquides.
Les plus abrasives sont les débris de roches dures (quartz), les oxydes de fer, le ciment, le charbon, etc. Selon leur diamètre, la vitesse des particules portées par l’air croît jusqu’à une valeur limite (les forces de frottement freinent la vitesse en fonction de la forme des grains).
D’autres facteurs compliquent ce phénomène, comme par exemple les agglomérats de particules qui sont plus nombreux que les particules isolées.
Dans les zones de vents brisants, les particules de sable et de silt érodent les surfaces sur lesquelles elles sont violemment projetées. Comme ce phénomène est souvent cyclique, année après année, des milliers de fois, il finit par user et creuser les matériaux les plus durs. Les alvéoles, les arêtes des joints, la laitance superficielle du béton, dans les zones balayées par les vents brisants, sont très sensibles à l’érosion.
Pour le béton destiné à rester apparent, la précaution principale consiste à réaliser un béton de haute qualité mécanique. La surface doit être exempte de bulles et ne pas présenter des cavités anormales. Pour obtenir ce résultat la composition granulométrique du béton doit être bien étudiée. Le dosage en ciment doit être d’au moins 400 kg/m3 et sa qualité doit permettre des hautes performances mécaniques. Le liant doit parfaitement recouvrir les granulats pour assurer leur parfaite adhérence. La mise en œuvre du béton doit être réalisée par un serrage puissant en évitant un excès d’eau. La peau du béton doit...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - MAMILLAN (M.) - Influence de la mise en œuvre sur l’homogénéité du béton. - Revue Technique du Bâtiment no 135. Nov.-déc. 1989.
-
(2) - MAMILLAN (M.) - Hétérogénéité du béton. Mise en évidence par la vitesse du son. - Annales ITBTP no 309-310. Sept.-Oct. 1973.
-
(3) - DELOYE (F.X.), BOUSSION (R.), MASSIP (M.), OLIVIER (G.), RANGEARD (D.) - Mesure de la profondeur de carbonatation du béton. - Projet de méthode d’essai no 17. LCPC. Nov. 1986. Service chimie.
-
(4) - Mesure de la profondeur de carbonatation du béton durci. - Projet de Recommandation de la RILEM. CPC18. Vol. 17. no 102 Matériaux et Construction. 1985.
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(5) - PICHOT (C.), TROUILLET (P.) - Application de l’imagerie micro-onde à la cartographie des aciers dans le béton armé. - Bulletin de liaison du LCPC no 162. Juillet-Août 1989.
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NORMES
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DTU 59.1 – Peinture – Travaux de peinture des bâtiments – Partie 1 : cahier des clauses techniques – Partie 2 : cahier des clauses spéciales. - NF P 74-201 - 10-00
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DTU 59.2 – Travaux de bâtiment – Revêtements plastiques épais sur béton et enduits à base de liants hydrauliques. Partie 1 : cahier des charges. Partie 2 : cahier des clauses spéciales. - NF P 74-202 - 10-00
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Test Method for half-cell potentials of uncoated reinforcing steel in concrete. - C876 : 1991 -
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