Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Tout ouvrage exposé à l’œuvre du temps subit des altérations, le béton armé ne fait pas exception. En effet, ce matériau souffre de corrosion de ses parties métalliques. Ce phénomène physico-chimique débute par l’apparition de taches de rouille, de fissures et d’épaufrures, et s’amplifie jusqu’à menacer la stabilité des ouvrages. Une détection rapide permet de ralentir, voire même de stopper la progression du mécanisme de corrosion.
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Marc MAMILLAN : Ingénieur de l’École du Bâtiment et des Travaux Publics - Conseiller Technique au CEBTP (Centre Expérimental de Recherches et d’Études du Bâtiment et des Travaux Publics)
INTRODUCTION
Les matériaux de construction ont, sans exception, une durée de vie limitée. Au fil des temps, tout ouvrage connaît plus ou moins rapidement des altérations. Le béton et le béton armé, dont nous avons une expérience de durabilité de l’ordre d’un siècle, n’échappent pas à cette règle. En fin de compte, tout ouvrage exposé aux intempéries doit être entretenu, réparé, ou même refait ou remplacé.
Le point faible du béton armé, qui met le plus en péril sa pérennité, est son armature. En effet la corrosion des parties métalliques constitue un danger potentiel pour la conservation et la stabilité des bâtiments. Ce phénomène se traduit par l’apparition, en surface exposée à l’extérieur, de différentes altérations (taches de rouille, fissures, épaufrures...).
Si certaines mesures préventives ou confortatives ne sont pas appliquées, ces phénomènes physico-chimiques peuvent s’amplifier et entraîner une détérioration du béton armé qui n’assurera plus sa fonction porteuse. La détection aussi rapide que possible du début de la corrosion des aciers, avant que le processus atteigne un degré critique, est fondamentale.
La rapidité d’intervention permet, en agissant sur un matériau encore sain, de ralentir ou même d’arrêter totalement le mécanisme de corrosion.
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9. Protection des surfaces en béton (peinture, revêtement)
9.1 Préparation des supports
Avant d’appliquer une couche de protection sur une surface en béton, des précautions sont à prendre.
Le taux d’humidité doit être inférieur (en masse) à 5 %. Cette humidité libère l’alcalinité du ciment et des risques de saponification sont encourus lors de l’application de produits gras (peintures alkydes, glycérophtaliques) et à un degré moindre pour les peintures à l’acétate de polyvinyle.
Les travaux de mise en peinture doivent respecter les règles de l’art : DTU 59-1 pour les peintures et films minces, et DTU 59-2 pour les revêtements plastiques épais (RPE).
Cela implique que le support soit préparé pour être sain et cohérent. Les opérations suivantes sont nécessaires : décapage, brossage, sablage, époussetage, ponçage, etc.
L’application d’une couche d’impression permet de fixer les fonds et améliore l’adhérence des couches de finition.
Le décapage par voie chimique impose un rinçage efficace et la protection des éléments de construction voisins (ouvertures, portes, volets).
L’action de l’eau froide ou chaude sous pression n’est pas conseillée sur les supports de faible cohésion et poreux.
Par ailleurs, comme l’eau pénètre par capillarité, sa présence risque de ralentir la progression des travaux, le séchage devant être suffisant pour que le support contienne moins de 5 % d’eau. Le soin et la qualité des travaux préparatoires jouent un rôle essentiel (aussi important que le choix des produits) sur la tenue des futurs revêtements.
Dans certains cas d’exposition, des traitements spécifiques sont à envisager, l’application de produits anticryptogamiques détruisant (au moins pendant un certain temps) l’ensemencement biologique (mousses, algues, champignons...).
Les solutions fongicides et algicides appliquées par pulvérisations ou au rouleau donnent une protection efficace.
De même, le traitement des fissures avant l’exécution des revêtements est nécessaire (§ 3.3...
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Protection des surfaces en béton (peinture, revêtement)
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - MAMILLAN (M.) - Influence de la mise en œuvre sur l’homogénéité du béton. - Revue Technique du Bâtiment no 135. Nov.-déc. 1989.
-
(2) - MAMILLAN (M.) - Hétérogénéité du béton. Mise en évidence par la vitesse du son. - Annales ITBTP no 309-310. Sept.-Oct. 1973.
-
(3) - DELOYE (F.X.), BOUSSION (R.), MASSIP (M.), OLIVIER (G.), RANGEARD (D.) - Mesure de la profondeur de carbonatation du béton. - Projet de méthode d’essai no 17. LCPC. Nov. 1986. Service chimie.
-
(4) - Mesure de la profondeur de carbonatation du béton durci. - Projet de Recommandation de la RILEM. CPC18. Vol. 17. no 102 Matériaux et Construction. 1985.
-
(5) - PICHOT (C.), TROUILLET (P.) - Application de l’imagerie micro-onde à la cartographie des aciers dans le béton armé. - Bulletin de liaison du LCPC no 162. Juillet-Août 1989.
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NORMES
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DTU 59.1 – Peinture – Travaux de peinture des bâtiments – Partie 1 : cahier des clauses techniques – Partie 2 : cahier des clauses spéciales. - NF P 74-201 - 10-00
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DTU 59.2 – Travaux de bâtiment – Revêtements plastiques épais sur béton et enduits à base de liants hydrauliques. Partie 1 : cahier des charges. Partie 2 : cahier des clauses spéciales. - NF P 74-202 - 10-00
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Test Method for half-cell potentials of uncoated reinforcing steel in concrete. - C876 : 1991 -
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