Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Tout ouvrage exposé à l’œuvre du temps subit des altérations, le béton armé ne fait pas exception. En effet, ce matériau souffre de corrosion de ses parties métalliques. Ce phénomène physico-chimique débute par l’apparition de taches de rouille, de fissures et d’épaufrures, et s’amplifie jusqu’à menacer la stabilité des ouvrages. Une détection rapide permet de ralentir, voire même de stopper la progression du mécanisme de corrosion.
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Marc MAMILLAN : Ingénieur de l’École du Bâtiment et des Travaux Publics - Conseiller Technique au CEBTP (Centre Expérimental de Recherches et d’Études du Bâtiment et des Travaux Publics)
INTRODUCTION
Les matériaux de construction ont, sans exception, une durée de vie limitée. Au fil des temps, tout ouvrage connaît plus ou moins rapidement des altérations. Le béton et le béton armé, dont nous avons une expérience de durabilité de l’ordre d’un siècle, n’échappent pas à cette règle. En fin de compte, tout ouvrage exposé aux intempéries doit être entretenu, réparé, ou même refait ou remplacé.
Le point faible du béton armé, qui met le plus en péril sa pérennité, est son armature. En effet la corrosion des parties métalliques constitue un danger potentiel pour la conservation et la stabilité des bâtiments. Ce phénomène se traduit par l’apparition, en surface exposée à l’extérieur, de différentes altérations (taches de rouille, fissures, épaufrures...).
Si certaines mesures préventives ou confortatives ne sont pas appliquées, ces phénomènes physico-chimiques peuvent s’amplifier et entraîner une détérioration du béton armé qui n’assurera plus sa fonction porteuse. La détection aussi rapide que possible du début de la corrosion des aciers, avant que le processus atteigne un degré critique, est fondamentale.
La rapidité d’intervention permet, en agissant sur un matériau encore sain, de ralentir ou même d’arrêter totalement le mécanisme de corrosion.
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6. Nettoyage du béton
Un certain nombre de précautions sont indispensables avant de définir la technique de nettoyage. Il faut procéder à un examen minutieux de reconnaissance du support et s’informer sur :
-
la nature du béton à traiter : nature du liant et des granulats ;
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le traitement de surface et de protection (nature de la peinture) et, éventuellement, l’application d’un hydrofuge ;
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la nature des joints.
L’examen sur parement doit détecter les traces d’oxydation des armatures (taches de rouille, adhérence du béton de recouvrement).
Les points critiques sont toujours les bandeaux, balcons, linteaux, acrotères, scellements (de volets, garde-corps, etc.).
Pour enlever les salissures des parements en béton, les méthodes classiques de nettoyage sont utilisées dans la majeure partie des cas. Mais si, après essais, elles se révèlent insuffisantes, il convient de choisir des procédés plus puissants (abrasifs ou chimiques).
Après avoir vérifié expérimentalement la technique la plus performante en fonction du degré d’encrassement et de la cohésion du parement, on adopte une des méthodes proposées ci-après (certaines, non applicables sur les pierres, peuvent être conseillées sur le béton ayant plus de cohésion que les pierres tendres).
6.1 Projection d’eau chaude ou surchauffée sous pression
Cette méthode convient particulièrement aux matériaux peu poreux (comme le béton entre 15 et 25 % de porosité), mais non fragiles. Elle est efficace pour décaper les façades revêtues d’anciens revêtements plastiques épais (RPE). Dans la méthode de projection d’eau chaude surchauffée, le nettoyeur produit au niveau de la lance une eau en phase liquide, portée à une température d’environ 140 oC sous pression qui, à la sortie de la buse, se transforme en vapeur. La pression est en général de 8 MPa. Le lavage à la vapeur réduit la consommation d’eau. Ce type de nettoyage ne permet pas d’éliminer les salissures incrustées.
HAUT DE PAGE6.2 Sablage à sec
Cette technique consiste à projeter sous faible pression un jet de sable sec sur le parement. Tous les inconvénients...
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Nettoyage du béton
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - MAMILLAN (M.) - Influence de la mise en œuvre sur l’homogénéité du béton. - Revue Technique du Bâtiment no 135. Nov.-déc. 1989.
-
(2) - MAMILLAN (M.) - Hétérogénéité du béton. Mise en évidence par la vitesse du son. - Annales ITBTP no 309-310. Sept.-Oct. 1973.
-
(3) - DELOYE (F.X.), BOUSSION (R.), MASSIP (M.), OLIVIER (G.), RANGEARD (D.) - Mesure de la profondeur de carbonatation du béton. - Projet de méthode d’essai no 17. LCPC. Nov. 1986. Service chimie.
-
(4) - Mesure de la profondeur de carbonatation du béton durci. - Projet de Recommandation de la RILEM. CPC18. Vol. 17. no 102 Matériaux et Construction. 1985.
-
(5) - PICHOT (C.), TROUILLET (P.) - Application de l’imagerie micro-onde à la cartographie des aciers dans le béton armé. - Bulletin de liaison du LCPC no 162. Juillet-Août 1989.
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NORMES
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DTU 59.1 – Peinture – Travaux de peinture des bâtiments – Partie 1 : cahier des clauses techniques – Partie 2 : cahier des clauses spéciales. - NF P 74-201 - 10-00
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DTU 59.2 – Travaux de bâtiment – Revêtements plastiques épais sur béton et enduits à base de liants hydrauliques. Partie 1 : cahier des charges. Partie 2 : cahier des clauses spéciales. - NF P 74-202 - 10-00
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Test Method for half-cell potentials of uncoated reinforcing steel in concrete. - C876 : 1991 -
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