Présentation

Article

1 - ÉVÉNEMENTS LP-HC RÉALISÉS ET LA RÉSERVE DE TYPE HL-HI

  • 1.1 - Événements de type LP-HC et avalanche de régulations
  • 1.2 - Ambigüité : l’incertitude au-delà des risques
  • 1.3 - Stratégie face au risque, à l’ambigüité et à la complexité

2 - RÉGULATIONS POUR MODIFIER LE MANAGEMENT DANS LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES

  • 2.1 - Processus de Bâle et de Solvency
  • 2.2 - Risque, horizon de gestion, niveau de confiance et création de valeur : un modèle ?
  • 2.3 - Modélisation de la valeur économique en tenant compte de l’incertitude

3 - QUOTIDIEN DES ACTIVITÉS DE CONSTRUCTION : INCERTITUDE ET COMPLEXITÉ

  • 3.1 - Le "business as usual" pèse sur les performances
  • 3.2 - Évolution, opportunités et innovations
  • 3.3 - Notion de « bien contingent »
  • 3.4 - Théorie ou analyse de la valeur
  • 3.5 - Plan de management des risques
  • 3.6 - Conclusion et points essentiels

4 - CONCLUSION

5 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : C8106 v1

Régulations pour modifier le management dans les institutions financières
Management global des risques et performance - Du contrôle interne à l’ERM

Auteur(s) : Francis CLAUDE

Date de publication : 10 févr. 2015

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais En anglais

RÉSUMÉ

Cet article s'interroge sur la modélisation et le management de l'incertitude. Les institutions financières doivent piloter globalement leur performance corrigée de l'incertitude. Les sociétés non-financières choisissent, pour créer de la valeur, de réaliser leur modèle d'entreprise grâce à un processus d'actualisation de l'équilibre du portefeuille de risques et d'optimisation du capital économique. La réconciliation des visions économiques, financières et comptables, aide au pilotage de la performance et au contrôle des activités.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

ABSTRACT

This article examines the modeling and management of uncertainty. Financial institutions must manage their overall adjusted performance uncertainty. To create value, non-financial companies build their business models with an update of risk portfolio balance and an economic capital optimization process. The systematic reconciliation of economic, financial and accounting visions enables performance management and control of activities.

Auteur(s)

  • Francis CLAUDE : Mathématiques appliquées et Sciences sociales Aix-Marseille III, M2 Conservatoire National des arts et Métiers en prospective environnementale et stratégies industrielles et MS en Management Global des Risques de l’École normale supérieure de Cachan. - Membre du comité de Direction marketing – Primagaz. Directeur de sites industriels classés dont un Seveso – Linde Gas, Risk manager – AXA Ré Actuellement Directeur Risk intelligence & Decisions Lab - Enseignant – Chercheur associé université Paris-Est, IRC-ESTP, Cachan - Membre du conseil de perfectionnement pédagogique du Mastère spécialisé : management global des risques ENSAM / ESTP

INTRODUCTION

L’industrie a connu trois grandes phases de consolidation depuis 60 ans. Pour croître à partir des années 1960, pour se diversifier à partir des années 1980 et depuis 1990, les choix portent sur des parts de marchés ou projets ciblés. La croissance doit être rentable et créatrice de valeur pour l’entreprise.

À la fin des années 1990, le périmètre et l’expertise en gestion des risques au sein des entreprises industrielles et commerciales reposaient essentiellement sur une dichotomie entre risques assurables et risques non-assurables. La gestion des premiers était externalisée auprès d’un courtier. Pour les seconds, un résultat d’exploitation positif, assurait le financement des risques résiduels et permettait la réalisation des objectifs de la stratégie à un niveau de confiance relativement élevé.

Depuis, une succession d’événements financiers, comptables, bancaires, technologiques, industriels et naturels de type LP-HC se sont succédés et la fréquence et la gravité de ces événements augmentent. Les premières conséquences ont été la mise en place par les États d’une avalanche de régulations destinées à protéger les investisseurs, les épargnants, les assurés, et à améliorer la qualité de l’information financière des entreprises.

Volume, complexité et impact de certaines de ces régulations sur la gouvernance interne et externe des organisations, ont nécessité de la part des industriels et des sociétés commerciales des ressources considérables pour être en conformité. Les audits ponctuels ont été transformés en véritables processus de contrôle interne. L’évaluation des risques s’est développée dans les sociétés non-financières avec des processus dits « de cartographie des risques » fondés sur une conception en triptyque :

  • identification ;

  • traitement ;

  • financement.

L’expertise du transfert des risques à l’assurance a parfois été internalisée jusqu’à la création de captives d’assurance. Celles du QHSE sont sollicitées pour la conformité liée aux produits et aux processus mais aussi aux exigences réglementaires voire à la maîtrise des risques. Pour les grandes industries, celle de la sûreté de fonctionnement, a développé une démarche et des méthodes pour maîtriser les risques. Celle de l’analyse du facteur humain, progresse selon deux axes distincts : défaillance ou ressource. Enfin, les directions financières ont, de leur côté, amélioré la gestion des risques dits « financiers ».

À l’échelle de l’organisation, les observations de risques avec des queues de distribution, des valeurs extrêmes et une structure de corrélation d’ensemble non-linéaire deviennent quotidiennes. Le présent n’est pas expliqué par le passé, il l’est imparfaitement et les horizons des prévisions se réduisent. Nous ne sommes pas toujours en mesure de disposer de probabilités et de conséquences estimées précises. Les fréquences observées sont alors différentes des probabilités estimées a priori. Le hasard n’est pas réduit au risque. L’environnement externe, naturel, géopolitique, économique, sociétal et technologique des entreprises est devenu finalement plus incertain et plus complexe que risqué. En 25 ans, l’environnement interne au sein des entreprises est aussi devenu plus complexe.

Le maintien d’un avantage compétitif, le pilotage du résultat et de la valorisation sont sous-tension. Dès lors, afin d’aligner le financement de l’incertitude et des risques avec celui de la stratégie et organiser le pilotage de la performance, cela nécessite un niveau d’intégration supplémentaire.

Suite à l’évaluation des scénarios stratégiques avec le planning stratégique, le processus de mise à jour de l’équilibre du portefeuille est destiné à :

  • mettre en œuvre la stratégie sélectionnée sur le terrain ;

  • actualiser le portefeuille de risques ;

  • contrôler les expositions ;

  • gérer les écarts par rapport aux valeurs d’équilibre.

Il fournit les éléments afin d’optimiser l’allocation du capital économique par activité et améliorer la création de valeur.

Cela suggère en amont, une nouvelle ingénierie, pour déterminer un juste équilibre entre d’une part, le montant en capital et le niveau de risque nécessaire à la satisfaction des clients dans un contexte concurrentiel et d’autre part, à la rémunération des actionnaires et de la dette.

Avec l’objectif de créer de la valeur et compte tenu d’un niveau d’incertitude fixé, la réconciliation périodique des trois visions, économique, comptable et financière, permet la production d’informations au management pour piloter la stratégie sur des indicateurs de performance corrigée du risque et de la complexité.

La première section donne des éléments qui ont conduit à une avalanche de régulations sans précédent. La seconde indique les principaux chalenges désormais rencontrés par les industries financières en matière de modélisation et de management de l’incertitude. Le contrôle interne évolue alors vers l’Enterprise Risk Management. Enfin, la troisième section, liste un certain nombre d’enjeux portés à notre connaissance et propres à l’industrie de la construction.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

KEYWORDS

integrated management   |   risk management   |   Risks   |   overall performance   |   industrial risks   |   ISO 31000

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c8106


Cet article fait partie de l’offre

Droit et organisation générale de la construction

(69 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Version en anglais En anglais

2. Régulations pour modifier le management dans les institutions financières

Pour être conforme aux nouvelles exigences réglementaires, ce n’est pas le management des risques en tant qu’expertise qui va devoir évoluer, c’est le management d’ensemble stratégique et opérationnel.

Les phénomènes LP-HC, vus précédemment dans un cours résumé, ont nécessité l’intervention du régulateur bancaire afin de modifier les pratiques de management dans la banque compte tenu des résultats observés. Il s’agit du processus de Bâle.

Pour les marchés de l’assurance, c’est davantage un souhait d’harmonisation de la supervision au niveau européen et d’une convergence d’application des normes comptables internationales. Il s’agit du processus Solvency.

2.1 Processus de Bâle et de Solvency

  • À l’initiative des banquiers centraux du G10, l’accord de Bâle est intervenu en 1988 suite à la liquidation d’une banque allemande, mais aussi pour réduire des distorsions de concurrence. Il se renforce entre 2004 et 2008 avec Bâle II, et un nouveau Bâle III doit être déployé d’ici 2019 (la directive CRD pour l’UE cherche à renforcer le niveau de fonds propres des banques au niveau européen).

    Si Bâle I reposait sur le respect d’un ratio de solvabilité, le ratio « Cooke », dans l’objectif d’un contrôle prudentiel qui introduise une approche discriminante du risque, Bâle II, marque une innovation majeure en matière de réglementation sur les risques tout secteurs d’activités confondus.

    Sur la base de modèle standard ou interne, c’est au management de l’organisation de fournir la preuve au régulateur qu’il évalue et gère de manière efficiente ses risques. La régulation est fondée sur des principes à respecter. Le management de l’institution doit démontrer qu’il intègre ces principes, que son capital est en adéquation avec les risques encourus, que l’ensemble de son système de gestion des risques est efficace, qu’il permet un dialogue structuré entre établissements et superviseurs et qu’il respecte les exigences d’informations.

    Rien n’est parfait, l’expérience le montre depuis 1988, mais puisque l’information est imparfaite ou incomplète face à l’avenir, c’est une vision bien différente que celle de concevoir des réglementations sur les risques qui exigent...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Droit et organisation générale de la construction

(69 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Régulations pour modifier le management dans les institutions financières
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - TALEB (N.N.) -   Le Cygne Noir, la puissance de l’imprévisible  -  Les Belles Lettres (2008).

  • (2) - LANDER (G.P.) -   *  -  . – What is Srabannes-Oxley ? McGraw-Hill (2004).

  • (3) - HULL (J.) -   Gestion des Risques & Institutions Financières  -  Montreuil, France : Pearson France (2013).

  • (4) - MAGNE (L.), VASSEUR (D.) -   Risques industriels. Complexité, incertitude et décision : une approche interdisciplinaire  -  Collection EDF R&D, Paris, Lavoisier (2006).

  • (5) - KEYNES (J.M.) -   A Treatise on Probability  -  London : Macmillan & Co. (1921).

  • (6) - KNIGHT (F.) -   Risk, Uncertainty and Profit  -  Kissimmee, United-States : Signalman Publishing (2009).

  • ...

1 Outils logiciels

HAUT DE PAGE

2 Sites Internet

  • ESTP – École Supérieure des Travaux Publics

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Droit et organisation générale de la construction

(69 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS