Francis CLAUDE
Enseignant-chercheur associé université Paris-Est - Institut de recherche en constructibilité – École Spéciale des Travaux publics, du bâtiment et de l’industrie, Paris et enseignant en mastère.
Les méthodes d'évaluation des risques utilisées aujourd'hui présentent une dérive et une évolution par rapport à la méthode de Farmer. Quels autres paramètres peut-on intégrer pour évaluer les risques à l'aide des principes initialement énoncés par Farmer ?
Intégrer la gestion des risques dans le management de projets complexes de construction permet de limiter les dérapages en termes de coût final et d'écart par rapport aux fonctionnalités attendues.
Depuis les années 1980, les matrices conséquences – probabilités ont été adoptées et généralisées par les expertises QHSE, sûreté de fonctionnement, maîtrise des risques et par le contrôle interne comme méthodologie d’identification, d’analyse et d’évaluation des risques. L’ISO 31 010 classe cette technique aux étapes du processus d’appréciation du risque comme parfaitement applicable pour (i) l’identification et l’analyse, (ii) l’évaluation du risque. Cet article se positionne sur la nécessaire réévaluation de cette méthodologie pour décider de l’acceptabilité des risques.
Cet article s'interroge sur la modélisation et le management de l'incertitude. Les institutions financières doivent piloter globalement leur performance corrigée de l'incertitude. Les sociétés non-financières choisissent, pour créer de la valeur, de réaliser leur modèle d'entreprise grâce à un processus d'actualisation de l'équilibre du portefeuille de risques et d'optimisation du capital économique. La réconciliation des visions économiques, financières et comptables, aide au pilotage de la performance et au contrôle des activités.