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En anglais
RÉSUMÉ
Le constat actuel concernant les projets de construction ou de rénovation de bâtiments est la persistance d’un niveau de non qualité des ouvrages qui vient à l’encontre des objectifs de développement durable de la filière. En conséquence, les coûts de réparation sont significatifs et l’empreinte environnementale du bâti peine à se réduire.
Ces observations sont révélatrices de l’imperfection du processus de production des projets de construction.
Le présent article est l’occasion de présenter une nouvelle méthodologie permettant de quantifier de manière objective et prospective la qualité d’un bâtiment dès l’amont de sa construction. Cette méthodologie permet alors de prendre des décisions de manière plus éclairéé au profit d’une performance finale plus consistante.
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The current observation concerning construction or renovation projects of buildings is the persistence of a level of non-quality of the works which comes up against the objectives of sustainable development. As a result, the repair costs are significant and the environmental footprint of the building is struggling to be reduced.
These observations are indicative of the imperfect production process in construction projects.
This article is an opportunity to present a new methodology for quantifying objectively and prospectively the quality of a building upstream of its construction. This methodology then makes it possible to make more informed decision-making choices in favor of a more consistent final performance.
Auteur(s)
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Gilles THING LEO : Enseignant-chercheur associé - Université Paris-Est – Institut de Recherche en Constructibilité - École Spéciale des Travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (Paris France)
INTRODUCTION
Une des problématiques récurrentes que rencontre l’industrie de la construction, que ce soit en rénovation ou en construction neuve, est l’atteinte d’un certain niveau de qualité pour les ouvrages lors de leur livraison. Or cette qualité est le plus souvent vue comme un concept qualitatif subjectif, ou au mieux comme le résultat binaire d’une check-list de conformité établie à partir d’un cahier des charges. Ce constat amène les questions suivantes. Pour deux acteurs du projet, le niveau de qualité est-il le même ? Étant entendu que tous les cahiers des charges ne sont pas écrits de manière à identifier et valoriser précisément les critères de performance, comment évaluer cette qualité ?
En outre, quand bien même ce niveau de qualité serait quantifié objectivement par une méthodologie, il convient de prendre en compte l’imperfection du processus de production des ouvrages : un bâtiment est toujours réalisé en environnement ouvert et incertain. En effet, les projets de construction peuvent être vus comme des processus de production ayant pour finalité de fournir à l’usager un niveau de qualité escompté en respectant des contraintes de délai et de budget. Ce processus peut être perturbé par de nombreux aléas, qui du point de vue de la qualité du bâtiment, engendrent des performances d’usage dégradés par rapport aux exigences initiales. Les deux paramètres pris en compte dans cet article sont la complexité de l’ouvrage et le niveau de compétence des acteurs du projet de construction.
Ainsi, le présent article est l’occasion de proposer une méthodologie générique permettant de quantifier objectivement le niveau de qualité, autrement dit la performance globale d’une construction, et ceci de manière prospective dès la conception. L’aspect prospectif de la méthodologie est important au sens où celle-ci pourra servir d’outil d’aide à la décision pour les entreprises générales soucieuses d’adopter des choix techniques optimisant la performance globale des ouvrages. C’est ici que le cadre général de réflexion peut être souligné : la constructibilité des ouvrages bâtis. En effet, cette proposition est issu d’un travail de thèse réalisé à l’Institut de Recherche en Constructibilité de l’École Spéciale des Travaux Publics, dont l’initiation a été motivée par le besoin de méthodologies et d’outils permettant de rendre opératoire le concept de Constructibilité.
En fin d’article, un glossaire reprend la signification du vocabulaire technique principal en usage dans ce domaine.
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KEYWORDS
building | performance | decision support system | Constructibility
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Conclusion
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3. Opportunités et limites
3.1 Les opportunités pour la filière
En guise de synthèse, nous tentons ici d’énumérer les opportunités que peut offrir une telle approche performantielle pour l’industrie de la construction. Certes il s’agit du fruit d’un travail de recherche, mais de réelles avancés peuvent se produire si les acteurs de la filière se familiarisent avec ce type de méthodologie.
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Quantifier la qualité de manière objective
Notre méthodologie a le mérite de créer une échelle de valeur de la qualité d’un bâtiment reposant sur l’ensemble de ses caractéristiques techniques. Ainsi il est possible à chaque instant du projet de comparer objectivement les options constructives entre elles pour optimiser le niveau de performance final. Cela vient à l’encontre du biais d’ancrage le plus prégnant dans la filière qui est le business as usual qui consiste à réutiliser des procédés et des méthodes uniquement parce qu’ils sont maîtrisés, et non parce qu’ils sont les mieux adaptés au projet.
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Valoriser des données
Recueillir des données pour en faire quoi ? À l’aube de la construction 4.0, cette question est devenu pertinente puisque le coût d’acquisition de données peut parfois être non négligeable. Étant entendu ce qui précède, notre méthodologie fournit a priori une contrepartie au coût induit par ce recueil de sorte que, dans le futur (proche, espérons-le), chaque bâtiment soit conçu et produit avec un pilotage de ses performances rendu possible par les métriques exposées dans cet article.
-
Suivre la performance sur cycle de vie
Une conséquence directe de notre méthodologie est la formalisation du suivi de la performance global d’un bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie. En effet, s’il est possible d’estimer de manière prospective le niveau de la performance global à la livraison d’un ouvrage, il est ensuite aisé de remplacer les variables aléatoires dans les formulations précédentes par des valeurs recueillies sur le terrain pour mettre en place un monitoring en temps réel de la performance.
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BIBLIOGRAPHIE
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