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Auteur(s)
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Daniel CAMINADE : Ingénieur civil des Ponts et Chaussées. Docteur en Génie civil - Maître de conférences et Responsable de la Maîtrise de Génie civil à l’Université du Havre
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les zones littorales situées à la frontière de la mer et de la terre ont toujours présenté un grand intérêt et sont, encore aujourd’hui, le siège d’activités multiples liées à la mer (pêche, navigation, tourisme balnéaire...) mais aussi terrestres (villes, industries au bord de l’eau...).
Ces zones sont, à la fois, soumises à l’action des éléments naturels et à l’action de l’homme qui utilise et aménage ces zones et donc en modifie l’équilibre naturel.
Il apparaît de plus en plus nécessaire de protéger ces zones littorales pour qu’elles puissent continuer d’assurer dans l’avenir les fonctions qui leur ont été confiées.
La plupart des pays qui disposent d’un domaine maritime étendu ont édicté un certain nombre de textes réglementant l’usage que l’on peut faire de ces zones littorales. Pour ce qui concerne la France, le lecteur pourra se reporter à l’article Défense du littoral [C 4 695], où sont notamment exposées les principales mesures (réglementaires) de protection du littoral.
Les aspects techniques et pratiques relatifs à la protection du littoral exposés ci‐après présentent de nombreuses facettes telles que :
-
la lutte contre l’érosion ;
-
la stabilisation des plages ;
-
la restauration des plages ;
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la lutte contre la sédimentation ;
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la dépollution de certaines zones ;
-
la restauration des zones humides ;
-
etc.,
et font appel à des techniques très variées dont certaines ont été exposées dans les articles :
auxquels le lecteur pourra se reporter.
L’étude et la réalisation d’un ouvrage de protection du littoral nécessitent :
-
une bonne connaissance des phénomènes naturels ;
-
une bonne appréciation des actions induites par les aménagements proposés ;
-
la prise en compte de la totalité des aspects du projet : bien souvent, le littoral est une zone de conflits d’intérêts qu’il va falloir gérer au mieux.
Créés en 1972, les Schémas d’Aptitude à l’Utilisation de la Mer (SAUM) ont permis, en mettant autour d’une même table l’ensemble des acteurs :
-
de recenser les problèmes posés, en particulier dans les zones sensibles ;
-
de sélectionner les activités compatibles entre elles ;
-
de proposer des mesures techniques adéquates.
Tout aménagement du littoral doit en effet aboutir à un consensus de l’ensemble des acteurs pour définir un programme d’actions concertées.
VERSIONS
- Version archivée 1 de nov. 1978 par Jean-François MAQUET
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5. Effets des ouvrages. Actions dans le profil
5.1 Réduction de l’action érosive
Les ouvrages de bas de plage vont permettre de réduire l’intensité de la houle qui attaque la côte.
Pour cela, on peut agir directement sur la houle en la faisant déferler sur des digues submersibles. La houle abordant l’obstacle va se briser par manque de profondeur et une grande partie de son énergie va se dissiper dans le matelas d’eau compris entre la digue et la côte.
Pour être efficace, ce type d’ouvrage doit être relativement haut et implanté suffisamment au large, à une distance qui ne devrait pas être inférieure au quart de la longueur d’onde de la houle.
Ces ouvrages continus permettent en outre de s’opposer au départ des matériaux vers le large. Ils sont d’ailleurs utilisés pour la création de plages artificielles suspendues.
Dans ce dernier cas, on veillera à ce que les ouvrages ne soient pas trop hauts de façon à permettre le renouvellement de l’eau.
Une autre solution consiste à disposer au large des portions de digue espacées entre elles. La houle qui aborde ces ouvrages discontinus va être en partie réfléchie par l’ouvrage lui‐même. L’autre partie de la houle va continuer son chemin en se diffractant autour des musoirs.
En moyenne, l’énergie qui va aborder la plage sera plus faible que celle contenue dans la houle d’origine, et la houle sera moins agressive.
Les dispositions relatives à ce type d’ouvrage :
-
longueur et cote d’arase de chaque élément ;
-
espacement des éléments ;
-
position du dispositif par rapport à la côte ;
doivent être judicieusement choisies.
Il convient en effet d’éviter la superposition des houles diffractées qui pourraient provoquer des zones de forte érosion dans la mesure où la houle composée peut s’avérer plus agressive que la houle d’origine.
Bien entendu, on peut utiliser conjointement ces deux types d’ouvrage comme pour la réalisation de la plage artificielle du Larvotto (figure 13).
Ces ouvrages peuvent être construits en mettant en œuvre les techniques décrites à l’article spécialisé Ouvrages de protection contre la houle ...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - BONNEFILLE (R.) - Cours d’hydraulique maritime. - École Nationale Supérieure des Techniques Avancées. Masson (1990).
-
(2) - CHAPON (J.) - Travaux maritimes. - Eyrolles (1972).
-
(3) - CHAVAND (M.), MIGNIOT (C.) - Exemple de protection du littoral : Reconquête de la plage de Saint‐Aygulf (département du Var). - La Houille Blanche no 4 (1992).
-
(4) - CIRIA (Construction Industry Research and Information Association) - Manual on the use of rock in coastal and shoreline engineering. - Special Publication 83/CUR, Report 154.
-
(5) - CERC (Coastal Engineering Research Center) - Shore Protection Manual - (1984).
-
(6) - GRAILLOT (A.) assisté de : MM. CAMINADE, FOURGEAUD, JANOUEIX, JOLIVET, LEVEN, TUAL, HAUVILLE - Cours de travaux maritimes. - École Nationale des Travaux...
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