Présentation
Auteur(s)
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Nicole LEGENT : Ingénieur du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), spécialité Turbomachines - Ingénieur diplômé de l’Institut français du froid industriel (IFFI) - Ingénieur en normalisation à l’Association française de normalisation (AFNOR)
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Lire l’articleINTRODUCTION
L’environnement dans lequel nous évoluons a besoin de repères et l’un de ces repères est constitué par la normalisation.
La normalisation est l’acte de rédiger des normes et, au sens de l’ISO et de la CEI, la norme est un « document, établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d’ordre optimal dans un contexte donné. Il convient que les normes sont fondées sur les acquis conjugués de la science, de la technique et de l’expérience et visent à l’avantage optimal de la communauté. »
L’application de la règle du statu quo et la reprise systématique des normes ratifiées par le CEN par tous les pays membres du CEN dans leur collection nationale est un puissant unificateur des normes nationales en vigueur en Europe. Par là même, l’Europe devient la première région au monde disposant d’une collection harmonisée.
La normalisation internationale est promue par un intérêt croissant des États‐Unis et du Japon depuis le développement récent de la normalisation européenne.
La normalisation se développe sur des produits de marché mondial, des méthodes d’essais et des méthodes de gestion telles que le management et l’assurance de la qualité.
Globalement, la normalisation permet une évolution des économies vers la mondialisation :
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importance croissante des échanges internationaux (biens d’investissement, biens de consommation) ;
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efforts gouvernements pour harmoniser les différentes réglementations nationales (OMC, ONU...).
Au niveau local, la normalisation permet :
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de rationaliser et de mieux gérer les fabrications donc de réaliser des économies d’échelle et des gains de productivité ;
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d’élever les seuils de qualité des produits ;
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de simplifier les relations commerciales ;
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d’accéder à la certification (ou preuve de conformité aux normes) ;
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de mettre en place un système d’assurance qualité ;
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de limiter les risques.
La normalisation permet également à une profession ou à un secteur industriel, tel que celui du froid industriel et commercial, de développer une stratégie pouvant dépasser le cadre national. Les normes sont, par voie de conséquence, des enjeux économiques considérables pour les pays qui participent à la normalisation, leur technologie y étant ainsi promue.
Les grands acteurs de cette compétition mondiale sont à présent, dans ce secteur, les États‐Unis, l’Allemagne, le Royaume‐Uni, l’Italie et, bien entendu, la France. Les prises de secrétariats internationaux correspondent à l’importance accordée par les industriels à la normalisation puisque cette dernière demeure d’application volontaire, contrairement à la réglementation. Ainsi, on remarque très rapidement que les États‐Unis ont pris le leadership mondial de la normalisation du froid industriel.
Les normes rédigées par ces acteurs économiques sont sectorielles et s’adressent généralement aux produits. Une norme intéresse la compétence des frigoristes sans pour autant les qualifier.
Ces normes sont des appuis à la réglementation dans le cas où les Communautés européennes passent mandats à la normalisation. La conformité de ces normes aux exigences essentielles des directives européennes, auxquelles elles font références, leur accorde le statut de normes harmonisées. Bien qu’harmonisées, ces normes ne sont pas obligatoires. La conformité aux normes harmonisées donne cependant une sécurité juridique au produit mis sur le marché qui est donc présumé conforme à la réglementation.
VERSIONS
- Version archivée 2 de janv. 2009 par Nicole LEGENT
- Version courante de sept. 2022 par Timothée BOUDIER
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1. Normalisation internationale
La normalisation internationale est gérée par l’ISO (Organisation internationale de normalisation) et par la CEI (Commission électrotechnique internationale) dont les secrétariats centraux sont à Genève.
L’ISO, fédération mondiale d’organismes nationaux de normalisation, a été créée en 1947. Elle comprend en 1999, 133 membres à raison d’un membre par pays et parmi ceux‐ci 88 comités membres (les autres membres sont soit des membres correspondants, soit des membres abonnés). L’AFNOR est le comité membre français de l’ISO et est donc le seul organisme habilité pour la France à participer et à exercer ses pleins droits de vote au sein de tout organe, à être éligible comme membre du Conseil et à siéger à l’Assemblée générale.
Les travaux de l’ISO s’étendent à tous les domaines de la normalisation, à l’exception des domaines de la technologie électrique et électronique qui sont du ressort de la CEI.
Les travaux de normalisation gérés par l’ISO s’effectuent actuellement dans plus de 2 800 organes techniques dont 186 comités techniques et 576 sous‐comités auxquels participent près de 30 000 experts.
Les comités techniques sont créés par le bureau de gestion technique qui approuve également les domaines des travaux. Dans ce cadre, chaque comité technique arrête son programme de travail et, si nécessaire, crée des sous‐comités et des groupes de travail chargés de s’occuper de différents aspects des travaux. Chaque organe, comité ou sous‐comité a un secrétariat international qui est confié à l’un des comités membres.
Dans le cadre de l’ISO, l’AFNOR assure à présent le secrétariat de 19 comités techniques soit 10 % des comités techniques actifs et de 63 sous‐comités soit 9 % des sous‐comités fonctionnant au niveau international. Son homologue britannique, la BSI, est responsable de 21 comités techniques et 92 sous‐comités. Le comité membre allemand, le DIN, gère le secrétariat de 29 comités techniques et 109 sous‐comités alors que l’ANSI, le comité membre américain, par l’intermédiaire de ses nombreux organismes règne sur 32 comités techniques et 103 sous‐comités. Ces chiffres sont révélateurs de l’importance que l’industrie nationale correspondante a bien voulu accorder...
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