Présentation

Article

1 - MULTIPLICATION PROGRESSIVE DES SOURCES ET DES ACTEURS SPÉCIFIQUES

2 - UN DROIT DYNAMIQUE POUR RÉPONDRE AUX RÉALITÉS OPÉRATIONNELLES

3 - CONCLUSION

4 - GLOSSAIRE

| Réf : G1015 v4

Multiplication progressive des sources et des acteurs spécifiques
Introduction au droit de l'environnement industriel

Auteur(s) : Marie-Léonie VERGNERIE, Vanessa KURUKGY

Relu et validé le 02 sept. 2020

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

RÉSUMÉ

Le droit de l'environnement industriel encadre les activités susceptibles d’affecter les milieux naturels, la santé et la sécurité publiques. Émergeant au XIXe siècle avec la révolution industrielle, il se structure surtout à partir des années 1970, la survenance de plusieurs accidents majeurs faisant évoluer la perception de l’environnement comme ressource à protéger et non plus seulement à consommer. Depuis les années 2000, il est marqué par une nette augmentation du volume et de la technicité des règles applicables, conduisant aujourd’hui le législateur à un effort inverse de simplification. Ces évolutions demeurent guidées par un objectif de protection, qui se traduit par une responsabilité accrue des exploitants et nécessite la vigilance de toutes les parties prenantes, publiques ou privées.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

INTRODUCTION

Si la prise en compte de préoccupations environnementales et sanitaires a émergé en droit français avec l'essor de l'industrialisation au XIXe siècle, le développement et la structuration d’un véritable droit de l’environnement industriel datent plutôt des années 1970. En particulier, les dernières décennies sont marquées par un développement sans précédent de ce droit, tant international et européen que national, et de son champ d'application. Il se caractérise par sa technicité, qui reflète les évolutions scientifiques, le recours à de nouvelles ressources, de nouveaux procédés, substances et produits, et à l’amélioration des connaissances. Cette technicité et ce caractère fortement évolutif ne sont d'ailleurs pas sans créer une complexification, voire une confusion, du cadre juridique. L'augmentation du corpus des règles applicables génère en effet de nouvelles sources d'obligations et de responsabilités potentielles, d'où plus récemment un effort du législateur de simplification du droit de l’environnement industriel.

Quoique nécessairement sélectif dans ce contexte, cet article s'attache à brosser les grandes lignes de ce droit, à en déterminer les contours, toujours mouvants, les sources, les acteurs principaux, les caractéristiques, les implications et les obligations opérationnelles pour les industriels. La réflexion est également enrichie de considérations relatives à d'autres domaines du droit, que le droit de l'environnement industriel impacte plus ou moins directement.

L'article traite également de l'élargissement de la responsabilité en matière environnementale, tant sur des fondements nouveaux que sur des fondements plus classiques, mais dont les juges font une application nouvelle.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v4-g1015


Cet article fait partie de l’offre

Environnement

(514 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

1. Multiplication progressive des sources et des acteurs spécifiques

1.1 Hiérarchie et imbrication des sources du droit

Les sources du droit, telles que présentées dans le tableau 1, édictent des normes. Une norme est définie comme une « règle de droit (proposition abstraite et générale) qui évoque (…) la valeur obligatoire attachée à une règle de conduite, et qui offre l'avantage de viser d'une manière générale toutes les règles présentant ce caractère, qu'elle qu'en soit la source (…) ou l'objet » (Gérard Cornu).

Ces normes, bien qu'ayant toutes une valeur obligatoire, s'inscrivent dans une hiérarchie. Ainsi, une norme de valeur inférieure doit être compatible avec une norme de valeur supérieure. Une norme de valeur inférieure contraire ou incompatible avec une norme de valeur supérieure devra être donc écartée. Cette hiérarchie peut être illustrée comme sur la figure 1.

En droit européen, la hiérarchie se traduit par le principe de primauté, en vertu duquel une norme de droit européen prévaut sur une norme de droit français, que ce soit à l'égard d'un juge ou de toute autre autorité nationale.

Par exemple, les États membres doivent s'abstenir de prendre des mesures de nature à compromettre sérieusement la réalisation du résultat prescrit par une directive européenne, qui nécessite par nature une transposition en droit interne (par une loi), même pendant toute la durée de transposition de ladite directive.

Le principe de primauté est à distinguer de celui de l'effet direct, ce dernier permettant aux justiciables d'invoquer directement un texte au soutien de leurs prétentions (CJCE, 5 février 1963, n° 26-62, Van Gend en Loos).

Par exemple, un règlement européen étant directement applicable dans le droit interne des États membres de l'Union européenne, il peut être invoqué tant devant les juridictions nationales et que les juridictions européennes. À l'inverse, une directive n'était, en principe, pas directement invocable devant les juridictions internes (Conseil d'État, 22 décembre 1978, n° 11604, Cohn-Bendit). Cependant, cette position de principe a été progressivement entamée (à la faveur de la jurisprudence européenne, CJCE, 15 juillet...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Environnement

(514 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Multiplication progressive des sources et des acteurs spécifiques
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CORNU (G.) -   Vocabulaire juridique.  -  PUF (2004).

  • (2) - PENNAFORTE (M.) -   La réglementation des installations classées.  -  Le Moniteur (2010).

  • (3) - PRIEUR (M.) -   Droit de l'environnement.  -  Dalloz (2011).

  • (4) -   Les agences : une nouvelle gestion publique.  -  Colloque du Conseil d'État (2012).

  • (5) -   Inventaire des taxes environnementales.  -  Document de travail n° 9, Rapport développement durable,  Commissariat général du développement durable (2012).

  • (6) - LECLERC (O.) -   Le juge et l'expert – Contribution à l'étude des rapports entre le droit et la science.  -  LGDJ (2005).

1 Annuaire

HAUT DE PAGE

1.1 Organisme – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)

Site officiel de l'Union européenne :

http://www.europa.eu

Site du service public de la diffusion du droit :

http://www.legifrance.gouv.fr

Site du ministère en charge de l'environnement :

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/

HAUT DE PAGE

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Environnement

(514 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS