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EnglishNOTE DE L'ÉDITEUR
Afin de rester informés des dernières évolutions réglementaires, nous invitons les lecteurs à consulter le site officiel de l'ANSSI https://cyber.gouv.fr
RÉSUMÉ
La conception des architectures sécurisées des systèmes d’information a beaucoup évolué au cours des dernières décennies, suivant le rythme de besoins d’interconnexions toujours plus nombreux et de menaces toujours plus dangereuses pour la continuité d’activité des entités publiques et privées. De nouveaux concepts de défense sont apparus (Zero Trust Network) et peuvent parfois prétendre remplacer les modèles historiques et revisitent des principes de sécurité éprouvés (principe de moindre privilège) en les plaçant dans des contextes nouveaux (SI hybrides). Ils viennent ainsi compléter une défense en profondeur robuste du SI. De nouveaux moyens techniques mis à disposition de ces entités (cloud, automatisation des déploiements d’infrastructures, accroissement des capacités de détection, etc.) ainsi que l’évolution des exigences réglementaires en matière de cybersécurité, accompagnent cette mutation et sont la réponse à des attaques de plus en plus sophistiquées, en provenance d’un écosystème de plus en plus complexe.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Nicolas CHARBONNIER : Architecte en sécurité des systèmes d’information - Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Paris.
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Frédéric BABIN : Architecte en sécurité des systèmes d’information - Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Paris.
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Olivier MÉMIN : Architecte en sécurité des systèmes d’information - Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Paris.
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Hervé CHOUPOT : Architecte en sécurité des systèmes d’information - Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Paris.
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Michael DECHANDON : Architecte en sécurité des systèmes d’information - Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Paris.
INTRODUCTION
Chacun se représente le métier d’architecte, concepteur d’un bâtiment ou d’un ouvrage d’art. Par analogie, l’architecte d’un système d’information (SI) doit prendre en compte toutes les contraintes d’environnement pour bâtir un SI fonctionnel et résilient, avec des coûts raisonnables d’investissement et d’entretien. Son rôle est d’agencer judicieusement les briques qui permettent de rendre in fine des services numériques à des utilisateurs. Pour mener à bien sa mission, il définit des exigences ou des recommandations de nature technique ou organisationnelle.
Dans un contexte de menaces grandissantes et protéiformes, l’architecte SI doit aussi intégrer des exigences de sécurité de sorte que l’architecture qu’il conçoit soit celle d’un système d’information sécurisé. Un de ses objectifs est de concevoir des architectures non seulement pour prévenir les intrusions, mais aussi pour les détecter au cas où les protections mises en œuvre seraient défaillantes, compromises ou inefficaces face à un type d’attaque. Ces protections doivent couvrir aussi bien les interconnexions que les échanges internes. Sécuriser un SI ne consiste pas à poser un boîtier tout-en-un mais à identifier les risques avec les métiers et à définir une stratégie pour les traiter. Pour cela, des compétences spécifiques en sécurité des systèmes d’information (SSI) sont indispensables.
Alors que des modèles historiques de sécurité ont permis de sécuriser les premiers SI dans un périmètre maîtrisé et dans un environnement numérique où les menaces étaient rares et opportunistes, cet écosystème des SI a beaucoup évolué à mesure que le numérique façonnait nos modes de travail. Ainsi de nouveaux termes occupent régulièrement l’actualité technologique (par exemple Zero Trust Network, X as a Service), sans qu’il soit évident de discerner un changement profond, réellement structurant, d’une démarche uniquement marketing. Cet article vise à donner quelques clés de compréhension. Entre autres, les sujets désormais structurants de l’automatisation et de la détection sont abordés plus en détail.
Hormis pour des jeunes pousses (start-up) qui peuvent choisir de déployer un SI entièrement dans le cloud, il est aujourd’hui fréquent de rencontrer des SI composés d’une partie historique hébergée in situ (tout du moins dans un périmètre connu et maîtrisé) et d’une partie plus récente, externalisée dans le cloud. Ces SI sont qualifiés ici de SI hybrides.
Cet article vise in fine à expliquer comment appréhender une architecture de SI hybride du point de vue de sa sécurité, c’est-à-dire une architecture où les concepts de sécurité hérités des modèles historiques sont adaptés à des capacités technologiques et à des réalités contemporaines.
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1. Le système d’information et sa sécurité, des modèles à l’épreuve du temps
1.1 Système d’information hybride, de quoi s’agit-il ?
Concrètement, la notion de SI hybride est un ensemble de topologies intermédiaires entre, d’une part, le SI « traditionnel » où tous les moyens informatiques sont hébergés et maîtrisés directement par l’entité, et, d’autre part, le SI où l’hébergement et les traitements sont totalement déportés dans le cloud et les moyens informatiques gérés par l’entité sont très réduits (par exemple la simple remise d’un équipement terminal aux utilisateurs).
Le choix des topologies dépend de la stratégie de l’entité, des contraintes pesant sur son écosystème et de nombreux critères dont :
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la taille de l’entité. Seules 26 % des entreprises françaises sont des grandes entreprises . Ainsi, une part très importante des entreprises (TPE, PME, ETI, etc.) est dans l’incapacité de mettre en œuvre un SI interne en respectant les mesures d’hygiène SSI les plus élémentaires car elles n’ont tout simplement pas les moyens ou les compétences pour cela ;
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l’ancienneté de l’entité. Une entreprise qui a un historique doit souvent composer avec des systèmes vieillissants et parfois irremplaçables ; elle a forcément plus de contraintes qu’une start-up dont les ressources informatiques sont souvent réduites et qui peut faire des choix techniques plus novateurs ;
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les besoins en confidentialité et en intégrité. La divulgation ou la modification d’informations (brevet, secrets de fabrication, etc.) peuvent avoir des conséquences très dommageables ; des contre-mesures doivent être anticipées dès la conception du SI ;
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les besoins en disponibilité. Une entreprise qui développe une solution de commerce exclusivement en ligne recherchera un SI présentant un haut niveau de disponibilité ;
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l’exposition aux menaces. Les domaines d’activités stratégiques ou dont le modèle commercial implique une présence forte sur Internet seront plus exposés...
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Le système d’information et sa sécurité, des modèles à l’épreuve du temps
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - Secrétariat général de la défense nationale - La défense en profondeur appliquée aux systèmes d’information. - Guide Version 1.1, ANSSI, juillet 2004. https://www.ssi.gouv.fr/defense-profondeur
-
(2) - AVAST - The history of cybersecurity - (2020). https://blog.avast.com/history-of-cybersecurity-avast
-
(3) - BARAKABITZE (A.A.) - 5G network slicing using SDN and NFV : A survey of taxonomy, architectures and future. - Challenges (2019). https://arxiv.org/pdf/1912.02802.pdf.
-
(4) - BARTH (D.), GILMAN (E.) - Zero Trust Networks : Building Secure Systems in Untrusted Networks. - O’Reilly Media, Inc., juillet 2017.
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(5) - BARTH (D.), GILMAN (E.) - Zero Trust Networks : Building Trusted Systems in Untrusted Networks. - San Francisco, CA, mars 2017. USENIX Association.
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
LOI n° 2013-1168 du 18 décembre 2013 relative à la programmation militaire pour les années 2014 à 2019 et portant diverses dispositions concernant la défense et la sécurité nationale, 2013.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000028338825/.
LOI n° 2018-607 du 13 juillet 2018 relative à la programmation militaire pour les années 2019 à 2025 et portant diverses dispositions intéressant la défense, 2018.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000037192797.
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