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Article

1 - MACHINES À ÉCRIRE : MODÈLES DE LANGUE

2 - MODÈLE TRANSFORMER

3 - VERS LE MULTILINGUISME

4 - CONCLUSION

5 - GLOSSAIRE

6 - NOTATIONS

Article de référence | Réf : IN195 v1

Machines à écrire : modèles de langue
Transformer : des réseaux de neurones pour le traitement automatique des langues

Auteur(s) : François YVON

Date de publication : 10 mars 2022

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RÉSUMÉ

Cet article présente un survol de l’état de l’art en traitement automatique des langues, en explorant une architecture computationnelle, le modèle Transformer, qui joue un rôle central dans une large gamme d’applications. Cette architecture condense de nombreuses avancées des méthodes d’apprentissage neuronales et peut être exploitée de multiples manières : pour apprendre à représenter les entités linguistiques ; pour générer des énoncés cohérents et répondre à des questions ; pour réaliser des transformations des énoncés, une illustration étant leur traduction automatique. Ces différentes facettes de l’architecture seront successivement présentées, ce qui permettra également d’évoquer ses limitations.

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ABSTRACT

Transformer: neural networks for automatic language processing

This paper presents an overview of the state of the art in natural language processing, exploring one specific computational architecture, the Transformer model, which plays a central role in a wide range of applications. This architecture condenses many advances in neural learning methods and can be exploited in many ways: to learn representations for linguistic entities; to generate coherent utterances and answer questions; to perform utterance transformations, an illustration being their automatic translation. These different facets of the architecture will be successively presented, which will also allow us to discuss its limitations.

Auteur(s)

  • François YVON : Directeur de recherche, université Paris-Saclay, CNRS, LISN, France

INTRODUCTION

Les technologies linguistiques figurent en bonne place parmi les applications de l’intelligence artificielle (IA) et touchent aujourd’hui le grand public. Elles sont essentielles pour accéder efficacement aux informations textuelles disponibles sur le Web ou dans des grandes bases documentaires ; elles permettent de nouvelles formes d’interactions avec la machine, par la voix ou par le biais de dispositifs d’aide à la saisie ou à la rédaction ; elles nous aident à communiquer avec d’autres humains, par exemple par le biais de systèmes de traduction automatique ; de manière plus souterraine, ces algorithmes structurent, organisent, filtrent, sélectionnent, transforment et rendent possible la gestion des monceaux de textes et d’enregistrements audio qui circulent continuellement sur la toile ou sur les réseaux sociaux.

Cette transition s’est accélérée au fur et à mesure que ces technologies devenaient progressivement plus performantes pour des utilisations toujours plus larges et variées. Ces progrès résultent de la conjonction de plusieurs facteurs : d’une part le développement d’algorithmes d’apprentissage automatique de plus en plus sophistiqués, capables de tirer profit de l’amélioration des dispositifs matériel (hardware) de calcul ; d’autre part la possibilité d’accéder à de très grandes masses de données textuelles, annotées ou non annotées, pour réaliser ces apprentissages. Parmi les algorithmes, les algorithmes neuronaux et en particulier l’architecture Transformer figurent au premier rang. Cette architecture est en effet devenue centrale pour réaliser trois types de traitements qui jusqu’alors nécessitaient des architectures dédiées : d’une part les algorithmes de fouille de texte et de recherche d’information, qui bénéficient de la richesse des représentations internes calculées par ce modèle, ensuite les algorithmes d’analyse linguistique qui tirent parti de la capacité des Transformers à prendre en compte des dépendances à très longue distance, enfin les algorithmes de génération de texte, qui utilisent ces modèles principalement pour leur capacité prédictive. Si l’on ajoute que cette même architecture se prête également au traitement de données orales, voire multimodales, et qu’elle permet des calculs efficaces à très grande échelle, on comprend mieux pourquoi ce modèle s’est imposé comme le véritable couteau suisse de l’ingénieur linguiste.

Points clés

Domaine : Transformers pour le traitement automatique des langues et de la parole

Degré de diffusion de la technologie : Croissance

Technologies impliquées : Apprentissage automatique, réseaux neuronaux

Domaines d'application : Traduction automatique, recherche d'information, systèmes de dialogue, transcription vocale, etc.

Principaux acteurs français :

Centres de compétence : INRIA Centre de Paris, laboratoire d'Informatique de Grenoble (université Grenoble Alpes et CNRS), laboratoire interdisciplinaire des Sciences du Numérique (université Paris Saclay et CNRS), LIP6 (Sorbonne Université et CNRS), laboratoire Informatique et Systèmes (université Aix-Marseille et CNRS)

Industriels : Facebook AI Research (Paris), Naver Labs (Grenoble), Systran (Paris)

Autres acteurs dans le monde : Google (Mountain View, USA), Huawei (Shenzhen, Chine), HuggingFace (New York, USA), Microsoft (Redmond, USA), Nvidia (Santa Clara, USA), Open AI (Seattle, USA), Tencent (Shenzhen, Chine)

Contact : [email protected]

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KEYWORDS

natural language processing   |   machine learning   |   Language Models   |   Neural Machine Translation

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-in195


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1. Machines à écrire : modèles de langue

1.1 Filtrage des pourriels

Considérons pour débuter une tâche élémentaire du traitement des langues : le filtrage des pourriels. Son traitement probabiliste implique trois étapes :

1. le recueil d’un ensemble représentatif de mails, contenant un ensemble D ok de courriels acceptables et un ensemble D ko de courriels indésirables ;

2. la construction d’une représentation numérique pour les textes. Une représentation très simple transforme chaque mail d en un grand vecteur binaire h dans , avec V un vocabulaire prédéfini. Pour chaque composante, hw  = 1 si le mot w apparaît dans le mail, 0 sinon. Ces représentations (dites « sac-de-mots ») sont intrinsèquement creuses, puisque la plupart des composantes de ce vecteur sont nulles ;

3. l’apprentissage d’un modèle probabiliste qui évalue la probabilité qu’un courriel soit acceptable. Le vecteur de paramètres permet de pondérer la contribution de chacun des mots à la décision finale. L’apprentissage de est réalisé en optimisant la log-vraisemblance des données d’apprentissage, selon :

( 1 )

Cette application « historique » des technologies linguistiques se décline sous de multiples formes : routage et classification multiclasse de documents, analyse de « sentiment » ou d’opinion (les classes correspondent à la polarité du texte), implication textuelle, visant à décider si une phrase implique...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AHARONI (R.), JOHNSON (M.), FIRAT (O.) -   Massively multilingual neural machine translation.  -  Proceedings of the 2019 conference of the north American chapter of the association for computational linguistics : Human language technologies, volume 1 (long and short papers), Association for Computational Linguistics, p. 3874-3884 (2019).

  • (2) - BAEVSKI (A.), ZHOU (Y.), MOHAMED (A.), AULI (M.) -   Wav2vec 2.0 : A framework for self-supervised learning of speech representations.  -  Advances in neural information processing systems, Curran Associates, Inc., p. 12449-12460 (2020).

  • (3) - BAHDANAU (D.), CHO (K.), BENGIO (Y.) -   Neural machine translation by jointly learning to align and translate.  -  Proceedings of the first international conference on learning representations (2015).

  • (4) - BARBIERI (F.), CAMACHO-COLLADOS (J.), ESPINOSA ANKE (L.), NEVES (L.) -   Tweet-Eval : Unified benchmark and comparative evaluation for tweet classification.  -  Findings of the association for computational linguistics : EMNLP 2020, Association for Computational Linguistics, p. 1644-1650 (2020).

  • (5)...

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