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François ROLE : Conservateur des bibliothèques - Chargé de recherche à l’université Paris 8
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Lire l’articleINTRODUCTION
Depuis l’Antiquité, il est courant de marquer et d’annoter des textes en vue d’en faciliter l’étude ou la critique (pensons par exemple aux systèmes d’annotation médiévaux ou à l’appareil de symboles imaginé dès le III e siècle avant J.-C. par les philologues alexandrins).
Dans l’univers numérique, le marquage électronique (défini ici comme l’insertion dans un fichier électronique de marques liées au texte mais n’en faisant pas directement partie) a longtemps servi presque exclusivement à piloter des dispositifs d’impression ou d’affichage (photocopieuses, imprimantes, écran). C’est ce marquage qu’utilisent implicitement (*) la plupart des chercheurs en sciences humaines au travers des outils PAO du commerce.
(*) « implicitement » dans le sens où les manipulations effectuées via le clavier ou les dispositifs de pointage génèrent d’une manière ou d’une autre les informations de balisage physique sur lesquelles le logiciel de PAO s’appuie pour effectuer les opérations qu’on lui demande.
Malgré ses mérites, ce marquage est, comme nous l’avons dit, orienté vers la production ou l’affichage du texte, et n’est donc pas conçu pour faciliter une exploration intellectuelle des documents. Peu à peu s’est donc imposée l’idée qu’il fallait recourir à un niveau de balisage moins dépendant des contraintes de production, et propice à des traitements de plus haut niveau sur les textes, parce qu’en décrivant la structure logique.
SGML (Standard Generalized Markup Language) est la norme actuellement la plus utilisée pour baliser logiquement des textes. Elle permet à tout utilisateur de définir, via l’écriture d’une DTD (Définition du Type de Document) un langage de balisage logique adapté à ses besoins.
La Text Encoding Initiative (TEI) est une DTD SGML accompagnée par un volume de « recommandations » ; les TEI « Guidelines » expliquant de quelle façon doit être utilisée la DTD. Cette DTD est adaptée principalement aux besoins de la communauté des chercheurs en sciences humaines (ou plus généralement à tout chercheur voulant explorer de vastes corpus textuels sous forme électronique). Elle permet au linguiste de baliser syntaxiquement des corpus, à l’historien de marquer dans un texte des dates, des noms de lieu ou de personnage, au chercheur en littérature d’étudier la stylistique ou la genèse d’un texte, etc.
Après quelques rappels historiques et une présentation informelle de la structure d’un texte TEI, nous décrivons les mécanismes mis en œuvre dans l’écriture de la DTD TEI (modularité, héritage, extensibilité).
Cette partie plus technique que les autres nécessite une bonne connaissance de SGML.
A la fin de cet article nous présentons quelques exemples de balisage TEI.
Les concepts et techniques liés au SGML sont exposés dans l’article « SGML » du présent traité.
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2. Structuration d’un texte TEI
La TEI est comme nous l’avons dit une DTD permettant de baliser logiquement la plupart des types de documents sur lesquels travaillent les chercheurs en sciences humaines (textes en prose, poésie, théâtre, éditions philologiques, dictionnaires, corpus linguistiques, etc.).
Tout document balisé conformément à la TEI comprend deux parties :
-
un en-tête de nature documentaire (correspondant à l’élément <teiHeader>) ;
-
le texte du document proprement dit (correspondant à l’élément <text>).
<TEI>
<teiHeader> [informations contenues dans l’en-tête TEI] </teiHeader>,
<text>
<front> [ textes préliminaires...] </front>,
<body> [ corps du texte... ] </body>
<back> [annexes... ] </back>
</text>
</TEI>
Un exemple d’en-tête TEI étant donné dans le paragraphe 5.1, nous nous concentrons donc ici sur le codage du texte des documents.
Le corps d’un texte TEI est contenu dans l’élément <body> et est généralement structuré en divisions (éléments <div>, <div1>, <div2>, etc.).
En fonction du type de texte (prose, théâtre, poésie, etc.), le contenu de ces divisions peut être décrit en termes de paragraphes (élément <p>), de répliques (élément <sp>, de vers (élément <1>), etc.
Les pièces liminaires et les annexes qui accompagnent éventuellement le corps du document peuvent être balisées en utilisant les éléments <front> et <back>.
Pour nous limiter à un cas simple, un texte en prose structuré conformément à la TEI correspond donc à...
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