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EnglishRÉSUMÉ
Cet article a pour objet la sécurisation des applications de type client-serveur sur Internet. La démarche de sécurité permet d’identifier les biens sensibles (ressources puis échanges) qui doivent être protégés dans l’opération de transaction. De par sa robustesse, sa généralisation et sa commodité, le protocole TLS s’avère un constituant essentiel dans un réseau sécurisé. Il répond aux objectifs de sécurité, en assurant l’authentification mutuelle des acteurs, la confidentialité, l’intégrité spatiale et temporelle des transactions.
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Cyril TESSEREAU : Expert sécurité, Silicomp-AQL
INTRODUCTION
Dire qu’Internet prospère est aujourd’hui une affirmation des plus en vogue. Mais au-delà de la constatation, il est intéressant de remarquer que l’essor d’Internet se caractérise par la généralisation d’un mode de fonctionnement qui existait auparavant dans les systèmes de terminaux : un nombre limité de serveurs concentre et traite des requêtes provenant d’une multitude de clients. Là où le réseau des réseaux se distingue de ce modèle, c’est par la nature de ses clients : non pas un parc homogène de terminaux bien connus, dédiés à une seule fonction, mais une foule hétérogène et anonyme d’ordinateurs exécutant pele-mêle toutes sortes d’applications. La mixité inhérente des informations, la vulnérabilité du commun ingénu suscitant la malveillance du profiteur habile, l’improbabilité de modéliser finement les usagers du réseau, effacent alors définitivement toute possibilité d’exploiter Internet dans une confiance mutuelle et générale. Pourtant, quoi qu’il en soit, l’inextricable Toile doit être sécurisée afin d’en tirer un service viable : à charge pour le chercheur et l’ingénieur de fournir les cadres convenables. Ici, on s’intéresse en particulier à examiner comment la cryptologie et l’ingénierie de protocole s’allient pour rendre sûres des applications telles que le commerce en ligne.
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3. Cryptosystèmes hybrides
3.1 Définition
L’idée maîtresse sous-jacente à l’invention des cryptosystèmes hybrides est la volonté de permettre à des utilisateurs dispersés d’établir autour d’Internet des réseaux de confiance de la façon la plus libre et la plus dynamique possible. Pour cela, il est nécessaire de s’affranchir d’une autorité externe rigide et centralisée, qui détiendrait à tout instant la connaissance de tous les secrets et qui bornerait les performances du système entier dans la limite de ses propres capacités. Or, historiquement, les réseaux cryptologiques, quasi exclusivement étatiques, ont toujours fonctionné sur un principe centralisé de gestion symétrique des clefs. Outre le fait qu’il n’existait pas d’alternative, cela correspondait parfaitement à leurs doctrines et ne nécessitait donc pas que l’on invente un autre système. (C’est d’ailleurs, dans une très large mesure, toujours vrai.) Seulement, ce mode de fonctionnement ne se transpose pas à un système distribué, et de manière générale s’adapte mal au cas du commerce électronique, car Internet repose le problème historique et théorique de la distribution sécurisée d’éléments secrets à travers un réseau hostile. Au XIXe siècle, Auguste Kerckhoffs avait déjà énoncé ce principe fondamental : « La clef doit pouvoir […] être communiquée et retenue sans le secours de notes écrites, et être changée ou modifiée au gré des correspondants » [1]. Cependant, il pouvait alors s’appuyer sur des réseaux de distribution de confiance pour dépêcher les éléments secrets à l’utilisateur de façon sûre, commodité que n’offre pas Internet.
La solution pour converser de façon sécurisée sans devoir disposer d’un canal de confiance pour transmettre des clefs secrètes est venue avec l’invention de la cryptographie asymétrique. Elle permet notamment l’authentification bilatérale sans recours systématique à un tiers grâce au mécanisme de signatures. Elle permet aussi d’élaborer des conventions secrètes via un canal non protégé sans toutefois risquer de les compromettre.
Dans l’absolu, il serait aussi possible d’utiliser directement la cryptographie asymétrique pour chiffrer les transmissions. Cependant, cette souplesse a un coût :...
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Cryptosystèmes hybrides
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - KERCKHOFFS (A.) - La cryptographie militaire. - Journal des sciences militaires. Vol. IX, p. 5-38, janv. 1883 ; p. 161-191, fév. 1883.
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(2) - DIFFIE (W.), HELLMAN (M.E.) - New directions in cryptography. - IEEE Transactions on Information Theory. IT-22, 644-654 (1976).
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(3) - RÉMI (F.) - La cyptographie à clé publique. - Pour la Science. Dossier no 36 : L’art du Secret, 44-51 (juil.-oct. 2002).
-
(4) - TESSEREAU (C.), HÉBRARD (P) - Un nouveau standard de sécurisation des réseaux. - Pour la Science. Dossier no 36 : L’art du Secret, 69-71 (juil.-oct. 2002).
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(5) - BRUMLEY (D.), BONEH (D.) - Remote timing attacks are practical. - 12th Usenix Security Symposium (août 2003).
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(6) - KLIMA (V.), POKORNY (O.), ROSA (T.) - Attacking RSA-based Sessions in SSL-TLS - (15 mars...
NORMES
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Information technology – Open Systems Interconnection – The Directory : Overview of concepts, models and services - ITU-T Rec. X.500 - 02-01
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Information technology – Open Systems Interconnection – The Directory : Public-key and attribute certificate frameworks - ITU-T Rec. X.509 - 03-00
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Technologies de l’information – Interconnexion de systèmes ouverts (OSI) – L’annuaire : vue d’ensemble des concepts, modèles et services - ISO/CEI 9594-1 - 12-98
-
Technologies de l’information – Interconnexion de systèmes ouverts (OSI) – L’annuaire : cadre d’authentification - ISO/CEI 9594-8 - 08-04
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Digital Signature Standard (DSS) - NIST FIPS 186-2 - 01-00
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Secure Hash Standard (SHS) - NIST FIPS 180-2 - 08-02
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Digital Encryption Algorithm – Modes of Operation - ANSI X3.106 - 1996
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...
ANNEXES
Internet Engineering Task Force (IETF)
International Telecommunication Union – Telecom Standardization (ITU-T)National Institute of Standards and Technology (NIST)American National Standards Institute (ANSI) HAUT DE PAGEOpenSSL
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