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Rémy AUDINOS : Professeur des universités - Ingénieur du Génie chimique de Toulouse
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Lire l’articleINTRODUCTION
Une membrane de microfiltration tangentielle est une membrane artificielle poreuse, organique ou inorganique, de type isotrope ou anisotrope (asymétrique). Dans des conditions particulières, elle peut être utilisée pour réaliser une filtration frontale. A contrario, une membrane prévue pour un élément de microfiltration frontale, et montée dans celui-ci, ne peut effectuer valablement une microfiltration tangentielle.
Dans tous les cas, la couche active comporte des macropores. Sa tenue mécanique est en général suffisante pour constituer la membrane. Dans le cas des membranes épaisses, les pores sont du type tortueux tandis que, pour les membranes minces, les pores sont des trous capillaires. Cependant, quelques membranes sont du type composite, avec une couche active supportée par une couche plus poreuse et plus résistante du point de vue mécanique. L’ensemble a une épaisseur comprise entre 10 et 150 µm environ.
Le lecteur pourra se reporter à l’article Membranes semi-perméables- Généralités de ce traité pour les définitions générales relatives aux membranes semi-perméables.
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1. Mode d’action des membranes de microfiltration tangentielle
C’est le mode d’obtention des pores qui définit à la fois la forme, les dimensions, la distribution des diamètres équivalents et la densité (porosité) des membranes de microfiltration tangentielle (tableau 1) . Toutefois, l’épaisseur de la membrane conditionne le type de pore : tortueux ou capillaire. La plupart des membranes de microfiltration tangentielle sont des membranes épaisses, souvent analogues aux membranes d’ultrafiltration. Elles sont habituellement conçues pour traiter des milieux liquides, ce qui impose que le matériau qui les constitue soit apte à résister à la plus grande variété possible de solutions, inorganiques ou organiques, certaines contenant des particules ayant un effet abrasif.
Il est généralement admis que la sélectivité et la perméabilité des membranes de microfiltration résultent essentiellement de l’effet de tamis des pores . Toutefois, comme en ultrafiltration , une grande prudence s’impose, car, par exemple, pour des conditions opératoires identiques, une fibre et une particule sphérique ayant le même diamètre ne seront pas arrêtées de la même façon par une même membrane de microfiltration tangentielle. De plus, en règle générale, l’effet tamis joue plus facilement avec une substance rigide qu’avec une substance qui peut se déformer. Mais il est évident que la sélection en fonction des dimensions des particules ne peut intervenir que lorsque la substance se présente à l’entrée d’un pore. Cette approche peut être contrariée ou favorisée...
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BIBLIOGRAPHIE
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(4) - AFNOR - Métrologie des membranes poreuses. Taux de rétention des membranes de microfiltration. - NF X 45-102 (1991).
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(5) - AUDINOS (R.) - Les membranes artificielles. - Que sais-je ? no 2096. PUF Paris (1983).
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(6) - AUDINOS (R.), ISOARD (P.) coordonateurs - Glossaire des termes techniques des procédés à membranes. - SFF, IDEXPO Cachan (1986).
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