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1 - DÉFINITION ET FRONTIÈRES DE LA BIORAFFINERIE

2 - TECHNOLOGIES DE LA BIORAFFINERIE

3 - INTÉGRATION ET COUPLAGE AVEC LES ACTIVITÉS EN AMONT ET AVAL DE LA BIORAFFINERIE

  • 3.1 - Aptitude de la biomasse à la bioraffinerie
  • 3.2 - Stabilité des approvisionnements de la bioraffinerie
  • 3.3 - Gestion des effluents

4 - BIORAFFINERIES ENVIRONNEMENTALES

5 - BIORAFFINERIE DANS LA BIOÉCONOMIE AU-DELÀ DES FILIÈRES

6 - DURABILITÉ ET BILANS ENVIRONNEMENTAUX

7 - CONCLUSION

8 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : CHV602 v1

Intégration et couplage avec les activités en amont et aval de la bioraffinerie
Bioraffineries

Auteur(s) : Paul COLONNA

Date de publication : 10 févr. 2020

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RÉSUMÉ

Le concept de bioraffinerie est ici explicité avec ses trois éléments constitutifs : le fractionnement, l'extraction et la fonctionnalisation. Les bioraffineries de plantes de grandes cultures ainsi que celles du bois sont décrites. L’origine biologique des matières premières permet une forte contribution des biotechnologies, qui est abordée. L’intégration en lien avec des approches sectorielles (fruits et légumes, produits carnés) est présentée. La vigilance à accorder aux ressources amont est soulignée. Enfin, les bioraffineries environnementales permettant de dépasser la simple gestion des effluents : l’économie circulaire et l’insertion dans l’écologie agroindustrielle seront introduites.

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Auteur(s)

  • Paul COLONNA : Directeur de recherche Institut national de la recherche agronomique (INRA), Paris, France

INTRODUCTION

Hormis pour les fruits et les fleurs qui sont consommables sans aucune transformation, le passage des biomasses agricoles et forestières à des produits d’intérêt [CHV 600] a mené à la constitution d’un secteur des transformations, couvrant les finalités alimentaires, puis chimiques et énergétiques. Les sources de biomasse correspondent à toute source de matière organique carbonée produite par des organismes vivants ou par leur décomposition. Cette biomasse est formée essentiellement de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, et à un moindre degré d’azote, provenant de divers types de ressources [CHV 600] :

  • les produits d’origine agricole, subdivisés d’une part entre les cultures traditionnelles de plantes annuelles (céréales, oléagineux) recherchées principalement pour leurs parties nobles (grains, graines et tubercules), et d’autre part les cultures dédiées à la bioraffinerie lignocellulosique (Miscanthus, panic érigé, etc.), ainsi que les résidus de cultures (pailles, tiges, feuilles) et d’élevages ;

  • les produits d’origine forestière : bûches, granulés, plaquettes et résidus de l’exploitation forestière ou de cultures sylvicoles spécifiques (taillis à courte ou à très courte rotation de peuplier et d’eucalyptus) ;

  • les produits d’origine aquatique : algues, résidus de la pêche et de la pisciculture ;

  • les coproduits et effluents des industries de transformation des matières biologiques : scieries, papeteries, industries agroalimentaires, élevages industriels ;

  • les autres déchets organiques : déchets urbains, boues issues des stations d’épuration, ordures ménagères, déchets verts provenant de parcs et jardins.

L’obtention de la fonctionnalité recherchée dans la matière première ou dans une fraction de cette dernière est évidemment l’un des déterminants du choix de l’ensemble biomasse-procédé-produit. Deux logiques coexistent ; la préservation de la fonctionnalité présente initialement et la création de la fonctionnalité par le procédé à partir d’une fraction donnée.

L’objectif de cet article est d’identifier les logiques qui sous-tendent la création et le fonctionnement des bioraffineries, dans le nexus ressources biologiques – bioraffineries – produits biosourcés pour les secteurs forestiers, végétaux, animaux et leurs déchets. Les technologies mises en œuvre sont positionnées dans des schémas intégrés en lien avec les territoires. Enfin les bioraffineries environnementales permettent de boucler les cycles de la matière organique et d’apporter ainsi la circularité dans la bioéconomie. L’évaluation de la durabilité est abordée en soulignant les spécificités dues aux technologies et aux produits.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-chv602


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3. Intégration et couplage avec les activités en amont et aval de la bioraffinerie

La possibilité de coupler la fonctionnalisation aux deux autres actions (déconstruction, séparation) est un levier très puissant en faveur de l’innovation et des performances des aliments et des produits biosourcés.

L’hypothèse de départ est que les végétaux présentant la meilleure adaptation possible aux usages seront considérés. Toutefois deux éléments peuvent modifier cette logique :

  • l’existence de voies multiples pour obtenir une molécule, comme le caoutchouc, produit soit à partir du polymère constitutif du latex de l’hévéa, soit polymérisé chimiquement à partir de butadiène obtenu par fermentation des oses ;

  • le ratio entre le coût des matières premières et le coût des procédés qui peut orienter vers des solutions végétales, algales ou microbiennes qui répondent à des préoccupations de minimal processing ou de systèmes de culture minimisant les impacts environnementaux.

À noter que les pas de temps sont aussi à considérer : la mise au point de nouvelles variétés pour les exigences du bioraffinage mais conservant des caractéristiques agronomiques intéressantes va demander plus d’une décennie, en particulier pour les espèces pérennes, délai normalement plus long que la mise au point (3-5 ans) d’un procédé adapté à une biomasse donnée.

Bien entendu, une même « bioraffinerie » ne pourra pas produire de manière efficace l’ensemble des produits et coproduits aux spécifications requises. Il faut choisir au préalable le ou les produits finaux principaux recherchés, ce qui détermine la qualité des intermédiaires, et par là même, la nature et la qualité des sous – produits. Cette optimisation propre à chaque bioraffinerie est observable avec la bioraffinerie de lignocellulose, sur la pureté de la cellulose (voir § 2.1.2 et § ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ANASTAS (P.T.), WARNER (J.C.) -   Green chemistry theory and practice.  -  Oxford University Press, Oxford, 135 p. (1998).

  • (2) - BEMILLER (J.), WHISTLER (R.) -   Starch : Chemistry and Technology.  -  Pub. Academic Press (2009).

  • (3) - RUMPOLD (B.A), SCHLÜTER (O.K.) -   Potential and challenges of insects as an innovative source for food and feed production.  -  Innovative Food Science and Emerging Technologies 17 (2013) 1-11 (2013).

  • (4) - BEREZINA (N.) -   Insects : novel source of lipids for a fan of applications,  -  Oilseeds and fats, crops and Lipids, 24, D402 (2017).

  • (5) - BERNET (N.), BUFFIÈRE (P.) -   Caractérisation de la mise en œuvre de la méthanisation.  -  In : La méthanisation, 3e édition. Lavoisier, Tec&Doc, Paris, 39-68 (2015).

  • (6)...

1 Sites Internet

Base de données ADEME concernant l’analyse du cycle de vie (ACV)  https://www.ademe.fr/expertises/consommer-autrement/passer-a-laction/dossier/lanalyse-cycle-vie/quest-lacv

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2 Événements

Plant Based Summit (PBS) https://www.iar-pole.com/evenements/

World Bio Markets www.worldbiomarkets.com

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3 Normes et standards

Analyse cycle de vie

ISO 14040 (2006), Management environnemental – Analyse du cycle de vie – principe et cadre, International Organization for Standardization, 2006.

ISO 14044 (2006), Management environnemental – Analyse du cycle de vie – exigences et lignes...

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