Article de référence | Réf : AG6526 v1

Remplissage
Lavage et désinfection du fût dit « de brasserie »

Auteur(s) : Pierre MILLET

Date de publication : 10 janv. 2017

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RÉSUMÉ

Le lavage et la désinfection des fûts dits de brasserie, dont ceux de forme cylindrique équipés d’un plongeur incorporé à demeure, sont un cas délicat du nettoyage des récipients. C’est à travers ce plongeur que s’effectuent toutes les opérations du conditionnement, sans qu’il ne soit séparé du fût. Le retour sous pression de CO2 du récipient à la brasserie installe une anaérobiose favorable aux contaminants de la bière, alors qu’un lavage par ruissellement reste très aléatoire compte tenu de la géométrie du fût et de son positionnement lors du nettoyage. L’idéal étant d’utiliser des détergents à chaud suivi de rinçages multiples, d’appliquer un traitement thermique intense à la vapeur saturée à 2 bar de pression et d’effectuer le remplissage à la suite sans refroidissement préalable.

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Auteur(s)

  • Pierre MILLET : Ingénieur ENSAIA EBN – École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires de Nancy - Ancien directeur technique de brasserie industrielle - Professeur associé à l’ENSAIA dans le département brasserie-boissons

INTRODUCTION

Le fût de brasserie est un emballage primaire reremplissable dont la caractéristique principale est de pouvoir supporter des pressions internes importantes. Avant d’être fabriqué en acier inoxydable, il le fut en bois, puis en métal revêtu d’un enduit protecteur avec un profil biconique caractéristique du tonneau.

Aujourd’hui, le fût de brasserie a opté pour une forme cylindrique en inox qui a facilité la mécanisation des manutentions (transferts sur machines de conditionnement, palettisation). La généralisation de l’acier inoxydable dans la fabrication de ce fût a autorisé d’autres utilisations hors brasserie, que ce soit avec des liquides plats comme le vin, ou gazeux comme les limonades et les sodas.

Pratiquement, en même temps que la forme cylindrique, on a généralisé avec les fûts de brasserie, le plongeur incorporé placé à demeure sur le récipient et à travers lequel toutes les différentes opérations du conditionnement sont effectuées :

  • lavage ;

  • stérilisation ;

  • remplissage ;

  • débit chez le cafetier.

Ce type de fût a été introduit en brasserie en France au début des années 1960, alors qu’il avait pris naissance en Angleterre. Pour le brasseur français, il présentait l’espoir de clore a tout jamais la querelle sur la qualité de la bière débitée qui a toujours existé entre le brasseur et le cafetier qui débitait sa bière au tirage pression.

En effet, avec les fûts à plongeur incorporé, la bière revient à la brasserie sous pression de gaz carbonique et en vase clos hermétique, ce qui devait permettre au brasseur de constater la validité de la réclamation. Très vite, on s’est rendu compte que cet avantage apparent n’en était pas un, vu le nombre de fûts en retour croissant au début de la mise en œuvre de cet emballage car, de part la structure même du fût, le nettoyage parfait était impossible. Mais, comme par ailleurs l’emballage présentait d’autres avantages, surtout du point de vue des manutentions, de la palettisation et de son traitement sur machine, le brasseur persévéra pour aujourd’hui, utiliser une technique de nettoyage imparfaite certes, mais qu’un matraquage thermique rend efficace.

Toutefois, des améliorations importantes ont été apportées à la fois à la construction en diminuant le nombre de soudure, source d’accrochage de salissures sur sa paroi interne, et aux techniques de lavage et de choix de détergents. Aujourd’hui, les plongeurs utilisés sont de deux types :

  • à plateau ;

  • à cuvettes.

Ils nécessitent pour être utilisés chez le cafetier des organes (têtes de débit) d’utilisation facile et spécifiques à chaque type et à chaque constructeur. Les différentes fonctions du conditionnement des fûts à plongeur incorporé (PI) peuvent être réalisées suivant la cadence sur une seule machine ou sur plusieurs. Le traitement d’un fût dure environ 5 min, mais la fonction « remplissage » utilise seulement 1 min pour un fût de 50 L traité. Les machines de conditionnement des fûts sont organisées en ligne ou carrousel.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag6526


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6. Remplissage

Le remplissage des fûts à plongeurs incorporés utilise le principe du soutirage en déséquilibre de phase, une variante du soutirage isobarométrique, qui ne respecte pas tout a fait l’égalité des pressions entre la phase gazeuse du réservoir de la soutireuse, et celle du récipient en remplissage. Et cela afin d’accélérer la vitesse de remplissage que limitent les faibles sections de passage des fluides, installées dans les plongeurs.

Il faudra donc prévoir un mécanisme d’arrêt du remplissage qui n’est plus assuré de façon hydrostatique par un système de détection de cette fin du remplissage qui sera alors obtenue par une vanne à actionneur pneumatique, ou électrique, et l’utilisation de différents moyens de détermination de fin de remplissage (qui vont du mini-coup de bélier, enregistré lorsque le liquide va arriver au niveau du tube de retour de gaz, au purgeur à flotteur, à la détection par une électrode, ou encore un remplissage débitmétrique.

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CARON (P.) -   Encyclopédie internationale du conditionnement des liquides.  -  CFC (1967).

  • (2) -   L’emballage des denrées alimentaires de grande consommation.  -  Tec. & doc., Lavoisier (1989).

  • (3) -   Emballage et conditionnement.  -  Référentiel Dunod (mises à jours), juil. 2000, mai 2001, juil. 2002, mars 2007, et mars 2008.

  • (4) - HOLAH (J.-T.) -   Test method development for the practical assessment of food processing equipment cleanability.  -  European Brewery Convention, Monograph XXI, mars 1994.

1 Sites Internet

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2 Événements

Salon international de l’emballage tous les ans à Paris http://www.all4pack.fr

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