Présentation
EnglishRÉSUMÉ
L’acériculture, telle qu’elle est connue actuellement, relève d’une pratique ancestrale des Amérindiens qui ont remarqué que certains arbres libéraient un exsudat limpide et légèrement sucré pendant une période précise de l’année, à savoir le début du printemps. Au fil du temps, l’écoulement gravitaire de cette eau d’érable a été remplacé par l’aspiration sous vide, couplée à des réseaux de tubulures, chargés de véhiculer celle-ci jusqu’à la station de traitement. De nos jours, c’est une véritable industrie qui place le Canada en position de leader sur le marché mondial. Cet article traite de la culture des érables à sucre et de la collecte de l’eau d’érable.
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleAuteur(s)
-
Jean-Luc BOUTONNIER : Enseignant retraité en Génie des procédés et Sciences de l’alimentation, Souel
INTRODUCTION
Chaque année au Québec, le début du printemps signe la sortie des frimas et de la rudesse de l’hiver. C’est le temps tant attendu des sucres, au milieu des érablières, véritable marqueur social et festif de la province québécoise. Cette pratique ancestrale consiste en quelque sorte à « traire » des arbres et plus particulièrement des érables à sucre ! Pour ce faire, on a recours soit à la gravité soit à l’aspiration de la coulée grâce à une pompe à vide, pour en tirer un liquide limpide et légèrement sucré, l’eau d’érable. Celle-ci, dont la durée de vie est courte, est rapidement concentrée par ébullition atmosphérique, à une température de 104 °C, afin d’être stabilisée sous la forme d’une pâte sucrée, le beurre d’érable, voire solide, le sucre d’érable.
Au fil du temps, c’est sa version en liquide visqueux, le « sirop d’érable », qui a permis son rayonnement international. Les Québécois sont les leaders mondiaux de la production de sirop d’érable 100 % naturel, baptisé par certains « l’or blond » ou encore « l’or liquide » ; en effet ils en produisent les 3/4. Ainsi, ils se retrouvent de manière rituelle, à partir de fin mars/début avril, pour s’adonner à des parties de « tire sur la neige » consistant à se retrouver entre amis, pour se « sucrer le bec », dans les quelque 200 cabanes à sucre du pays, afin de fêter l’arrivée du printemps dans la plus pure tradition familiale et dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
Cet article se propose d’étudier l’activité primaire qui concerne l’acériculture, à savoir la culture de l’érable à sucre, à la fois en termes d’arboriculture, de collecte de l’eau d’érable, et de gestion des érablières.
MOTS-CLÉS
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Agroalimentaire
(260 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
3. Organisation des systèmes de collecte de l’eau d’érable
3.1 Collecte avec chaudières
Traditionnellement la collecte artisanale, qui se pratique encore de nos jours pour les petites exploitations, a été utilisée exclusivement jusque dans les années 1960. Elle fait appel à un chalumeau planté dans le tronc auquel est accroché un récipient en aluminium, la chaudière équipée d’un couvercle protecteur, dans lequel s’écoule goutte à goutte par gravité l’eau d’érable (figure 2). Ce dispositif permet de vidanger chaque jour le contenu en basculant l’ensemble sans ouvrir le couvercle ni décrocher la chaudière. Jadis, cette collecte se réalisait manuellement avec l’aide d’un cheval tirant un traineau en bois sur lequel se trouvait un baril également en bois pour collecter l’eau d’érable. Aujourd’hui c’est une motoneige qui a remplacé l’animal pour les adeptes du maintien d’une certaine tradition ancestrale.
HAUT DE PAGE3.2 Collecte avec réseau de tubulures
L’installation de concentration de l’eau d’érable requiert plusieurs bâtiments outre la cabane ou l’atelier de transformation, tels qu’un local de stockage du bois de chauffage pour l’évaporateur, voire de la cuve à fioul, un hangar pour les engins de chantier, ainsi qu’une zone de stockage du sirop d’érable. La cabane doit être orientée dans le sens des vents dominants afin d’accroître le rendement de l’évaporateur. Dès les années 1970, la collecte sous vide de l’eau d’érable par réseau tubulaire s’est très rapidement développée, compte tenu des gains de productivité, des réductions des charges en personnel et de la pénibilité du travail. Dans un premier temps, un plan des tubulures de l’érablière est élaboré. Il est reconnu que plus le vide est poussé et plus le rendement en eau d’érable augmente, et de façon linéaire. Plusieurs choix sont indispensables avant toute conception d’installation, comme le diamètre, le type de matériau et la couleur des tubulures.
-
Cartographie...
Cet article fait partie de l’offre
Agroalimentaire
(260 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Organisation des systèmes de collecte de l’eau d’érable
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - BOUCHER (P.) - Histoire véritable et naturelle des mœurs et productions du pays de la Nouvelle France vulgairement dite le Canad (1664). - Éditions Société historique de Boucherville (1964).
-
(2) - PROVENCHER (J.), BLANCHET (J.) - C’était le printemps, La vie rurale traditionnelle dans la vallée du Saint-Laurent. - Éditions du Boréal Express (1980).
-
(3) - Producteurs et Productrices Acéricoles du Québec (PPAQ) - https://ppaq.ca/fr
-
(4) - - https://www.alimentarium.org/fr
-
(5) - Bulletin de diffusion Ontario - (1995). http://www.lrconline.com/Extension_Notes_ French/pdf_F/sgr_mpl_F.pdf
-
(6) - Description technique de l’eau d’érable du Québec - (2018). http://gestion.centreacer.qc.ca/fr/UserFiles/Ckeditor/FAQ/2018/Fiche_technique_eau_erable_FR_VRAC_2018.pdf
- ...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
- 1 Annuaire
-
2 Chiffres clés et tendances
- 2.1 Production de sirop d’érable (source : PPAQ)
- 2.2 Zonage des acériculteurs (source : https://www.quebec.ca/agriculture-environnement-et-ressources-naturelles/agriculture/industrie-agricole-au-quebec/productions-agricoles/production-sirop-erable-acericulture)
- 2.3 Production et rendement
- 2.4 Demande en sirop d’érable (source : Pour éviter la pénurie, le Québec puise dans ses réserves de sirop d’érable, 20 Minutes Monde/AFP)
- 2.5 Récolte d’eau d’érable pure (source : Info Sirop, juillet 2021, PPAQ)
- 2.6 Vente de sirop d’érable (source : PPAQ)
- 2.7 Cours du sirop d’érable en vrac (source : PPAQ)
- 2.8 Zonage des exportations
Association forestière du Sud du Québec https://afsq.org
Producteurs et Productrices Acéricoles du Québec https://ppaq.ca/fr
Érable du Québec http://www.siropderable.ca
Domaine ACER, Centre de recherche, de développement et transfert technologique acéricole et ACER Division Inspection https://www.centreacer.qc.ca
Centre de Recherche et Développement sur les Aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada...
Cet article fait partie de l’offre
Agroalimentaire
(260 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive