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Article

1 - DES PRATIQUES ANCESTRALES À L’INDUSTRIALISATION

2 - ACÉRICULTURE

3 - ORGANISATION DES SYSTÈMES DE COLLECTE DE L’EAU D’ÉRABLE

4 - CONCLUSION

5 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : F6155 v1

Conclusion
Acériculture

Auteur(s) : Jean-Luc BOUTONNIER

Date de publication : 10 oct. 2022

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RÉSUMÉ

L’acériculture, telle qu’elle est connue actuellement, relève d’une pratique ancestrale des Amérindiens qui ont remarqué que certains arbres libéraient un exsudat limpide et légèrement sucré pendant une période précise de l’année, à savoir le début du printemps. Au fil du temps, l’écoulement gravitaire de cette eau d’érable a été remplacé par l’aspiration sous vide, couplée à des réseaux de tubulures, chargés de véhiculer celle-ci jusqu’à la station de traitement. De nos jours, c’est une véritable industrie qui place le Canada en position de leader sur le marché mondial. Cet article traite de la culture des érables à sucre et de la collecte de l’eau d’érable.

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Auteur(s)

  • Jean-Luc BOUTONNIER : Enseignant retraité en Génie des procédés et Sciences de l’alimentation, Souel

INTRODUCTION

Chaque année au Québec, le début du printemps signe la sortie des frimas et de la rudesse de l’hiver. C’est le temps tant attendu des sucres, au milieu des érablières, véritable marqueur social et festif de la province québécoise. Cette pratique ancestrale consiste en quelque sorte à « traire » des arbres et plus particulièrement des érables à sucre ! Pour ce faire, on a recours soit à la gravité soit à l’aspiration de la coulée grâce à une pompe à vide, pour en tirer un liquide limpide et légèrement sucré, l’eau d’érable. Celle-ci, dont la durée de vie est courte, est rapidement concentrée par ébullition atmosphérique, à une température de 104 °C, afin d’être stabilisée sous la forme d’une pâte sucrée, le beurre d’érable, voire solide, le sucre d’érable.

Au fil du temps, c’est sa version en liquide visqueux, le « sirop d’érable », qui a permis son rayonnement international. Les Québécois sont les leaders mondiaux de la production de sirop d’érable 100 % naturel, baptisé par certains « l’or blond » ou encore « l’or liquide » ; en effet ils en produisent les 3/4. Ainsi, ils se retrouvent de manière rituelle, à partir de fin mars/début avril, pour s’adonner à des parties de « tire sur la neige » consistant à se retrouver entre amis, pour se « sucrer le bec », dans les quelque 200 cabanes à sucre du pays, afin de fêter l’arrivée du printemps dans la plus pure tradition familiale et dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Cet article se propose d’étudier l’activité primaire qui concerne l’acériculture, à savoir la culture de l’érable à sucre, à la fois en termes d’arboriculture, de collecte de l’eau d’érable, et de gestion des érablières.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-f6155


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4. Conclusion

La production québécoise de sirop d’érable génère un chiffre d’affaires de 80 millions de dollars, et bien au-delà de l’économie, elle représente une culture, un rite et une renaissance chaque année au début du printemps, générateur de rencontres, d’échanges et de partage entre les Québécois. Sa réussite est le résultat du génie humain en termes de recherche et d’innovation pour améliorer à la fois la quantité et la qualité du sirop d’érable produit.

Néanmoins, cette tradition, fortement récompensée par d’excellents résultats en matière de consommation et d’exportation, est malheureusement affectée depuis quelques années par plusieurs fléaux. Les causes sont anthropiques, avec pour conséquence le dérèglement du climat . Les phénomènes climatiques agressifs comme les gels tardifs, les canicules, les vents violents… font que les arbres sont moins résistants aux champignons et aux insectes. Les chenilles telles que la spongieuse, ou encore la livrée des forêts, grouillent dans les troncs des érables. Certes le problème n’est pas nouveau, mais il est urgent, au regard de la lente croissance de ces arbres, de mettre en place des projets et des protocoles d’essais de différentes pistes, afin de trouver des solutions. Les pertes d’arbres qui se situaient ces dernières années entre 1 et 2 % sont actuellement multipliées par 2. La sécheresse représente également une grosse incertitude, car les érables accumulent moins de sucres. Les scientifiques – une première chaire vient d’être constituée à l’Université de Sherbrooke – s’intéressent de plus en plus à l’industrie acéricole et sont partagés sur le sujet. Ainsi, certains pensent que cela ne va impacter que des régions bien précises, et qu’il est possible d’implanter les érables dans des zones plus froides, ou à l’inverse, de trouver des érables capables de s’adapter à des zones plus chaudes et plus sèches. D’autres évoquent la...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BOUCHER (P.) -   Histoire véritable et naturelle des mœurs et productions du pays de la Nouvelle France vulgairement dite le Canad (1664).  -  Éditions Société historique de Boucherville (1964).

  • (2) - PROVENCHER (J.), BLANCHET (J.) -   C’était le printemps, La vie rurale traditionnelle dans la vallée du Saint-Laurent.  -  Éditions du Boréal Express (1980).

  • (3) -   Producteurs et Productrices Acéricoles du Québec (PPAQ)  -  https://ppaq.ca/fr

  • (4) -    -  https://www.alimentarium.org/fr

  • (5) -   Bulletin de diffusion Ontario  -  (1995). http://www.lrconline.com/Extension_Notes_ French/pdf_F/sgr_mpl_F.pdf

  • (6) -   Description technique de l’eau d’érable du Québec  -  (2018). http://gestion.centreacer.qc.ca/fr/UserFiles/Ckeditor/FAQ/2018/Fiche_technique_eau_erable_FR_VRAC_2018.pdf

  • ...

1 Annuaire

HAUT DE PAGE

1.1 Organismes professionnels

Association forestière du Sud du Québec https://afsq.org

Producteurs et Productrices Acéricoles du Québec https://ppaq.ca/fr

Érable du Québec http://www.siropderable.ca

Domaine ACER, Centre de recherche, de développement et transfert technologique acéricole et ACER Division Inspection https://www.centreacer.qc.ca

Centre de Recherche et Développement sur les Aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada...

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