Présentation
En anglaisAuteur(s)
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Véronique NARDELLO-RATAJ : Ingénieur ESCOM - Docteur en chimie organique et macromoléculaire - Professeur à l'université de Lille 1
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Louis HO TAN TAÏ : Ingénieur consultant - Docteur - Ex Unilever - Ancien responsable R&D de Lever France
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les produits d'entretien ménagers ont principalement pour fonction de nettoyer les surfaces dures. Leur composition est plus ou moins complexe. Ils contiennent toujours des agents de surface, encore appelés tensioactifs ou surfactifs, qui permettent l'élimination des salissures, associés à divers additifs variant selon l'application : des acides utilisés comme détartrants et antirouille, des bases qui exhaltent l'activité des savons et dissolvent les graisses par hydrolyse, des agents complexants utilisés pour leur action anticalcaire, des adjuvants divers comme les enzymes, les agents de blanchiment, les azurants optiques, les désinfectants et antiseptiques, les conservateurs, les abrasifs, les solvants, les parfums...
Cependant, aucun produit ne donne de résultats optimaux sur toutes les surfaces pour tous les types de salissures. En conséquence, il existe un nombre important de produits ménagers disponibles sur le marché. Ils sont formulés de manière à être efficaces en termes de performances mais aussi à être pratiques d'utilisation. Certains sont conçus pour un usage plus général, comme les nettoyants dits tout usage ou universels, qui représentent environ 29 % du marché, tandis que d'autres donneront de meilleurs résultats sur des surfaces spécifiques et/ou pour des salissures précises ; ceux-là représentent environ 65 % du marché.
Les fabricants ont pris l'habitude de dénommer « surfaces dures » les surfaces concernées par les produits d'entretien ménager, par opposition à la souplesse de la peau ou des textiles. Ces surfaces sont très variées et incluent par exemple les sols, les murs, les carreaux de fenêtres ou encore les appareils électroménagers. Elles sont constituées de matériaux divers tels que le verre (fenêtres), la fibre de verre (cabines de douche), la céramique (sols, surfaces de cuisson), le métal (appareils ménagers, robinets), le marbre (sols), les surfaces peintes (plafonds, murs), l'acrylique (baignoires), le cuir (meubles), le plastique, la porcelaine (éviers), le caoutchouc (revêtements de sol), le bois (meubles, planchers), le papier (revêtements muraux)... (tableau 1).
Outre la diversité des surfaces dures, les produits doivent s'attaquer à différents types de salissures selon les surfaces sur lesquelles ils sont utilisés, ce qui implique des compositions adaptées à chaque utilisation. Par exemple, dans la cuisine, il sera nécessaire de disposer d'un produit efficace contre les graisses, les salissures brûlées ou encore les traces de calcaire. De plus, chaque produit aura sa spécificité. Un produit pour les toilettes devra présenter un caractère « hygiène » (en contenant de l'eau de javel par exemple) ou « anticalcaire » (il comportera alors des acides) ; un lave-vitres devra nettoyer mais éviter le dépôt de traces visibles, ce qui implique l'utilisation de composés s'évaporant totalement tels que les éthers de glycol.
Cet article traite plus spécifiquement des produits pour le nettoyage de la vaisselle à la main et en machine et aborde plus précisément leur formulation et le mode d'action des différents constituants .
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3. Nettoyage des verres et des métaux
Le verre est un solide non cristallin (amorphe) dans un état physique particulier de la matière appelé état vitreux. Il est composé à plus de 60 % d'oxyde de silicium (silice SiO2), introduite sous forme de sable, d'oxyde de sodium apporté par du carbonate et servant de fondant qui facilite la fusion du matériau vers 1 500 °C au lieu de 1 800 °C, et d'alcalinoterreux sous forme de chaux ou de dolomie (oxyde double naturel de calcium et de magnésium). Un verre classique, appelé verre sodocalcique, peut contenir par exemple 76 % de silice, 12 % de soude et 12 % de chaux. Des additifs spécifiques peuvent également être incorporés dans le but de conférer au verre des propriétés particulières. Ainsi, les verres borosilicates comme le Pyrex® contiennent de l'anhydride borique (B2O3) (≈ 13 %) pour diminuer le coefficient de dilatation et améliorer la tenue à la chaleur. Les verres au plomb sont obtenus par ajout d'oxyde de plomb qui permet d'augmenter l'indice de réfraction ; lorsque la teneur en oxyde de plomb est supérieure à 24 %, on obtient du cristal.
3.1 Corrosion du verre
Après un certain nombre de lavages répétés en machine , le verre peut montrer des signes de corrosion . Elle peut être la conséquence de phénomènes d'abrasion résultant d'un effet mécanique. La corrosion du verre peut également résulter d'un processus chimique accéléré par la température, la composition du détergent, la durée du cycle de lavage, l'acidité de l'eau de lavage, la qualité du verre…
La corrosion du verre se manifeste principalement de trois façons différentes (figure 7).
L'apparition d'un film coloré (figure 7a), résulte de la formation d'une couche superficielle constituée généralement des silicates apportés par le détergent. Cette couche, ayant un indice de bris différent de celui du verre, a un aspect légèrement bleuté. Cet effet peut aussi résulter de l'extraction des ions calcium et sodium de la surface du verre par le détergent. La formation de lignes ou de rayures (figure 7b) est due à une variation de la composition du verre à ces endroits lors de la fabrication du verre. Enfin, un film laiteux (figure ...
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Nettoyage des verres et des métaux
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - HO TAN TAÏ (L.) - Formulating detergents and personal care products. A complete guide to product development - AOCS Press, Champaign (2000).
-
(2) - MICHAEL (S.), SHOWELL (D.), TAYLOR & FRANCIS - Handbook of Detergent - vol. 128 (2005).
-
(3) - GALE CUTLER (W.), KISSA (Erik), DEKKER (M.) - Detergency : theory and technology - vol. 20 (1987).
-
(4) - LAI (K.Y.), McCANDLISH (E.F.K.), ASZMAN (H.) - Light-Duty liquid detergents - In Liquid Detergents. Surfactant Science Series. Éd. by Kuo-Yann Lai, vol. 67, p. 207-259 (1997).
-
(5) - BOLZONI (G.) - Brevet Unilever - EP 0684300 A2 (1995).
-
(6) - LARPENT (C.) - Tensioactifs - Techniques de l'Ingénieur, traité Constantes Physico-chimiques K 342 (1995).
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...
ANNEXES
1 A lire également dans nos bases documentaires
1.1 Aux Éditions T.I. Dans les Techniques de l’Ingénieur
NARDELLO-RATAJ (V.) et HOTAN TAÏ (L.). – Formulation des détergents. Produits d’entretien des articles textiles [J 2 280]. Base documentaire « Formulation » (2006).
MARCOU (L.). – Alkylbenzènesculfonates [J 6 125]. Base documentaire « Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique » (1998).
BOGNOLO (G.). – Tensioactifs non ioniques. Mise en œuvre industrielle [J 2 265]. Base documentaire « Formulation » (2004).
BOGNOLO (G.). – Tensioactifs non ioniques. Propriétés : tableaux comparatifs [J 2 266]. Base documentaire « Formulation » (2004).
LARPENT (C.). – Tensioactifs [K 342]. Base documentaire « Constantes physico-chimiques » (1995).
LINDE (G.). – Transformation des produits alimentaires par les enzymes [F 3 700]. Bases documentaires « Agroalimentaire » et « Bioprocédés »...
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