Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
La pratique du DIY, pour Do It Yourself, remporte un vif succès dans le domaine des cosmétiques. Cela résulte d’une méfiance vis-à-vis de ces produits et de leurs ingrédients, qui pourrait être liée à un certain nombre de scandales sanitaires et à des polémiques concernant un certain nombre d’ingrédients. Les recettes proposées ne sont pourtant nullement satisfaisantes dans la mesure où les quantités des différentes matières premières sont assez aléatoires et que ni les ingrédients utilisés, ni le produit fini ne peuvent être contrôlés du point de vue microbiologique et analytique. Dans cet article, des exemples seront pris dans le domaine buccodentaire, dans celui du maquillage, de l’hygiène et du soin.
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The practice of DIY, for Do It Yourself, is a great success in cosmetics. This is the result of distrust of these products and their ingredients, which could be linked to a number of health scandals and controversies over a number of ingredients. However, the proposed recipes are by no means satisfactory since the quantities of the different raw materials are rather random and neither the ingredients used nor the finished product can be controlled from the microbiological and analytical point of view. In this paper, examples will be taken in the field of oral, make-up, hygiene and care.
Auteur(s)
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Laurence COIFFARD : Professeur - Laboratoire de Pharmacie industrielle et de Cosmétologie, LIEN EA 4685, UBO, Brest, France
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Céline COUTEAU : Maître de conférence - Laboratoire de Pharmacie industrielle et de Cosmétologie, LIEN EA 4685, UBO, Brest, France
INTRODUCTION
Le marché du DIY, pour Do It Yourself, ou l’art de faire les choses soi-même, est un secteur en plein essor, qui connaît un grand succès depuis quelques années. Sorte de retour à l’ère préindustrielle, cette pratique touche de multiples domaines y compris celui de la construction comme en atteste le mouvement des Castors qui s’est créé en France après la Seconde Guerre mondiale dans un contexte de crise du logement, afin de permettre à des personnes qui en avaient le désir de se lancer dans l’expérience de l’autoconstruction -. Dans les années 1960, pour la communauté hippie de San Francisco le fait maison est véritablement intégré au mode de vie. L’ouvrage de référence était alors le catalogue Whole Earth de Stewart Brand qui permettait de disposer de nombreux conseils sur la façon de tout faire soi-même, et ce à faible coût . Le DIY touche de multiples domaines (cuisine, bricolage, décoration, jardinage…) depuis longtemps, mais son application au secteur cosmétique est relativement récente et paraît liée à un certain nombre de scandales sanitaires et à des polémiques nées au début des années 2000 concernant les parabens et les perturbateurs endocriniens , puis les nanoparticules -. Nous allons évoquer les limites de la pratique des cosmétiques faits maison, en prenant différents exemples de recettes afférentes aussi bien au domaine du soin, qu’à celui de l’hygiène.
MOTS-CLÉS
KEYWORDS
cosmetics | Do it Yourself (DIY)
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1. Raisons invoquées en faveur du DIY cosmétique
Les arguments avancés en faveur de la fabrication maison des cosmétiques sont avant tout des préoccupations écologiques. Pour les personnes concernées, fabriquer ses propres produits contribuerait à la lutte contre la pollution et constituerait ainsi un engagement pour protéger la planète, en particulier du fait de la quantité préparée . La deuxième motivation, qui n’est pas entièrement indépendante de la première, est liée à des enjeux de santé publique, certains ingrédients présents dans les formules du commerce étant qualifiés de « substances chimiques émergentes préoccupantes » par les personnes qui mettent les recettes en ligne et étant, en conséquence, perçues comme des causes possibles de pathologies graves telles que les cancers . Cette démarche est choisie par envie, mais également bien souvent aussi par conviction. L’idée directrice de la pratique est de ne plus déléguer à autrui ce que l’on est tout à fait capable de réaliser soi-même. L’objectif est de pouvoir se passer des services des spécialistes, à savoir dans le cas qui nous intéresse ici les industriels du domaine cosmétique ...
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Raisons invoquées en faveur du DIY cosmétique
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - INYZANT (H.) - Le mouvement Castor en France entre 1950 et 1960. Recherche historique, analyse économique et politique. - Rapport pour le ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie (1980).
-
(2) - BANCON (D.) - Les Castors de l'Alouette (1948-1951). L'aventure communautaire de 150 jeunes qui décidèrent de construire une cité idéale. - Pau, Princi Negue (1998).
-
(3) - MERCKLE (P.) - La crise du logement d'après-guerre en France et les mouvements coopératifs : l'exemple des Castors, d’après Le Grillon de l’Ile-de-France. - Enquête sociologique sur un quartier pavillonnaire réalisé en auto-construction coopérative (1952-1994). Mémoire de DEA de sciences sociales sous la direction de Marcel Roncayolo, ENS/EHESS (1994).
-
(4) - KOGISO (K.), ATSUSHI (M.) - Le corps et l'esprit dans les mouvements spirituels californiens et Internet aux États-Unis (années 1960 et années 2010). - Staps., 3, p. 73-85 (2020).
-
(5) - COIFFARD (L.), COUTEAU (C.) - De...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Médecine buccodentaire – Dentifrices – Exigences, méthodes d'essai et marquage. - ISO 11609 - 2017
-
Cosmétiques – Bonnes pratiques de fabrication (BPF) – Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques de fabrication. - ISO 22716 - 2007
-
Cosmétiques – Méthodes d’essai de protection solaire – Détermination in vivo du facteur de protection solaire (FPS). - ISO 24444 - 2019
-
Cosmétiques – Méthodes d’essai de protection solaire – Détermination in vivo de la protection UVA d’un produit de protection solaire. - ISO 24442 - 2022
ANNEXES
Règlement (CE) n° 1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques (refonte) (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE).
HAUT DE PAGE2.1 Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)
ANSM, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, Saint-Denis, France :
ECHA, European Chemical Agency :
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
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