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1 - TRANSPLANTATION FÉCALE

  • 1.1 - Infections à Clostridium difficile (Clostridioides difficile)
  • 1.2 - TMF et élimination du portage intestinal en bactéries multirésistantes aux antibiotiques
  • 1.3 - Autres pathologies pour lesquelles une TMF suscite un intérêt

2 - TRANSPLANTATION DE MICROBIOTE VAGINAL

3 - TRANSPLANTATION DU MICROBIOTE DE LA PEAU

4 - CONCLUSION

5 - GLOSSAIRE

6 - SIGLES

Article de référence | Réf : BIO6305 v1

Transplantation fécale
Transplantations de microbiotes

Auteur(s) : Jean-Pierre LEPARGNEUR

Date de publication : 10 sept. 2020

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RÉSUMÉ

Les bactéries qui colonisent notre corps (microbiote) constituent un superorganisme symbiotique avec les cellules épithéliales de nos muqueuses et de la peau. Environ 1014 de ces microorganismes nous recouvrent entièrement ; et il est évident que ce microbiote est primordial pour notre santé. En cas de dysbiose il apparait que transplanter un microbiote d’un sujet sain est une possibilité de restaurer l’eubiose. Cet article donne les définitions et les réglementations des transplantations : fécale, vaginale et du microbiote cutané et leur intérêt dans les infections à Clostridium difficile, certaines pathologies digestives, de la peau et la vaginose.

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ABSTRACT

Microbiota transplantations

Bacteria that inhabit our body (microbiota) are shaping a symbiotic superorganism with our epithelial cells of our mucous membranes and our skin. Roughly 1014 bacteria populate the entire body, so evidence suggest that microbiota take part in maintaining human health. In case of dysbiosis the microbiota can be achieved by transplantation of an entire healthy microbial population. This paper gives definitions and regulations of transplants: fecal, vaginal and skin microbiota, and their interest inClostridium difficileinfections, certain digestives disease, skin pathologies and vaginosis.

Auteur(s)

INTRODUCTION

L’extrême importance des écosystèmes bactériens humains est de plus en plus reconnue. Nos différents microbiotes que sont ces immenses populations bactériennes avec lesquelles nous vivons en constante symbiose et qui jouent un rôle majeur dans notre équilibre physiologique, retiennent particulièrement l’attention depuis 2005, notamment bien au-delà des classiques maladies infectieuses qui faisaient que jusqu’à présent les bactéries étaient regardées avec un a priori très négatif. Cela d’autant plus que les techniques d’étude des microbiotes humains deviennent de plus en plus performantes. La métagénomique (une méthode moléculaire) a permis des progrès considérables, et maintenant les progrès de la culture microbienne permettent l’isolation de beaucoup plus de bactéries fastidieuses. Parallèlement de nombreuses études ont mis en évidence la survenue de profonds déséquilibres de nos écosystèmes bactériens des muqueuses et de la peau dans nombre de pathologies : colonisation par Clostridium difficile après antibiothérapie, diabète, obésité, maladies neurodégénératives, cancer colorectal pour l’écosystème bactérien intestinal ; la vaginose (dysbiose vaginale) dans laquelle le déséquilibre du microbiote est à la fois qualitatif et quantitatif avec diminution, voire disparition, d’une microflore saine majoritairement lactobacillaire remplacée par une flore polymicrobienne anaérobie avec en particulier Gardnerella vaginalis, Prevotella bivia et Atopobium vaginae ; ou enfin pour la flore cutanée associée au psoriasis comme à la dermatite atopique. Aussi lorsqu’une pathologie dépendant d’un profond déséquilibre d’un écosystème est démontrée, il devient une cible thérapeutique et une transplantation du microbiote d’un individu « sain » peut être alors envisagée.

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KEYWORDS

fecal, vaginal, skin microbiota transplantation   |   adverse events   |   Clostridium difficile

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bio6305


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1. Transplantation fécale

La « bactériothérapie fécale » a pour la première fois été décrite en 1958 par une équipe du Colorado qui traita avec succès par lavement à base d’une suspension aqueuse de selles de sujets sains, quatre patients souffrant d’entérocolite pseudo-membraneuse . Cependant l’antériorité de cette technique reviendrait à un savant chinois Ge Hong qui recommandait d’avaler ce type de mixture pour les diarrhées très sévères et les empoisonnements alimentaires dans un vieux grimoire chinois du quatrième siècle . Plus tard, sous la dynastie Ming, des soupes à base de selles fraîches, séchées ou fermentées étaient administrées sous des appellations évocatrices : soupe jaune ou sirop d’or. À la même époque le vétérinaire italien Fabricius Aquapendente (1533-1619) transférait du rumen de vaches saines à celles ayant perdu leur capacité de ruminer. Plus récemment enfin, durant la deuxième guerre mondiale, sur les conseils des Bédouins, les soldats allemands en Afrique ont utilisé les fèces de chameau comme traitement de la dysenterie. Plus tard on a identifié l’agent actif de ce crottin : Bacillus subtilis. Actuellement cette pratique n’est validée que pour les infections graves et récurrentes à Clostridium difficile mais, devant le nombre important d’études cliniques enregistrées et prévues pour tenter de traiter de nombreuses autres pathologies (plus de 200 enregistrées par exemple à l’US National Institute of Health ces 2 dernières années) ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - EISEMAN (B.), SILEN (W.) et al -   Fecal enema as an adjunct in the treatment of pseudomembranous enterocolitis.  -  Surgery, 44, 854-9 (1958).

  • (2) - GASBARRINI (G.), BONVENCINI (F.) et al -   Probiotics history.  -  J Clin Gastroenterol, 50, sup 2 (2016).

  • (3) - NG (S.C.), KAMM (M.A.) et al -   Scientific frontiers in faecal microbiota transplantation: joint document of Asia-Pacific association of gastroenterology (APAGE) and Asia-pacific society for digestive endoscopy (APSDE).  -  Gut, 69, 83-91 (2020).

  • (4) - WANG (S.), XU (M.) et al -   Systematic review: adverseevents of fecal microbiota transplantation.  -  PLOS One, doi:10.1371 (2016).

  • (5) - CAMMAROTA (G.), LANIRO (G.) et al -   International consensus conference on stool banking for faecal microbiota transplantation in clinical practice.  -  Gut, 68, 2111-21 (2019).

  • (6)...

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