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EnglishRÉSUMÉ
La tomographie est une technique de contrôle de pièces et de matériaux par interaction Rayonnement-Matière et reconstruction en 3D par collection de données suivant de multiples orientations. Son domaine est étendu en Contrôle Non Destructif, à tous types de pièces et matériaux (légers ou lourds), allant de l'infiniment petit (nanotomographie) au volumineux (tomographie industrielle de gros objets). Cet état de l'art qui décrit l'historique,les principes physiques, les appareillages, l'évolution et les écueils à éviter, s'appuie sur de nombreux exemples réels d'applications.
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Christian THIERY : Ingénieur traitement d'images et CND - Président du groupe « tomographie industrielle » (COFREND) - Expert tomographie (groupe CEN) CEA
INTRODUCTION
La tomographie par absorption de rayons X est une technique non destructive qui permet la reconstruction d'images « en coupe » d'un objet à trois dimensions.
Son principe repose sur l'analyse multidirectionnelle de l'interaction d'un faisceau de rayons X avec la matière, par enregistrement avec des détecteurs du rayonnement transmis après traversée d'un objet.
Les données acquises lors de la prise de mesure (dont la durée varie d'une fraction de seconde à quelques heures selon l'installation) sont collectées suivant des orientations multiples dont le nombre et le pas sont fonction du type d'appareil et de la finesse de résolution.
À l'aide de ces données, une image numérique est calculée et reconstruite mathématiquement en niveaux de gris ou de couleurs dont chacun traduit point par point le coefficient d'atténuation local du faisceau incident. Celui-ci, après calibration et étalonnage, peut être traduit en échelle de densité.
La tomographie à rayons X permet donc d'accéder au cœur de la matière pour en apprécier les variations d'absorptions radiologiques et les différences de composition.
Elle permet également de localiser très finement toute hétérogénéité, singularité, vide ou inclusion présents dans un objet, ainsi que de vérifier l'assemblage et le positionnement des ensembles mécaniques complexes.
Enfin, lorsque les temps d'acquisition sont compatibles avec les vitesses de certains phénomènes physiques, la tomographie peut conduire à des mesures dynamiques pour suivre, par exemple, l'évolution d'un matériau soumis à des contraintes.
Développée pour le domaine médical, cette technique prometteuse a adapté ses paramètres au domaine industriel dont tous les secteurs peuvent bénéficier des possibilités, que ce soit en aéronautique, dans le secteur automobile, en fonderie, dans l'industrie minière ou pétrolière ou le secteur agroalimentaire.
La tomographie à rayons X est utilisée aussi bien en production, en phase de prototypage ou lors de la mise au point des procédés de fabrication.
Cet article présente les principes mathématiques et physiques qui participent à la technique tomographique. L'auteur insiste sur les paramètres importants pour l'acquisition d'une image de qualité et souligne les écueils à éviter, ainsi que les solutions à mettre en œuvre pour éviter les artefacts nuisibles sur la reconstruction, causes de diagnostics erronés en contrôle non destructif. Il présente aussi les raisons du développement indéniable de cette technique, qui, pour des contingences économiques de moindre coût, analyse précisément les défauts présents au sein de la matière et leur évolution possible pour les rendre acceptables dans de nombreux cas, faisant passer la technique d'une stratégie industrielle « zéro défaut » à une stratégie de « défaut admissible ». Enfin, grâce aux progrès réalisés sur les détecteurs et les calculateurs, la tomographie a trouvé un champ d'expérimentation nouveau dans les haute et très haute résolutions, ainsi que dans le domaine de la reconstruction tridimensionnelle.
MOTS-CLÉS
Reconstruction 3D Détecteurs Artefact CND tous secteurs Comportement des matériaux Rayonnements ionisants Imagerie
VERSIONS
- Version archivée 1 de juil. 1992 par Jacques CAZAUX, Jacques DESPUJOLS
- Version archivée 2 de sept. 2002 par Christian THIERY, Jean Louis GERSTENMAYER
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Évolution de la tomographie
Les raisons de cette évolution tiennent en quatre points essentiels.
1- À ses débuts, réputée « technique coûteuse », car basée sur de grosses installations commercialisées en petit nombre, la tomographie se développe depuis une dizaine d'années grâce à l'arrivée sur le marché d'installations de toutes tailles, de mise en œuvre plus facile, et livrées souvent aux utilisateurs en « kit » par des ensembliers qui associent les éléments indépendants de la chaîne (source, détecteur, supports de mouvements multi-axes et logiciels).
2- L'évolution des logiciels et calculateurs de grande capacité, ainsi que celle des détecteurs (aujourd'hui en conversion directe et surfacique pour la plupart), offre la possibilité d'une acquisition et d'un traitement de grands volumes de données en des temps de plus en plus courts. Cela conduit à l'acquisition des données et à une reconstruction tomographique directement en 3D. Ainsi, la tomographie a gagné, à la fois en temps d'acquisition mais également, en qualité de reconstruction, car l'acquisition en 3D remplace l'empilement des coupes d'autrefois, et supprime les problèmes inhérents de reconstruction des objets aux interfaces. Les temps de calcul prohibitifs d'il y a quelques années ont été réduits, également grâce à l'optimisation d'algorithmes utilisant des cartes graphiques en parallèle.
3- La normalisation récente de la tomographie a permis d'affirmer sa notoriété grâce à des textes indispensables à l'expansion des marchés.
4- L'utilisation industrielle a connu un changement de cap important, à la fois pour des raisons économiques et pour des raisons techniques. Essentiellement qualitative à ses débuts, elle répond aujourd'hui à des besoins quantitatifs précis qui visent à mieux cerner les défauts détectés dans les pièces tomographiées. En s'appuyant sur une modélisation des comportements des matériaux et une prévision de leur durée de vie, la tomographie s'insère dans une stratégie industrielle qui a évolué du « zéro défaut » au « défaut admissible ». Analyser un défaut, c'est en connaître précisément sa nature et ses dimensions ainsi que sa localisation au sein du matériau, pour en prédire son éventuelle acceptation. De nos jours, la détection d'un défaut ne conduit plus, pour des raisons économiques,...
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Évolution de la tomographie
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - GUINIER (A.) - Les rayons X. - PUF, Collection « que sais-je ? » (1984).
-
(2) - TREMOLIERES (J.) - La tomodensimétrie. - Électronique applications, no 11, p. 36 (1978).
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(3) - DELORME (G.), TESSIER (J.P.) - Manuel d'électroradiologie. - Tome 1 : Bases physiques et biologiques, Masson (1978), Tome 4 : Tomodensitométrie (dont les 20 premières consacrées aux principes, le reste étant médical), Masson (1990).
-
(4) - JOFFRE (F.), GIRON (J.) - Guide du manipulateur en imagerie médicale. - Tome 1, Bases techniques et physiques, Éd. Axone (1989).
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(5) - MORGAN (C.L.) - Basic principles of computed tomography. - University Park Press Baltimore, MD, USA (1983).
-
(6) - HERMANN (G.T.) - Image reconstruction from projections. - Topic...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Societe DIGISENS – Logiciels de tomographie 3D http://www.digisens3d.com
HAUT DE PAGE
Industrial Computerized Tomography – ASNT July 25-27, 1989 Seattle WA (USA)
Industrial Symposium on computerized Tomography for Industrial Applicationss – DGZFP-BAM June 08-10, 1994 Berlin (Allemagne)
Digital Industrial Radiology and Computed Tomography DIR 2007 – INSA Lyon
HAUT DE PAGE
ISO 15708-2 (2002), Essais non destructifs – Moyens utilisant les rayonnements-tomographie informatisée – Partie 2 : pratique d'examen NF EN1016, Essais non destructifs –...
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