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Article

1 - NOTIONS GÉNÉRALES

2 - SPECTROMÈTRES, DU LOINTAIN AU PROCHE INFRAROUGE

3 - PROTOCOLES EXPÉRIMENTAUX D'OBTENTION DU SPECTRE IR

4 - EXPLOITATION DES DONNÉES

  • 4.1 - Informations qualitatives pour l'identification d'une propriété chimique ou physique
  • 4.2 - Analyse quantitative

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : P2850 v1

Protocoles expérimentaux d'obtention du spectre IR
Spectrométrie d'absorption dans l'infrarouge

Auteur(s) : Bernard HUMBERT, Jean-Yves MEVELLEC, Jérôme GRAUSEM, Manuel DOSSOT, Cédric CARTERET

Relu et validé le 23 août 2023

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RÉSUMÉ

La spectroscopie d'absorption infrarouge (IR), du lointain au proche en passant par le moyen infrarouge, est présentée pour débutant et à visée d'applications analytiques. Quelques aspects physiques de l'interaction lumière-matière sont explicités pour permettre une maîtrise des mesures. Les développements récents mais peu diffusés ont été évités. La spectroscopie IR n'est présentée que sous son aspect actuel le plus courant, dit à transformée de Fourier (FTIR). Les procédures d'échantillonnage sont également détaillées dans cet article.

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Auteur(s)

  • Bernard HUMBERT : Habilité à diriger des recherches , professeur des Universités - Université de Nantes, IMN Institut des matériaux Jean Rouxel, UMR 6502 CNRS-Univ Nantes

  • Jean-Yves MEVELLEC : Docteur, Ingénieur de recherche CNRS - Université de Nantes, IMN Institut des matériaux Jean Rouxel, UMR 6502 CNRS-Univ Nantes

  • Jérôme GRAUSEM : Docteur, Ingénieur d'études CNRS - Université de Lorraine, LCPME UMR 7564 CNRS-Univ de Lorraine

  • Manuel DOSSOT : Docteur, Maître de Conférences - Université de Lorraine, LCPME UMR 7564 CNRS-Univ de Lorraine

  • Cédric CARTERET : Habilité à diriger des recherches, Professeur des Universités - Université de Lorraine, LCPME UMR 7564 CNRS-Univ de Lorraine

INTRODUCTION

Les spectroscopies optiques, en exploitant les interactions entre la matière et la lumière, permettent d'obtenir la composition chimique et de caractériser les propriétés physiques et chimiques d'échantillons. Selon la gamme spectrale utilisée (ou l'énergie des photons utilisés), cette interaction sonde les divers types de niveaux d'énergie de la matière. Dans le domaine des rayons X ou ultraviolets durs, les niveaux électroniques d'électrons de cœur, des électrons proches des noyaux sont excités, tandis que dans le domaine 200-400 nm des ultraviolets usuels, les électrons impliqués dans les liaisons chimiques seront sondés. Dans l'infrarouge, les niveaux vibrationnels sont sondés pour caractériser aussi bien les groupements chimiques constituant l'échantillon que la structure moléculaire ou encore les propriétés physiques d'ordre, de désordre, de stress mécanique, optiques, etc. La nature de l'information obtenue est cependant dépendante de la méthode d'enregistrement du spectre et de l'état physique de l'échantillon (gaz, liquide, solide…).

En pratique, les spectromètres actuels dits à transformée de Fourier (FTIR) possèdent des qualités permettant une large gamme de possibilités d'analyse. L'analyse sera qualitative pour identifier un composé à partir de sa signature spectrale (empreinte complète spectrale) ou établir, en utilisant des évolutions d'une zone restreinte de cette empreinte, des changements fins de structure ou d'interactions moléculaires dépendant des niveaux d'énergie « sondés » par le rayonnement. Outre l'identification, l'analyse sera quantitative permettant le dosage d'une substance, grâce à l'évolution de sa signature spectrale en fonction de la quantité de matière mesurée.

Cet article est spécifiquement dédié à la spectroscopie d'absorption infrarouge ou spectroscopie d'absorption de vibration. Après un bref rappel des notions générales sur l'interaction matière-rayonnement, une seconde partie présente les principaux modes d'enregistrement d'un spectre infrarouge, en comparant leurs avantages et leurs inconvénients. Dans une troisième partie, les méthodes actuellement facilement accessibles d'enregistrement d'un spectre selon que l'échantillon étudié est solide (massif, film ou pulvérulent), liquide ou gazeux, seront détaillées pour leurs applications courantes. La quatrième partie conclura sur quelques méthodes d'exploitation analytique qualitative des données spectrales infrarouges ou de prédiction quantitative d'une variable, telle qu'évidemment la concentration, mais aussi des grandeurs physico-chimiques comme l'acidité, l'hygrométrie, le degré d'organisation d'un assemblage, la pression intrinsèque subie par un échantillon, etc. Ce type de traitement informatique est intégré à un grand nombre de logiciels d'acquisition et est de plus en plus répandu dans l'industrie pour des utilisateurs sans préformation particulière.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-p2850


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3. Protocoles expérimentaux d'obtention du spectre IR

Dans cette partie, sont présentées les méthodes permettant d'obtenir le spectre d'un échantillon selon sa nature (de type liquide, gaz, solide, poudre, film…). Trois questions sont sous-jacentes à chaque analyse.

  • Doit-on déterminer la concentration d'une espèce connue dont on sait la présence possible dans l'échantillon analysé ?

    L'empreinte spectrale de l'espèce recherchée étant connue, l'analyse spectroscopique doit être la plus sensible possible pour, soit atteindre des concentrations de traces, soit obtenir une précision fiable et fine de la quantité de matière suivie. Dans le premier cas, on cherchera à améliorer la limite de détection tandis que dans le deuxième cas on cherchera une répétabilité et une reproductibilité les plus hautes possible, mais il n'est en aucun cas nécessaire de rechercher une haute résolution spectrale ou une très haute précision sur les nombres d'onde.

  • Doit-on déterminer la structure d'un édifice atomique, d'un complexe moléculaire, d'un cristal, ou affiner la nature des groupements chimiques ?

    Dans ce cas, on travaillera avec des quantités de matières éloignées des limites de détection et on cherchera à avoir une empreinte spectrale fiable et exploitable (bon rapport signal/bruit avec une bonne séparation des différentes sources spectrales correspondant aux différentes structures).

  • Cherche-t-on, pour une structure connue, à déterminer son évolution sous un effet physique tel que température, pression, interaction avec un solvant protique, aprotique, polaire, apolaire, ou chimique tel que liaison hydrogène, pH, réactivité, photoréactivité, etc. ?

    Dans ce cas, il faut d'abord obtenir un spectre IR que l'on pourra considérer comme de référence avec des très bonnes qualités spectrales (précision, résolution spectrale, profils spectraux) et pouvoir suivre l'évolution de ces caractéristiques spectrales en fonction de différents paramètres contrôlés. Si ces paramètres se révèlent nombreux, un protocole de type plan d'expérience sera adapté pour cette analyse.

3.1 Méthodes d'analyse des gaz et des liquides en transmission

L'analyse des gaz se fait en transmission. Les cellules utilisées (figure 9)...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - COTTON (F.A.) -   Application de la théorie des groupes à la chimie.  -  Dunod (1968). – Chemical applications of group theory. Wiley (1963).

  • (2) - POILBLANC (R.), CRASNIER (F.) -   Spectroscopies infrarouge et Raman.  -  EDP Sciences (2006).

  • (3) - BOUSQUET (P.) -   Spectroscopie instrumentale.  -  Dunod Université (1969).

  • (4) - GRIFFITHS (P.), HASETH (J.) -   Fourier Transform Infrared Spectrometry.  -  Wiley (2007).

  • (5) - HOLLAS (J.M.) -   Spectroscopie.  -  Dunod (1998).

  • (6) - MAZET (V.), CARTERET (C.), BRIE (D.), IDIER (J.), HUMBERT (B.) -   Background removal from spectra by designing and minimising a non-quadratic cost function.  -  Chemometrics and Intelligent Laboratory Systems, 6 (2), 121-133 (2005).

  • ...

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