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Article

1 - PRINCIPES GÉNÉRAUX

2 - INTERFÉROMÉTRIE À FAIBLE COHÉRENCE

3 - RECONSTRUCTION D’IMAGE EN OCT EN DOMAINE DE FOURIER

4 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : R6723 v1

Interférométrie à faible cohérence
Tomographie à cohérence optique - Applications à l’ophtalmologie et à l’imagerie de biofilms

Auteur(s) : Olivier THOUVENIN

Date de publication : 10 déc. 2024

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RÉSUMÉ

L’imagerie par tomographie à cohérence optique (OCT) est une technique de microscopie optique sans marquage permettant de reconstruire l’architecture 3D d’un échantillon grâce aux propriétés des interférences lumineuses. L’OCT est utilisé comme un outil de diagnostic de référence en ophtalmologie, notamment car elle permet d’imager la rétine sur de larges champs de vue, tout en conservant une bonne résolution axiale.

L’utilisation de l’OCT s’étend progressivement dans de nombreux domaines, tels la biophotonique ou la métrologie. Cet article présente dans un premier temps le principe de l’OCT et compare ses différentes configurations. L’article détaille enfin la configuration la plus usuelle, l’OCT en domaine de Fourier, et deux applications à l’imagerie rétinienne in vivo et l’imagerie de biofilms bactériens.

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Auteur(s)

  • Olivier THOUVENIN : Maître de conférences à l’institut Langevin, ESPCI Paris — PSL

INTRODUCTION

La microscopie optique permet de caractériser des échantillons, industriels ou biologiques, à une résolution de l’ordre du micromètre sur des échelles de l’ordre du mm3. À l’inverse de l’imagerie de fluorescence, technique de microscopie la plus populaire en biologie notamment, l’imagerie sans marquage utilise les propriétés intrinsèques des matériaux et autres tissus biologiques pour en caractériser la structure et éventuellement la fonction. Les propriétés d’absorption de la lumière, de diffusion, c’est-à-dire la capacité d’un objet à changer la direction d’une lumière incidente, ou encore de déphasage, soit la capacité à retarder une lumière incidente, peuvent être utilisées et combinées pour caractériser finement un échantillon.

De manière générale en imagerie, il est souvent souhaitable de maximiser le volume d’observation de l’échantillon, tout en conservant une résolution la plus fine possible. Néanmoins, la résolution axiale, dans la direction de propagation de l’onde, décroît très vite avec l’ouverture numérique, de telle sorte qu’il est difficile d’imager de grands champs de vue tout en conservant une résolution axiale suffisante. En imagerie ultrasonore, ce problème est réglé en mesurant le temps de propagation que l’onde acoustique met pour faire un aller-retour de la source au détecteur, afin de retrouver la profondeur d’une structure donnée.

La tomographie à cohérence optique, ou OCT (Optical coherence tomography) en anglais, peut être décrite comme l’équivalent optique de l’imagerie ultrasonore. Elle permet d’imager les structures qui rétrodiffusent la lumière- essentiellement ici dû à un contraste d’indice optique- et de mesurer la profondeur de ces structures via la mesure du temps de propagation des photons dans l’échantillon. Malheureusement, ce n’est pas aussi simple en optique à cause de la trop grande vitesse de la lumière, et il est nécessaire d’utiliser une mesure indirecte grâce aux propriétés d’interférences optiques à faible cohérence. Il devient alors possible de mesurer des différences de temps de propagation entre les photons diffusés par l’échantillon et ceux réfléchis par un miroir de référence dont la position axiale est contrôlée. Ainsi, la résolution axiale en OCT ne dépend que des propriétés de cohérence de la lumière et non plus des paramètres d’imagerie. Cela permet éventuellement de maximiser les volumes d’échantillon imagés.

Cet article a pour objectif la description de la technique d’OCT, et de comparer les différentes configurations existantes. Afin de bien comprendre les enjeux et principes sous-jacents à cette technique, des principes généraux de microscopie et d’interférométrie sont présentés dans un premier temps.

Les diverses configurations possibles en OCT sont détaillées dans l’article avant de se focaliser sur la configuration la plus utilisée, dite d’OCT en domaine de Fourier. L’article détaille la formation et les caractéristiques des images obtenues, ainsi que des applications en imagerie de la rétine et de biofilms bactériens.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-r6723


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2. Interférométrie à faible cohérence

De manière très générale, la tomographie à cohérence temporelle (OCT) mesure un contraste de rétrodiffusion à l’intérieur de structures 3D complexes, et permet de distinguer la profondeur de ces évènements de diffusion grâce à une mesure indirecte du temps de propagation des photons dans la structure. Cette mesure du temps de propagation n’est possible que par une détection interférométrique, qui repose sur plusieurs avantages offerts par les interférences à faible cohérence.

Dans ce chapitre, le principe de l’interférométrie à faible cohérence, ainsi que les caractéristiques essentielles de l’interférométrie optique seront développées. Nous dériverons le lien entre le spectre de la source et la longueur de cohérence temporelle, qui contrôle la résolution axiale des systèmes OCT. Enfin, les configurations principales d’OCT seront introduites et comparées, avant une description plus détaillée de deux configurations principales dans les sections suivantes.

2.1 Interférométrie

Du fait de la grande valeur des fréquences optiques (de l’ordre de 1014 Hz), les détecteurs optiques usuels (fonctionnant au GHz au mieux) ne sont sensibles qu’à l’énergie du champ électromagnétique, soit la moyenne temporelle du produit du champ par son complexe conjugué. Il n’est donc pas possible de mesurer directement ni l’amplitude du champ ni un déphasage, c’est-à-dire un décalage temporel de l’ordre de la période optique. Pour autant, l’utilisation d’interférences optiques permet de retrouver indirectement ces deux mesures.

Dans ce sous-chapitre, nous allons discuter le principe de la détection interférométrique, et en quoi les mesures du champ électrique et de la phase des ondes optiques peuvent être avantageuses en imagerie.

HAUT DE PAGE

2.1.1 Principe, contraste, amplitude et phase du champ électrique monochromatique

S’il existe de nombreuses configurations d’interféromètres, nous allons prendre ici le cas de l’interféromètre le plus classique, dit de Michelson, utilisé en OCT, le plus souvent dans une configuration fibrée, et représenté en figure ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CARMINATI (R.) -   Ondes en milieux complexes.  -  ESPCI Paris (2016). PDF disponible en ligne https://www.institut-langevin.espci.fr/IMG/pdf/ondes_milieux_complexes_carminati_2016.pdf

  • (2) - PRAHL (S.) -   Mie: command-line calculations of Mie scattering  -  (2023).

  • (3) - LARIN (K.V), SAMPSON (D.D) -   Optical coherence elastography – OCT at work in tissue biomechanics [Invited].  -  Dans Biomed Optic Express, vol. 8, Issue 2, pp.1172-1202. (2017). PDF disponible en ligne https://doi.org/10.1364/BOE.8.001172

  • (4) - AHMAD (A.), JONGSIK (K.) et al -   Magnetomotive optical coherence elastography using magnetic particles to induce mechanical waves.  -  Dans Biomed Opt Express, vol. 5, Issue 7, pp. 2349-2361 (2014). PDF disponible en ligne https://doi.org/10.1364/BOE.5.002349

  • (5) - HILLMANN (D.), SPAHR (H.), PFÄFFLE (C.) et al -   In vivo optical imaging of physiological responses to photostimulation in human photoreceptors.  -  Dans Proc Natl Acad Sci USA 113(46), pp. 13138–13143 (2016). PDF disponible en ligne https://doi.org/10.1073/pnas.1606428113

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