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Auteur(s)
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Gérard TRAPON : Ingénieur, chargé d’études au Bureau national de métrologie BNM/LCIE (Laboratoire central des industries électriques)
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Basés sur la méthode d’opposition (ou de zéro, ou d’équilibre ), les procédés qui vont être décrits ont été à l’origine de la métrologie électrique (pont de C. H. Christie et C. Wheatstone ; potentiomètre de J.-C. Poggendorf ) : ils regroupent les méthodes fondamentales utilisables pour la constitution d’un laboratoire de mesures précises en courant continu.
Malgré le développement d’un appareillage de mesures électroniques qui permet d’atteindre des incertitudes de plus en plus faibles et de joindre la rapidité de lecture à la commodité d’un affichage numérique, les méthodes de zéro continuent à être pratiquées dans tous les domaines de la métrologie électrique de précision.
En effet, les méthodes de zéro mettent en jeu un rapport de deux grandeurs passives (résistances, nombre de spires...), qui est souvent soit « auto-étalonnable » soit « auto-ajustable ». On peut ainsi, et sans l’aide d’étalon extérieur, soit connaître la valeur exacte de ce rapport, soit l’ajuster à sa valeur nominale. Ces méthodes permettent donc de déterminer de façon très précise le rapport entre la grandeur à mesurer et une grandeur de même type, mais de valeur connue, dite grandeur étalon. L’élément représentatif de la grandeur étalon assure, d’une part, le raccordement du laboratoire de mesures à l’étalon national, et d’autre part, la conservation de l’unité dans le laboratoire, entre deux raccordements successifs.
Le raccordement s’effectue par l’intermédiaire de la chaîne d’étalonnage mise sur pied par le Bureau national de métrologie (BNM ) dans les années 70, et dénommée actuellement « chaîne nationale d’étalonnage BNM-COFRAC ». Le COFRAC (Comité français d’accréditation ) tient à la disposition des utilisateurs la liste des laboratoires ou sociétés accrédités pour la délivrance de certificats d’étalonnage.
Les méthodes de zéro qui vont être décrites permettent donc de réaliser la traçabilité des grandeurs mesurées aux étalons nationaux, par l’intermédiaire de l’étalon de raccordement et de conservation ; elles ont été classées en deux grandes catégories, d’une part celles qui permettent la comparaison des résistances, et d’autre part, celles qui permettent la comparaison des tensions continues. En tête de chacune de ces deux parties sont rappelées les caractéristiques, définitions métrologiques, grandeurs d’influence et précautions d’emploi des éléments étalons utilisés (soit, respectivement, les résistances étalons d’une part, et les piles étalons et référence à diode zener d’autre part ).
Pour plus de détails sur la définition et les grandeurs d’influences des résistances étalons, le lecteur se reportera à l’article « Définition des caractéristiques métrologiques d’éléments passifs [R 1075], du présent traité.
Au paragraphe 4, sont décrits de façon succincte les deux phénomènes physiques mis en œuvre dans les laboratoires nationaux de métrologie pour la conservation de l’ohm et du volt (soit, respectivement, l’effet Hall quantique et l’effet Josephson ).
VERSIONS
- Version archivée 1 de avr. 1990 par Nissim ELNÉKAVÉ
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4. Autres procédés de mesures ou étalons de conservation
Les étalons de raccordement et de conservation, ainsi que les méthodes de zéro qui viennent d’être décrites, permettent de mesurer des résistances ou des tensions en courant continu, avec des incertitudes de quelques millionièmes.
Pour des incertitudes recherchées beaucoup plus faibles (quelques 10–9 : cas des laboratoires nationaux de métrologie) les étalons de conservation décrits ne sont plus utilisables.
Inversement, lorsque les incertitudes recherchées sont beaucoup plus grandes (quelques 10–4 ou plus : cas de la plupart des mesures industrielles), les méthodes qui ont été décrites sont d’une utilisation trop lourde, et mettent en jeu des appareils souvent trop onéreux, pour être utilisées.
Pour ces deux cas extrêmes, et à titre indicatif, quelques renseignements sont donnés ci‐après, de façon succincte.
4.1 Mesures industrielles – appareils numériques
La plupart des constructeurs d’appareils de mesures électroniques à affichage numérique proposent des voltmètres ou ohmmètres dont l’incertitude annoncée, sur un an, peut être comprise entre 10–4 et 10–5. Des mesures peuvent donc être effectuées, dans cette plage d’incertitude, si l’appareil est étalonné, annuellement par exemple, dans un centre d’étalonnage agréé de la chaîne nationale d’étalonnage BNM-COFRAC. L’appareil est alors utilisé à la fois comme étalon de raccordement, de conservation et de travail.
Certains modèles sont spécialisés pour des plages de valeurs bien déterminées, par exemple :
-
mesures dites à « 4 fils » pour les faibles valeurs de résistances ;
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mesure avec système de garde pour les très fortes valeurs de résistances, définies en « 3 bornes » ;
-
système de connexion spécialement étudié pour réduire les forces électromotrices parasites, dans le cas de mesure de très faibles tensions...
Dans tous les cas, l’incertitude de la mesure peut être diminuée en utilisant ces appareils selon la méthode dite de « substitution », qui consiste à mesurer successivement la grandeur inconnue puis une grandeur étalon de valeur très voisine. L’appareil n’est alors utilisé...
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Autres procédés de mesures ou étalons de conservation
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - KNOSP (R.), ANTOINE (J.C) - Phénomènes parasites perturbant les mesures. - R1065 traité Mesures et Contrôle, janv. 1979 (Archives).
-
(2) - KNOSP (R.) - Définition des caractéristiques métrologiques d’éléments passifs. - R1075 traité Mesures et Contrôle, janv. 1994 (Archives).
-
(3) - ELNÉKAVÉ (N.) - Diviseurs de tension ou de courant. - R1005 traité Mesures et Contrôle, janv. 1987.
-
(4) - FOLLIOT (J.C.) - Mesures et détection des très faibles tensions. - R985 traité Mesures et Contrôle, janv. 1993.
-
(5) - Calibration : Philosophy in practice - (2e édition). Édition Fluke Corporation.
-
(6) - Low level measurements – Precision DC current voltage and resistance measurement - (4e...
ANNEXES
1.1 Commission électrotechnique internationale (CEI)
60 428 : Piles étalons (1973)
60 523 : Potentiomètres à courant continu (1975)
60 524 : Diviseurs de tension à résistances en courant continu, à rapports fixes (1975, amend. 1 1981, amend. 2 1997)
60 564 : Pont à courant continu pour mesures de résistances (1977, amendement 1 – 1981, amendement 2 – 1997)
HAUT DE PAGE
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Détecteurs de zéro : voir tableau A.
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Chaînes de résistances à prises multiples :
Guildline (Canada). http://www.guildline.com/
Tinsley (GB). http://www.tinsley.co.uk
Julie Research Laboratories (USA). http://www.julieresearch.com
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Comparateurs de courant à circuit magnétique : Guildline (Canada) http://www.guildline.com ; Tinsley (GB) ...
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