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Jean GUICHARD : Ingénieur des Arts et Métiers - Ex-Ingénieur en chef Freinage chez Messier-Bugatti
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les premiers avions n’avaient pas de freins. Ils n’en avaient pas besoin ; leur masse et leur vitesse de décollage étaient suffisamment faibles. Puis, la puissance des moteurs aidant, les avions ont grossi, puis volé de plus en plus vite. On a alors équipé leurs roues de freins extrapolés de ceux de l’automobile, c’est-à-dire à tambours avec une commande indépendante par côté, ce qui permettait aussi de prendre les virages à basse vitesse. Les hélices des moteurs à piston, ou même plus tard des turbopropulseurs, ont été équipées de pas variable allant jusqu’à l’inversion de pas, ce qui permettait un ralentissement facile. Avec les réacteurs, les freins sont devenus critiques, car ils étaient pratiquement les seuls moyens de ralentissement vraiment efficaces.
Actuellement, les freins à disques permettent d’absorber une forte énergie avec une masse raisonnable et des matériaux permettant des températures en fin de freinage de plus en plus élevées.
Parallèlement, la capacité de couple des freins a nécessité une aide automatique pour éviter les blocages de roues, puis assurer un rendement de freinage élevé, ce qui a été possible grâce, en particulier, à l’introduction de calculateurs électroniques analogiques, puis numériques. Ces derniers offrent en plus la possibilité d’assurer d’autres fonctions complémentaires du freinage, comme par exemple la dirigibilité par l’atterrisseur avant, et bien entendu les surveillances et les aides à la maintenance.
Cet article porte principalement sur les freins de roue qui sont les moyens principaux de ralentissement, différents de ceux que l’on peut trouver sur d’autres véhicules par leur capacité énergétique (jusqu’à 140 MJ par roue), leur vitesse initiale de freinage (360 km/h) et leur puissance instantanée maximale développée (plus de 10 000 kW). La masse doit être bien sûr la plus réduite possible, les matériaux employés très performants comme les composites carbone/carbone par exemple, et les températures de fin de freinage très élevées, de l’ordre de 1 500 oC dans certains cas. Le système de commande, lui aussi spécifique des avions, fait l’objet d’une description sommaire.
Cette étude ne se veut surtout pas exhaustive ni approfondie, ne serait-ce que parce que les techniques sont en constante évolution et que chaque constructeur possède les siennes propres.
La majorité de la documentation se réfère à des freins Messier-Bugatti ; dans le cas contraire, le nom du constructeur est précisé.
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3. Commandes de freinage
3.1 Source d’énergie
Le freinage est toujours commandé à partir d’une source de pression générée par l’avion. La pression de freinage est définie par un détendeur hydraulique commandé par les pédales de freinage.
L’énergie pneumatique est abandonnée sur les avions occidentaux depuis les années 40/50. Elle est toujours employée sur certains avions récents de l’ex-URSS.
En commande hydraulique :
— Tous les avions occidentaux de transport civil utilisent des fluides à base d’esters-phosphates dénommés génériquement Skydrol (Monsanto) ; ils sont réputés peu inflammables. Les premiers avaient pour inconvénient d’éroder rapidement les distributeurs.
Le supesonique Concorde utilise un ester-silicate fabriqué par Chevron, appelé Oronite, liquide haute température.
Ces fluides sont aussi employés sur certains avions militaires. Les pressions de génération utilisées sont généralement de 210 bar, 280 bar sur le Concorde.
— Pour les avions militaires, on utilise plus généralement des fluides à base de pétrole :
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le FHS (Fluide Hydraulique Standard ) ou AIR 3520, MIL 5606, NATO H515 ;
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le FH2 (MIL H 83282 C) sur les avions récents.
Les pressions de génération sont de 210, 280 voire 350 bar.
HAUT DE PAGE3.2 Loi de commande
La loi de commande ou loi de pédale représente l’effort à appliquer en fonction de la déflexion de la pédale de frein. Cette loi peut être simple pente, double pente (figure 22) ou exceptionnellement triple pente, pour améliorer la progressivité du freinage.
À noter qu’il existe toujours une commande pour les freins gauches (pied gauche) et une commande pour les freins droits (pied droit), de façon à permettre une certaine dirigibilité de l’avion par freinage différentiel.
HAUT DE PAGE3.3 Chaîne de commande
Les principales fonctions de la chaîne de commande sont schématisées...
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Commandes de freinage
ANNEXES
Civil Aviation Authority (CAA)
Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Service de la formation aéronautique et du contrôle technique. Division aéronefs.
European Organization for Civil Aviation Electronics (EUROCAE)
Federal Aviation Administration (FAA)
Joint Aviation Authority (JAA)
centralisés par le Centre de Documentation de l’Armement (CEDOCAR)
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