Hélium
Distribution des gaz et vapeurs sous pression

Les caractéristiques principales de l’hélium sont données dans le tableau 1.

La distribution en phase gazeuse est semblable à celle de l’hydrogène moins les problèmes de fragilisation. Mais la distribution en phase liquide se justifie pour deux raisons :

• il y a très peu de sources de production : essentiellement aux États-Unis, un peu en Pologne ; l’acheminement aux lieux d’utilisation se fait sur des distances extrêmement longues ; économiquement, le liquide, malgré son coût et les problèmes d’isolation qu’il pose, est rentabilisé par les économies de transport (poids mort divisé par un facteur de l’ordre de 6 à 8) ;

• beaucoup d’utilisations de l’hélium se font en cryogénie (par exemple la supraconductivité) ; donc l’hélium doit arriver liquide car il serait trop complexe et coûteux de liquéfier sur place.

Le transport depuis les États-Unis se faisant en combinaison de voies routière et maritime, on a surtout généralisé la formule du conteneur cryogénique. Ces conteneurs existent en deux capacités : 5 000 et 11 000 gal.

Il est possible de conserver de l’hélium liquide dans un réservoir doté d’un superisolant multicouche de très hautes performances. Mais dans la plupart des cas, on utilise le système de la garde azote liquide. Cela revient à dire que le réservoir superisolé d’hélium est entouré d’un écran superisolé et refroidi par de l’azote liquide. Tous les grands conteneurs sont construits sur ce principe.

Mais il faut éviter les transferts de liquide qui entraînent des pertes importantes. Donc plutôt que de dépoter dans un réservoir fixe au lieu d’utilisation, on préfère opérer par échange de réservoirs mobiles (conteneurs).

De plus, vu le prix du gaz, on prévoit souvent des dispositifs de récupération des quantités vaporisées soit dans les conteneurs, soit lors des transferts, et qui peuvent alors être réutilisées mais, en général, après une épuration assez onéreuse.