Présentation
Auteur(s)
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Jean-Louis LIGIER : Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Mécanique et Microtechnique - Docteur de l’Université de Franche-Comté - Responsable de Recherches et Développement de la Société Glacier Vandervell Europe
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le principal objectif de cet article est de fournir les idées directrices qui doivent motiver l’utilisateur de paliers dans le choix d’un matériau antifriction. Du fait de la complexité et de la diversité des problèmes de palier, il n’est pas possible de traiter le sujet de façon exhaustive. Toutefois si, à la lecture de cet article, l’utilisateur potentiel possède les principales clefs pour définir la famille de produit antifriction qu’il doit utiliser, alors nous estimerions l’objectif que nous nous étions fixé comme atteint. Pour des problèmes délicats, il y aura lieu de contacter des spécialistes.
Suivant les auteurs, le terme palier peut avoir différentes définitions. Nous utiliserons la définition de la norme ISO 4378/1 qui est : support ou guide déterminant la position d’une pièce mobile par rapport aux autres pièces du mécanisme. Du fait de la liberté laissée par cette définition, nous considérerons que le palier est constitué par l’ensemble de l’arbre, du logement, du matériau antifriction et de son support, et du lubrifiant, car ce sont ces quatre éléments qui donnent les performances de l’organe palier.
De façon intentionnelle, nous avons limité la présentation des matériaux antifriction pour paliers lisses au cas des paliers cylindriques soumis à des charges radiales. Cependant, la majorité des remarques peuvent s’appliquer à d’autres types de paliers qui utilisent les mêmes types de matériaux comme, par exemple, les patins de glissières, les butées sphériques, les flasques de butée d’embrayage, etc. Toutefois, certaines précautions doivent être prises pour extrapoler les résultats obtenus pour les paliers cylindriques.
On peut distinguer deux familles de paliers : les paliers à charges radiales et les paliers à charges axiales ou butées.
— Les paliers à charges radiales sont généralement constitués par deux éléments de 180o d’arc, appelés plus communément demi-coussinets, et un élément de 360o d’arc, appelé bague.
— Les paliers à charges axiales sont généralement constitués de demi-flasques (demi-flasques de vilebrequin) ou de rondelles complètes.
Quel que soit le type de palier considéré, il est monocouche (exemple d’un palier en bronze massif) ou multicouche (exemple d’un cuproplomb sur un support acier). Pour des applications sévères, les propriétés nécessaires au bon fonctionnement du palier sont bien souvent antagonistes et le moyen le plus élégant de contourner cette difficulté est d’utiliser des matériaux multicouches qui apportent à cœur ou en surface les propriétés recherchées.
Il nous a semblé intéressant pour parfaitement appréhender les problèmes liés au matériau antifriction de consacrer plusieurs paragraphes aux notions de base que nous considérons comme fondamentales qui sont :
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les régimes de fonctionnement des paliers, car ces régimes sont parmi les paramètres les plus importants dans la définition d’un matériau ;
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les aspects thermiques dans les paliers, qui conditionnent un certain nombre de limites de fonctionnement du palier ;
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les principaux types d’avaries rencontrés et les propriétés du matériau antifriction nécessaire pour éviter ces dommages ;
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les lubrifiants (esquissés), afin de mettre en évidence les mécanismes physiques qui justifient la réduction du frottement. Le rappel de ces mécanismes permettra au lecteur de mieux appréhender les liens qui existent entre ces propriétés et les limites d’existence des différents régimes de fonctionnement du palier, et de percevoir ainsi la fragilité et la stabilité de ceux-ci.
La suite de cet article sera consacrée aux qualités géométriques et mécaniques que doivent posséder l’arbre et le logement du palier, ainsi qu’aux matériaux antifriction à utiliser vis-à-vis des différents régimes de lubrification. Une attention particulière a été portée sur la structure de ces matériaux et leurs conditions d’utilisation.
VERSIONS
- Version archivée 1 de mai 1984 par Roger GOJON
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Matériaux antifriction pour fonctionnement à sec (M1)
3.1 Structure des matériaux
Ces matériaux antifriction comportent toujours une phase de lubrifiant solide qui peut dans certains cas constituer le matériau lui-même.
La structure et les propriétés mécaniques des lubrifiants solides ne permettent généralement pas d’utiliser ces matériaux sans introduire au sein de ceux-ci un autre matériau rigidifiant. Suivant le type de matériau d’ajout employé, on privilégie le comportement en usure, en fatigue ou en résistance mécanique de l’ensemble suivant les nécessités du matériau antifriction. Généralement, ces matériaux se présentent sous l’une des formes suivantes.
HAUT DE PAGE3.1.1 Revêtements de surface en couche mince
Du fait de leur minceur, ces revêtements ne posent pas de problème de résistance mécanique, de conductivité ou de dilatation, étant donné que la plupart de leurs caractéristiques sont celles du support à l’exception, par exemple, des facteurs affectant la température éclair. Ils peuvent associer un bon coefficient de friction à un taux d’usure modéré mais, pour la même raison, donnent une capacité pv × temps de service de toute manière limitée.
Rappelons que le principe de fonctionnement des matériaux à lubrifiant solide est un transfert du lubrifiant. Comme il y a obligatoirement une lente élimination du lubrifiant vers l’extérieur, l’usure est inévitable.
À titre d’exemple :
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a ) la société Dow Corning propose divers vernis de glissement constitués de poudre de bisulfure de molybdène et d’un liant (souvent une résine). Ces vernis peuvent être appliqués par trempe, au pinceau, ou mieux par pulvérisation. Les couches sont de l’ordre de la dizaine de micromètres. La température d’utilisation de ces vernis est limitée par celle du liant. Le tableau 4 donne l’exemple du vernis Molykote 3 400A, l’un des plus résistants en température ;
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b ) malgré les grandes difficultés...
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