Présentation

Article

1 - LE MATÉRIAU MÉTALLIQUE : MICROSTRUCTURE ET CARACTÈRE MÉTALLIQUE

2 - DÉFORMABILITÉ : SCHÉMA SIMPLIFIÉ

3 - RÔLE DE LA TEMPÉRATURE

4 - ACTIONS CONJUGUÉES DE LA CONTRAINTE ET DE LA TEMPÉRATURE

5 - PARAMÈTRES CARACTÉRISTIQUES

6 - DIMENSION ET HÉTÉROGÉNÉITÉS

7 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : BM5012 v1

Rôle de la température
Comportement thermomécanique des alliages métalliques

Auteur(s) : Philippe CHOMEL

Date de publication : 10 oct. 2000

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais En anglais

Auteur(s)

  • Philippe CHOMEL : Docteur d’État ès sciences - Professeur honoraire à l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

INTRODUCTION

Le cahier de charges d’une pièce mécanique exprime les fonctions à remplir, le rôle à jouer : être léger, « résister » à la déformation, à la température, avoir des surfaces adaptées à un bon contact, à la résistance à la corrosion...

La connaissance des matériaux, rendue objective par des modèles et des caractéristiques de comportement, est une étape nécessaire préalable à tout problème de choix. Elle nécessite de prendre en considération trois champs : la composition et la microstructure, les propriétés, et les aptitudes des matériaux ; et de relier ces champs de façon rationnelle : la science des matériaux s’intéresse aux liens entre les deux premiers, le génie des matériaux cherche à rendre compte des aptitudes à partir des propriétés.

Cet article a pour objectif de montrer comment la nature métallique et la microstructure des matériaux métalliques sont responsables de leur comportement thermomécanique, c’est-à-dire de leur réponse en déformation et en rupture lorsqu’ils sont soumis à l’action de contraintes et de la température.

Bien que s’adressant plutôt à des lecteurs à culture mécanicienne, fortement marquée par la mécanique des milieux continus, et le plus souvent homogènes, l’article comporte une approche microscopiste assez importante.

En effet, ce serait un peu un faux débat d’opposer macroscopique et microscopique, dans la mesure où les lois de comportement — reliant contrainte, déformation, vitesse de déformation, température... — ne peuvent être exprimées correctement qu’en prenant en compte l’hétérogénéité microscopique du matériau métallique.

Les progrès dans ce domaine ont été considérables depuis une génération, et la formation initiale des techniciens et ingénieurs est de plus en plus ouverte à cette double démarche.

On pourrait objecter avec humour, comme le fait un expert en corrosion, que « les premiers hommes ne savaient rien des phénomènes physiques ou chimiques, qu’ils utilisaient de la sorte implicitement, et qu’ils étaient parfaitement à même d’en juger ». Et il ajoute, après avoir rappelé l’évolution de la connaissance, et le désir de « tout comprendre » jusqu’aux niveaux les plus fins, que « si cette évolution satisfait la curiosité de l’esprit, il n’est pas sûr pour autant qu’elle améliore les processus de choix des matériaux ». Il serait facile de faire remarquer que l’inverse n’est pas non plus sûr. Et un sociologue fournit une piste en précisant : « L’homme ne vit pas d’informations, mais de communication, et celle-ci ne se fait pas sans intermédiaire. »

Dans cet article, on se propose plutôt de faire une revue simple et large du « fonctionnement » des matériaux métalliques. On évitera donc de renvoyer à des références bibliographiques précises, on évitera des démonstrations lourdes. Et on renverra in fine à une documentation récente et en français autant que possible, pour ceux qui souhaitent « en savoir plus ». Le but est d’abord de rendre le dialogue plus facile entre les acteurs concernés, ce qui n’est pas nuisible à la curiosité de l’esprit, surtout sur des matériaux que l’on est amené à mettre en œuvre.

Enfin, s’intéressant aux matériaux métalliques, n’oublions pas qu’ils ne sont pas les seuls : les matériaux polymères, les matériaux composites à matrice polymère, les matériaux céramiques, se présentent comme des concurrents, avec des atouts différents. Pour situer quelques grandes différences, on se contentera de proposer dans le tableau 1 les ordres de grandeur de quelques propriétés.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bm5012


Cet article fait partie de l’offre

Fonctions et composants mécaniques

(214 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Version en anglais En anglais

3. Rôle de la température

On a volontairement ignoré la température dans le paragraphe précédent. Les conditions de service des organes de machines les amènent le plus souvent à travailler à température ambiante (» 300 K), mais aussi pour un bon nombre à des températures moyennes ou élevées, et dans certains cas à basse température (domaine cryogénique). Quelles implications cette condition de service a-t-elle pour le matériau métallique ?

3.1 Température et cohésion

La température absolue [T (K) = T (oC) + 273,15] est l’expression macroscopique de l’agitation aléatoire des particules de matière. Ainsi, au zéro degré absolu (température inaccessible), il n’y a pas la moindre agitation. À la température T (K), l’énergie d’agitation thermique est de (1/2)kT (k = 1,38 · 10– 23 J/K étant la constante de Boltzmann) par degré de liberté.

Dans un cristal, cela se traduit par des vibrations assez désordonnées des atomes, mais qui ne sont pas rigoureusement indépendantes en raison des forces interatomiques. Si on élève la température, on lutte contre les forces de cohésion interatomiques, ce qui entraîne deux types de phénomènes.

  • D’une part, le caractère aléatoire de l’agitation permet d’aider à la migration d’atomes dans le cristal (processus de diffusion atomique, création de lacunes).

    Si le solide a une composition et une température uniformes, les atomes peuvent se déplacer de proche en proche de façon aléatoire, ce qui ne change pas grand-chose à l’arrangement global. Par contre, s’il existe une composition différente d’un point à un autre — exprimée par un gradient de concentration local de telle ou telle espèce atomique dC/dx le long de la direction x (figure 9) —, l’agitation thermique va provoquer un flux d’atomes plus important des régions plus concentrées (C + dC ) vers les régions moins concentrées (C ), et ce flux sera proportionnel au gradient de concentration :

    J = – D C / ¶x (1re loi de Fick)
    ...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Fonctions et composants mécaniques

(214 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Rôle de la température
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ASHBY (M.F.), JONES (D.R.H.) -   Matériaux.  -  Éd. Dunod, Paris (1991). Volume 1 - Propriétés et applications. 378 p. Volume 2 - Microstructure et mise en œuvre. 385 p.

  • (2) - BARRALIS (J.), MAEDER (G.) -   Précis de métallurgie.  -  230 p., Éd. Nathan-Afnor (1997).

  • (3) - DORLOT (J.M.), BAILON (J.P.), MASOUNAVE (J.) -   Des matériaux.  -  467 p., Éd. École Polytechnique de Montréal, Montréal (Canada) (1986).

  • (4) - ASKELAND (D.R.) -   The science and engineering of materials  -  . PWS Publishing (1994).

  • (5) - SHACKLEFORD (J.F.) -   Introduction to materials science for engineers.  -  Éd. Prentice Hall (1998).

  • (6) - PHILIBERT (J.), VIGNES (A.), BRECHET (Y.), COMBARDE (P.) -   La métallurgie, du minerai au matériau.  -  1 107 p.,...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Fonctions et composants mécaniques

(214 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS