Article de référence | Réf : BM7780 v1

Principe de fonctionnement de la soudeuse électrique
Soudage électrique des rails de chemins de fer

Auteur(s) : Raymond DEROCHE

Date de publication : 10 nov. 2013

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RÉSUMÉ

Après fabrication, les rails de longueur de 25 à 110 mètres sont expédiés par train ou bateau, vers des ateliers de soudage électrique appartenant en général aux réseaux ferrés utilisateurs. Le soudage électrique permet de réaliser des longues barres soudées (dites «LRS») qui, transportées par véhicules spéciaux (train en général), seront déposées sur des voies, soit en construction neuve, soit sur de longues portions en réparation. Ces LRS constituent des unités élémentaires assez longues (400 mètres) qui seront ultérieurement soudées entre elles par soudure aluminothermique. L'article décrit le principe du procédé électrique, sa réalisation pratique et les quelques rares imperfections inhérentes au processus de soudage. La soudure électrique, sans cesse améliorée, a l'atout majeur d'être conduite à haute température et haute pression (donc avec recristallisation complète), ce qui lui confère une tenue exceptionnelle en voie.

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Auteur(s)

INTRODUCTION

Après fabrication, les rails de longueur de 25 à 100-110 m, sont expédiés par train ou bateau vers des ateliers de soudage électrique, appartenant, en général, aux réseaux ferrés utilisateurs.

Les soudures ont depuis longtemps remplacé les éclissages : ces derniers étaient constitués de deux ferrures laminées en sorte qu'elles prennent appui des deux côtés du rail sur la surface de l'âme, la surface inférieure du champignon et la surface supérieure du patin ; l'ensemble était solidarisé par 4 boulons (deux par rail).L'inconvénient majeur de ce dispositif était le matage des abouts de champignon, créant un affaissement local, lui-même cause de surcharges dynamiques au passage des roues ; cette surcharge pouvait entraîner la rupture des rails à partir des trous de boulons dans l'âme et créer des dommages aux roues.(sans compter l'inconfort sonore pour les passagers).

C'est ainsi que vers les années 1930 on a considéré la soudure comme une alternative profitable. La soudure électrique a débuté en 1935 en courant alternatif et a repris plus vigoureusement après guerre.

Le soudage électrique permet de réaliser des longues barres soudées (dites « LRS ») qui, transportées par véhicules spéciaux (train en général), vont être déposées sur des voies, soit en construction neuve, soit sur de longues portions en réparation. Leur intérêt n'a cessé d'augmenter du fait de l'accroissement de la longueur des rails (12 m en 1935 contre 108 à 110 m de nos jours). La productivité de soudeuses électriques a ainsi considérablement augmenté ainsi que celle de la pose en voie.

Néanmoins, dans certains cas particuliers, la soudure n'a pas toujours remplacé l'éclissage, comme dans le cas de la fixation des appareils de voie (aiguillages).

Les efforts sur les bords des trous de l'âme sont tels que les initiations de fissure y sont fréquentes avec propagation conduisant à la rupture de la zone éclissée du rail. Si les voies lourdes sont restées éclissées, la SNCF a remplacé ses éclisses par des soudures aluminothermiques.

Les LRS (Longs Rails Soudés) constituent des unités élémentaires assez longues qui seront ultérieurement ressoudées entre elles in situ par soudure aluminothermique.

Le présent article décrit le principe du procédé électrique, sa réalisation pratique et les quelques rares imperfections inhérentes au processus de soudage.

La soudure électrique, initiée dès 1935, et sans cesse améliorée, a l'atout majeur d'être forgée à haute température et haute pression (donc avec recristallisation complète), ce qui lui confère une tenue exceptionnelle en voie.

Son avenir est assuré par les perfectionnements informatiques à tous les stades des chaînes de soudage et par l'arrivée des unités laminées de 100 m de long, ce qui assure une productivité élevée.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bm7780


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4. Principe de fonctionnement de la soudeuse électrique

Une soudeuse électrique (figure 3) est une machine constituée d'une tête fixe tenant un about de rail et d'une tête mobile tenant l'autre about de rail et assurant, par son mouvement de va-et-vient, le processus de soudage.

Cette machine apporte aux abouts de rails l'énergie électrique nécessaire pour les porter à la température de fusion en surface, à l'aide d'électrodes placées au champignon et au patin (figures 3, 4 et 5).

Un premier étincelage léger assure l'équerrage des abouts en léger pointu (voir enregistrements de courant figure 6).

Puis on procède à un préchauffage par résistance de court-circuit, effectué par une série d'accostages (de 6 à 10 en courant redressé), séparés de temps de pause afin d'éviter la fusion prématurée des extrémités (figures 6 et 7).

La tête mobile, mue hydrauliquement, assure les mouvements aller-retour des accostages, la course correspondant à la consommation de métal fondu pendant l'étincelage et la course finale de forgeage.

Enfin, le tranchage du bourrelet de forgeage (figure 8) est effectué par des tranchets mus hydrauliquement, la réaction des rails étant assurée par les vérins de maintien (figure 3).

Cet ensemble d'enregistrements, effectué sur toutes les soudures, permet de juger de la qualité de la soudure.

Une procédure de soudage type en courant redressé est constituée comme montré dans le (tableau 1).

Un exemple d'enregistrement sur machine des principaux paramètres de soudage est donné sur la figure 6.

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - NEBEL (K.) -   Publication pour clients.  -  Schlatter AG (Suisse) (Nebel est l'ex manager de Railway Department).

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