Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Après fabrication, les rails de longueur de 25 à 110 mètres sont expédiés par train ou bateau, vers des ateliers de soudage électrique appartenant en général aux réseaux ferrés utilisateurs. Le soudage électrique permet de réaliser des longues barres soudées (dites «LRS») qui, transportées par véhicules spéciaux (train en général), seront déposées sur des voies, soit en construction neuve, soit sur de longues portions en réparation. Ces LRS constituent des unités élémentaires assez longues (400 mètres) qui seront ultérieurement soudées entre elles par soudure aluminothermique. L'article décrit le principe du procédé électrique, sa réalisation pratique et les quelques rares imperfections inhérentes au processus de soudage. La soudure électrique, sans cesse améliorée, a l'atout majeur d'être conduite à haute température et haute pression (donc avec recristallisation complète), ce qui lui confère une tenue exceptionnelle en voie.
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After manufacturing, rails from 25 to 110 meters are shipped by rail or boat to Flash Butt Welding Plants belonging generally to railroad companies. Electric welding allows for the manufacture of long welded rails (so-called "LWR") which, transported by special vehicles (generally trains) are laid down on the tracks, either in new portions or in long repair portions. These LWR are quite long elementary units (400 meters) which are then welded together by thermite welding. This article describes the principle of the electric process, its practical realization and a few imperfections inherent to the welding process. Electric welding, which is constantly improving, has the major advantage of being carried out at high temperature and high pressure (thus with complete recrystallization), which guarantees exceptional performances.
Auteur(s)
-
Raymond DEROCHE : Ex Chef de Produit Rail à Sacilor-Unimetal
INTRODUCTION
Après fabrication, les rails de longueur de 25 à 100-110 m, sont expédiés par train ou bateau vers des ateliers de soudage électrique, appartenant, en général, aux réseaux ferrés utilisateurs.
Les soudures ont depuis longtemps remplacé les éclissages : ces derniers étaient constitués de deux ferrures laminées en sorte qu'elles prennent appui des deux côtés du rail sur la surface de l'âme, la surface inférieure du champignon et la surface supérieure du patin ; l'ensemble était solidarisé par 4 boulons (deux par rail).L'inconvénient majeur de ce dispositif était le matage des abouts de champignon, créant un affaissement local, lui-même cause de surcharges dynamiques au passage des roues ; cette surcharge pouvait entraîner la rupture des rails à partir des trous de boulons dans l'âme et créer des dommages aux roues.(sans compter l'inconfort sonore pour les passagers).
C'est ainsi que vers les années 1930 on a considéré la soudure comme une alternative profitable. La soudure électrique a débuté en 1935 en courant alternatif et a repris plus vigoureusement après guerre.
Le soudage électrique permet de réaliser des longues barres soudées (dites « LRS ») qui, transportées par véhicules spéciaux (train en général), vont être déposées sur des voies, soit en construction neuve, soit sur de longues portions en réparation. Leur intérêt n'a cessé d'augmenter du fait de l'accroissement de la longueur des rails (12 m en 1935 contre 108 à 110 m de nos jours). La productivité de soudeuses électriques a ainsi considérablement augmenté ainsi que celle de la pose en voie.
Néanmoins, dans certains cas particuliers, la soudure n'a pas toujours remplacé l'éclissage, comme dans le cas de la fixation des appareils de voie (aiguillages).
Les efforts sur les bords des trous de l'âme sont tels que les initiations de fissure y sont fréquentes avec propagation conduisant à la rupture de la zone éclissée du rail. Si les voies lourdes sont restées éclissées, la SNCF a remplacé ses éclisses par des soudures aluminothermiques.
Les LRS (Longs Rails Soudés) constituent des unités élémentaires assez longues qui seront ultérieurement ressoudées entre elles in situ par soudure aluminothermique.
Le présent article décrit le principe du procédé électrique, sa réalisation pratique et les quelques rares imperfections inhérentes au processus de soudage.
La soudure électrique, initiée dès 1935, et sans cesse améliorée, a l'atout majeur d'être forgée à haute température et haute pression (donc avec recristallisation complète), ce qui lui confère une tenue exceptionnelle en voie.
Son avenir est assuré par les perfectionnements informatiques à tous les stades des chaînes de soudage et par l'arrivée des unités laminées de 100 m de long, ce qui assure une productivité élevée.
MOTS-CLÉS
KEYWORDS
steel | flash butt welding | overheating
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6. Conception d'un processus de préchauffage
En fonction de l'analyse chimique du rail à souder, on calcule son Carbone Équivalent CE ; de ce CE une verticale permet de choisir, selon que le rail est traité thermiquement ou non, le ratio d'énergie approprié en J/mm2 ; en suivant horizontalement cette valeur de ratio et son intersection avec la section du rail utilisé (dont on connaît le poids métrique), on trouve, selon une verticale, l'énergie électrique totale de préchauffage (figure 12).
un CE de 1,9 en rail non traité correspond à un ratio de 1 600 J/mm2 ; pour un rail américain 132 RE de poids métrique de 69,96 kg/m, soit une section de 8 912 mm2, il faut 13 MJ soit 9 impulsions ( à raison de 70 kA × 5 V × 4,2 s = 1 470 J par impulsion).
On considère que le temps de diffusion de la chaleur dans la portion de cycle sans courant est de l'ordre de 33 % du temps de cycle avec courant. La procédure de soudage est ainsi définie, les autres phases restant constantes. Cette méthode s'est révélée véritablement efficace et optimisée dans de nombreux cas pratiques.
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