Produits d'apport
Soudage à l’arc à l’électrode enrobée

Le produit d’apport, que l’on désigne par électrode enrobée, est constitué d’une âme métallique, sous forme de fils de différents diamètres revêtue d’une couche plus ou moins épaisse de matières organiques et/ou minérales que l’on désigne comme étant l’enrobage (figure 7). L’enrobage est constitué d’un grand nombre de composants agglomérés et maintenus par un liant.

La technique la plus utilisée pour la fabrication des électrodes enrobées est l'extrusion. Les âmes métalliques sont obtenues à partir de couronnes de fil machine ayant la composition chimique voulue. Le fil est décapé, tréfilé pour obtenir le diamètre voulu, dressé et coupé à longueur. Parallèlement, une pâte d’enrobage est préparée par malaxage. L’âme métallique et la pâte d’enrobage sont ensuite co-extrudées. L’enrobage de la partie finale de l’électrode, celle qui sera connectée à la pince, est alors éliminé. Les électrodes sont enfin séchées avant emballage. Cette technique permet une production en grande série d’électrodes avec une très grande homogénéité chimique de l’enrobage et une grande constance dans l’épaisseur d’enrobage. Par contre, l’équipement permettant la fabrication des électrodes par extrusion est très onéreux et ne peut être amorti que par une production élevée. De plus, certaines formules d’enrobage, en raison de leur plasticité importante, ne sont pas compatibles avec la technique d’extrusion.

La seconde technique de fabrication des électrodes enrobée est le trempage. Les âmes métalliques préparées comme précédemment sont trempées dans des cuves contenant une pâte composée des éléments actifs de l’enrobage et du liant. En fonction de l’épaisseur d’enrobage voulu (§ 3.2.3), les électrodes peuvent subir plusieurs immersions dans les cuves. Entre chaque immersion, les électrodes sont séchées. Cette technique de fabrication permet des mises en œuvre très simples, applicables à des petites séries, mais aussi sur des enrobages ne pouvant...