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EnglishRÉSUMÉ
La mise en forme à l’état solide des matériaux métalliques repose sur leur capacité à subir de grandes déformations irréversibles, dites « plastiques », à partir d’un certain niveau de contraintes. Cette capacité n’est limitée que par les phénomènes d’« endommagement » et de « rupture ». L’objectif de cet article est donc de présenter le jeu d’équations décrivant le champ de vitesses v et de contraintes ?, lors de l’écoulement plastique des matériaux métalliques dans les divers procédés du type laminage, forgeage, tréfilage, étirage, emboutissage, usinage...
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Eric FELDER : Ingénieur civil des Mines de Paris, Docteur ès Sciences - Maître de recherches au Centre de mise en forme des matériaux (CEMEF) - École des Mines de Paris, CNRS de Sophia-Antipolis
INTRODUCTION
La mise en forme à l’état solide des matériaux métalliques repose sur leur capacité à subir de grandes déformations irréversibles, dites « plastiques », à partir d’un certain niveau de contraintes . Cette capacité n’est limitée que par les phénomènes d’« endommagement » et de « rupture » .
L’objectif de cet article est donc de présenter le jeu d’équations décrivant le champ de vitesses v et de contraintes σ , lors de l’écoulement plastique des matériaux métalliques dans les divers procédés du type laminage, forgeage, tréfilage, étirage, emboutissage, usinage…
La théorie de la plasticité permet en effet d’analyser le comportement du métal à trois échelles :
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à l’échelle globale du procédé :
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évaluation des forces et énergie nécessaires,
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étude de la morphologie de l’écoulement et de l’évolution géométrique de la pièce,
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évaluation des limites du procédé (réductions maximales possibles),
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évaluation de la forme des surfaces libres et des risques de défauts (bords en « os de chien » en laminage de tôles épaisses, défauts de remplissage de gravures profondes ou de replis en forgeage à chaud…) ;
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à l’échelle locale de l’élément de matière supposé continu et homogène :
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évaluation des champs de contrainte et de déformation (voire de température) qui conditionnent la qualité du produit final : microstructure, propriétés mécaniques, contraintes résiduelles, endommagement (fissures),
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évaluation des risques d’apparition d’hétérogénéités très localisées par localisation de l’écoulement (bandes de cisaillement) ou par apparition d’instabilités mécaniques initiant la rupture ;
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à l’échelle microscopique :
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compréhension de l’évolution des éléments de la microstructure : inclusions et porosités internes,
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modélisation de l’évolution de la rugosité du métal conditionnant l’aspect esthétique de la pièce et l’intensité du frottement et de l’usure de l’outil.
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De plus, afin de bien comprendre ses capacités au niveau de l’analyse et de l’interprétation des essais mécaniques « complexes », le lecteur pourra se rapporter aux dossiers suivants :
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4. Comportements observés et schématisations usuelles
Des comportements plus ou moins complexes sont observés à l’aide des précédents essais [11].
Un paramètre d’état particulièrement important est la température d’essai T (en Kelvin ou absolue) qui permet de distinguer la plasticité à froid et la plasticité à chaud .
Nous nous restreignons ici au cas des déformations monotones, largement rencontré en mise en forme. Nous rediscuterons le cas des déformations non monotones au § 2.2 du dossier T.I. [17].
4.1 Plasticité à froid
Entre 0,15 et 0,3T F , où T F est la température absolue du solidus de l’alliage métallique, température T et vitesse de déformation ont peu d’influence sur la contrainte de déformation. La structure métallurgique n’évolue que durant la déformation, avec une multiplication des dislocations produisant un écrouissage marqué et une diminution de la ductilité [22] et [27]. C’est le cas de la déformation à 20 ˚C des aciers et des alliages d’aluminium (figure 9) et de cuivre.
On peut définir sans difficulté une limite élastique et les relations [8] à [9] définissent la courbe contrainte-déformation. La contrainte d’écoulement peut être souvent représentée dans un certain domaine de déformation monotone par une loi puissance à seuil (loi de Krupkowski) :
La...
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