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6 - L’OR DANS L’ÉCONOMIE ET LA FINANCE

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8 - MÉTALLOGÉNIE : LES DIFFÉRENTS TYPES DE GISEMENTS D’OR

9 - GISEMENTS DIFFICILES À TRAITER

Article de référence | Réf : M4730 v1

Production minière
Propriétés, économie et ressources de l’or

Auteur(s) : Pierre BLAZY, El-Aid JDID

Date de publication : 10 mars 2006

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RÉSUMÉ

La plus grande partie de la production de la production mondiale de l’or, ce métal rare, est extraite des mines. Les minerais aurifères n’en contiennent que de faibles quantités, pur ou allié le plus souvent à l’argent ou le tellure. La plupart du temps, le minerai n’est pas lixiviable, ce qui rend la métallurgie extractive de l’or assez complexe. L’or est le plus malléable et ductile des métaux, il présente une grande conductivité électrique et thermique, et une faible activité chimique. Malgré sa rareté, l’or est de plus en plus utilisé dans des applications industrielles, mais aussi dans le domaine de l’art.

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ABSTRACT

 

Auteur(s)

  • Pierre BLAZY : Professeur honoraire - Ancien directeur de l’École nationale supérieure de géologie (ENSG)

  • El-Aid JDID : Docteur ès sciences - Ingénieur de Recherche au Laboratoire environnement et minéralurgie (LEM) - ENSG-INPL-CNRS UMR 7569

INTRODUCTION

L’or est un des rares métaux que l’on recueille aussi bien dans des chantiers artisanaux que dans des usines traitant des milliers de tonnes de minerais par jour provenant d’exploitations minières. Évidemment, la plus grande partie de la production mondiale provient des mines. L’or est un métal rare puisque la partie haute de la lithosphère titre 0,005 ppm Au.

À l’état naturel, l’or se trouve sous forme métallique soit pur, soit sous forme d’alliages, généralement avec l’argent et le tellure. Il est largement dispersé et les minerais aurifères n’en contiennent que de très faibles quantités.

Ses propriétés physiques (ductibilité, malléabilité, conductivités électrique et thermique élevées), jointes à sa stabilité chimique et à sa rareté, intéressent autant les applications industrielles que les métiers d’art et les actifs financiers. Les consommations sont croissantes, auxquelles répond une croissance des productions d’or primaire et secondaire, réalisées aussi bien par de gros producteurs que par de très nombreuses entreprises de plus faible envergure. La mise en solution de l’or est réalisée par le cyanure, mais il existe aussi un nombre très limité d’autres lixiviants difficilement utilisables industriellement.

L’origine des gisements est très diverse. Pour certains d’entre eux, le minerai est difficilement lixiviable, ce qui fait que la métallurgie extractive, simple dans son principe, est souvent complexe dans son application industrielle.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m4730


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2. Production minière

Le tableau 2 donne la production des principaux pays producteurs et le tableau 3 récapitule les productions par groupe de pays, entre 1999 et 2002. La production mondiale est nettement croissante malgré la baisse de production de l’Afrique du Sud. En effet, l’Afrique du Sud, qui produisait en 1970 près de 70 % de la production mondiale, n’a produit qu’environ 15,5 % de celle-ci en 2001. L’Indonésie, le Pérou et l’Australie compensent cette baisse par une augmentation importante de leur production. En 5 ans, de 1995 à 2000, la production mondiale a augmenté de 14,5 % (tableau 3).

Moins d’une dizaine de grandes sociétés (tableau 4) dominent de nombreux producteurs de moyenne ou faible importance, produisant à elles seules environ 43 % de la production mondiale. Toutefois, le secteur de l’or reste encore le secteur minier le moins concentré, si on le compare au secteur des métaux de base où cinq ou six sociétés produisent 50 % de la production mondiale.

On ne peut qu’insister sur la croissance rapide de la production du Pérou qui est passée de 47,5 t/an Au en 1994 à près de 173 t en 2003, et sur la chute de production de l’Afrique du Sud : 1 000 t d’or dans les années 1970, 600 t en 1992, 480 t en 1995, 398 t en 2002, 372 t en 2003.

Les quantités produites par les grandes sociétés ne doivent pas cacher l’importance de la production artisanale qui est difficile à chiffrer exactement.

Exemple

l’Amérique du Sud produit annuellement plus de 360 t d’or, et le nombre d’artisans mineurs serait de l’ordre de 500 000 à 1 000 000 . Le nombre moyen de mineurs par kilogramme d’or serait compris entre 4 et 8.

L’emploi très répandu du mercure pour amalgamer l’or entraîne une contamination dangereuse des sols, des cours d’eau et, évidemment, des opérateurs....

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BAGBY (W.C.), BERGER (B.R.) -   Geologic characteristics of sediment-hosted, disseminated precious-metal deposits in the Western United States.  -  In Geology and Geochemistry of Epithermal Systems, vol. 2, p. 169-202 (1985).

  • (2) - BOYLE (R.W.) -   Gold deposits, their geology, geochemistry and origin.  -  Proc. of the Symposium Gold 82, University of Zimbabwe, 24-28 mai 1982, Éd. Balkema/Rotterdam, p. 183-189 (1984).

  • (3) - CHADWICK (J.) -   Mining Chemicals.  -  Mining Magazine, p. 120-126, sept. 2001.

  • (4) - DESCHÊNES (G.), PRATT (A.), RIVEROS (P.), FULTON (M.) -   Reactions of Gold and sulfide minerals in Cyanide Media.  -  Minerals and Metallurgical Processing, vol. 9, no 4, p. 169-176 (2002).

  • (5) - EVANS, DAVID LE COUNT -   Lateritization as a possible contributer to gold placers.  -  EM/J, p. 86-91 (1981).

  • (6) - FERAUD (J.), MILESI (J.P.),...

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